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Séquences de Loyauté conditionnée

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Message  Lyan Dim 22 Fév - 21:59

Séquences de Loyauté conditionnée Cross_Commission_by_yuumei

Séquences de :
LOYAUTÉ CONDITIONNÉE
"Ne chassez pas un chien sans savoir qui est son maître."

Retour de mission, encore. Un voyage à Citria pour tout dire. Elle devait porter un message à un diplomate, de la part de son maître. Malheureusement, puisqu'il s'agissait de son maître, elle n'était pas en droit de réclamer quelconque rémunération, ce qui lui pesait déjà sur les épaules. Mais un chien ne se doit pas de vouloir quoi que ce soit de son maître. Ainsi, le môme revenait de Citria.

Contrairement à ses voyages habituels, ce jour-là les routes étaient bien fréquentées. Un Kheijan dont le nom lui était totalement inconnu les couvrait en profondeur, brigandant les gens passant à l'aide d'une dague et, comprit-elle plus tard, d'un fouet. Ce brigand, Lyan l'avait déjà croisé à l'aller. Mais elle savait pertinemment que le retour ne lui serait autant favorable. Un messager est payé, c'est connu même si ce fait ne s'applique franchement jamais à l’androgyne.

Donc, le brigand l'aborda avec une familiarité devenue presque singulière à leur simple deuxième rencontre. Il jasait avec brutalité, empoignant pour la deuxième fois son sac, et ceci bien que Lyan n'affichait aucune résistance. Mais encore une fois, le sac ne contenait rien qui aurait pu intéresser le brigand.

- "Évidemment." se dirait donc Lyan avec un amusement et un calme maître, "la seule bourse que je possède est glissé dans ma manche."

Chose navrante, le brigand semblait plus intelligent que la plus part de ses congénères, et offrit donc sans manière à l'adolescent de lâcher également la bourse contenu dans sa manche ample. De nouveau, le gamin s'exécuta sans résistance. La bourse tomba au sol dans un fracas de pièces, agrippant le regard avare du Kheijan sans chance. Parce qu'à la suite de la bourse tomba également sa dague que le gamin au sexe bien indéfinissable agrippa avant qu'elle ne chute au sol.

Pauvre Kheijan, direz-vous, d'avoir eu ce vice trop prononcé pour voir le coup venir. Pour cause, l'instant d'après sa main n'avait jamais atteint la bourse au sol, et se tenait en précaire équilibre, craignant d'enfoncer la dague sous son menton. Une dague forte bien placée, fort bien menaçante.

- "Mais tu es saoulant, à la fin ! Tu arrêteras de me brigander comme ça à tous mes passages ?" grogna Lyan, de forte mauvaise humeur.

- "Argh !" Se contenta de répondre le Kheijan avec irritation, pestant sans doute contre son idiotie.

- "Il faut faire gaffe au chien qui mord" cita ensuite l'esclave des Cents-Pointes avec malice, venant agripper le sac du brigand pour le brigander à son tour.

Après une lourde lutte calme et sereine, l'entière bourse du Kheijan tomba au sol. Bien sûr, ce fut après plusieurs écorchures navrantes sous le menton, qui teintait sa toge blanchâtre de sang, pour son plus grand désarroi. Mais c'était désormais au tour de Lyan d'afficher son avarice, en préférant rengainer sa dague pour agripper la bourse. Le brigand brigandé reprit rapidement ses esprits et empoigna son fouet, mais déjà le môme s'esquivait vers Tyrimar, rapidement et sans perdre de temps.

Ce prit un moment avant que le Kheijan pensa à prendre sa monture pour se lancer à sa poursuite, et heureusement pour lui, Lyan était déjà assez prêt de la porte pour la franchir et éviter le claquement du fouet qui n’augurait bien de bien bon.

- "Meessiiiieurs !" Cria la gamine aux passants dès qu’elle atteignit Tyrimar "Il a un Kheijan pas très loin qui m'attaque !" tandis qu'il s'époumona, et s'évertuait à faire disparaître son sourire amusé.

Plus de son voyage il ne revit le Kheijan, puisque jamais ce dernier n'eut franchit les murailles de Tyrimar. Deux cent de plus pour le môme, retour à zéro pour l'adulte. Initiation au brigandage.


Dernière édition par Lyan le Jeu 22 Juil - 13:37, édité 4 fois
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Message  Lyan Mar 10 Mar - 18:26

"On n'est jamais trahi que par les chiens."


Le brigandage est chose commune. Plus commun encore est le fait d'être l'appât. C'est naturel, un enfant en mauvaise posture attire toujours davantage la sympathie des voyageurs qu'un adulte probablement louche. Le seul ennui, c'est qu'il faut savoir construire autour de ce brigandage théâtral, au risque d'avoir des répercussions.

Mais ce n'est plus un problème, depuis le temps. Je crois même que si Lyan est un jour libéré de ses multiples dettes d'esclavage, il pourra sans nul doute faire une carrière étincelante en tant qu'acteur. Et ce talent, je vous l'affirme, est bien utile dans le domaine de l'Illégalité.

Par exemple, prenons ce jour passé, au retour du Maître. Ses os étaient probablement rouillé, car l'idée de brigandage lui plaisait. Les voilà donc parti, accompagné de deux pirates hastanes aux airs étranges et plutôt stupides, vers la farouche conquête des routes. L'appât, comme toujours, était constitué du gamin, attaché à la pancarte centrale de la Croisée, sous une moue faussement épuisé. Encore et comme toujours, il jouait l'aveugle. Mais le brigandage est un but fort peu enviable, et fort peu payant. Car en conclusion, cette brève escapade à la croisée n'eut rapporté qu'un total de zéro pièce d'or. Peu de louanges.

Lorsque la conclusion à été tirer, après quelques péripétie, inconscience et giclée de sang, le Chancelier se rapprocha de son cabot pour ajouter quelques mots. Il semblait bien ennuyé.

- Bon, moi et chose-là on va aller chercher du foin pour le blocage. reconnu, Lyan se leva. Mais il se leva de pair avec l'un des deux hastanes qui, apparemment et sans rien en sa faveur, porta le chapeau.

- Moi ? demanda t'il avec une espèce de scepticisme navrant.

- Non, Lyan. expliqua le Chancelier en prenant le pas sans ajouter quelconques mots.

Et Lyan lui emboîta le pas, se conservant toujours un pas derrière par respect. Mais voilà que le pas du squelette devint rapide, puis de course. Il le suivit jusqu'à traverser Tyrimar pour finalement atteindre un donjon ogre aux odeurs irritantes et dégoûtantes.

- Si mon flair ne me trompe pas, il y a trois personnes à l'intérieur. Distrait-les.

- Bien sûr, maître. accepta sans grandes hésitations le cabot en emboîtant le pas à l'intérieur de la "maison d'ogre", adoptant une moue naïve et perdu, effrayé et incertain.

Mais bien sûr, pour plus de réalisme, il fermait ses yeux sous son bandana. "Voilà le retour de Lyan l'aveugle !" Songea t'il pour lui-même en rabaissant son col pour plus de réalisme. Ses pas s'emboîtaient avec incertitude, sa main longeant les murs en s'orientant du mieux que son museau flairait. Après quelques coins tournés, il les entendit. D'abord surpris, les Kardars affichèrent une moue bien douteuse.

Mais tous les doutes du monde n'aurait pas survécu à son air affolé. Pendant qu'il s'affairait à les distraire et à paniquer bien haut, des mains agiles prenait les bourses des trois hommes, et se tenait bien discret.

Erreur. Un follement, simple, presque invisible, mais qui prit toute l'attention du Kardar qui sursauta violemment, se lançant à la poursuite du voleur fuyard. Le revoilà seul cerclé d'ogre, le maître parti avec la vitesse de la fuite, et les Kardars tentant de leur mieux de suivre son pas avec leurs petites jambes.

Perdu d'avance.

Et maintenant, bien que son maître était hors de danger, lui, il restait toujours dans une maison peu enviable avec des gens qui, sans doute, porteraient leur soupçons rapidement sur lui. Il opta pour quitter le premier obstacle, s'assoyant lâchement dans le sable sans ouvrir les yeux. Des pas revinrent rapidement vers lui, des pas simples, donc seuls.

Mais étonnement, le kardar était naïf, et il accueillit l'explication offerte. La seule question qu'il eut posé étant matière à réfléchir...

- Cette voix, t'la connaissais, avant ?

- La voix sombre sombre ? Le gamin hocha vigoureusement la tête avec négation. Même dans les pièces de théâtres, les acteurs mentent par la honte, la peur ou l'envi.

Hors de danger, le voilà raccompagné avec escorte à Kar pour sa propre protection. Le mensonge avait été gobé. L'histoire était plutôt simple, après tout. Il voyageait avec son oncle marchand, quand ils ont été intercepter par deux hastanes et un Mortanyss. Lorsqu'ils le prirent en monnaie d'échange de la bourse, l'oncle partit chercher de l'aide. On l'attacha à un poteau et s'en servit, contre son gré, en appât. Il réussit à se détacher et s'enfuir aveuglement, et fut poursuivit par le Mortanyss.

C'est là qu'il se perdit dans le donjon d'ogre, ou il tomba sur les trois si bons Kardars qui le sauvèrent.

Vraiment, tout se tient étrangement...


Dernière édition par Lyan le Ven 20 Mar - 18:22, édité 2 fois
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Message  Lyan Mer 11 Mar - 19:33

"Un bon chien ne brise jamais ses chaînes lui-même."


- Je crois que je vais te garder très, très longtemps. Tu sais ce que ça signifie pour un Mortanyss ?

- L'... l'éternité Mortelle... ?

- Exact.


Ce serait son dernier maître. Son dernier à jamais, jusqu'à sa mort. La dette ne signifiait plus rien, le chien ne serait jamais détaché de ses chaînes, il ne pourrait jamais les briser. Car le Maître n'avait jamais été plus sincère qu'à ce moment-là. Le gamin n'avait jamais autant appartenu à un homme qu'à ce squelette. Une marque, la triple ellipse... à jamais à Lui.


Dernière édition par Lyan le Ven 20 Mar - 18:23, édité 1 fois
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Message  Xathwort Mer 11 Mar - 23:00

Voila un grand moment que l'achat de sa main d'œuvre avait été effectué. Des le début il offra la liberté à son esclave en échange de sa dette, le prix que son maître avait du payer pour l'acheter. Le temps passa et le cabot ramena a son maître des sommes plus que respectable. Mais ce n'est pas le seul talent dont le squelette fit la découverte.

Son esclaves le suivait partout. Parfois il lui servait de bras pour aller chercher certaines choses. Parfois de tête, lorsqu'il perdait la sienne. Parfois de jambes lorsqu'il ne pouvait bouger. Parfois de voix lorsqu'il ne pouvait se présenté. Il devenait le prolongement de lui même.

Son fouet ne servit pas une seul fois. Le fouet était un outil de punition, mais son chien n'avait pas besoin de punition. Il l'avait acheté déjà dresser. Il ne rechigna pas lorsque son maître lui donna des ordres. Pourtant ça décevais le squelette. Il devais se creuser la tête pour trouvé des excuses afin de ''punir'' son esclave. L'esclave héritait parfois des excès de colère de son maître.

Voila déjà un bon moment que la dette avait été payez. Mais l'esclave n'avait aucune idée de la somme exact. Avec le temps son maitre s'habitua a sa présence omniprésente à ses côtés. Étant ce qu'il était, il finit par le prendre pour une partie de lui-même. Un cheval ne fait-il pas partie du cavalier? Un rouleau a patte d'un cuisinier? Un épée d'un combattant? Le cabot était l'outil principal de son maitre. Bien que sa parole, une fois donné était très importante pour lui, il allait devoir la rompe. De tout façon, il n'avait aucun compte à rendre a son chien...
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Message  Lyan Dim 15 Mar - 1:52

Abandonnez un chien bien loin de vous, et il reviendra à la course.

...L'esclave héritait parfois des excès de colère de son maître...

Parfois ?! Les voilà engagé, le Chancelier et son fidèle cabot, vers une marche d'apparence sans fin parmi les landes de Teilia. Un pas après l'autre, les pieds lourds et traînant, Lyan réfléchissait. Il y a quelques jours déjà, sa liberté lui avait été à jamais retirée. Une simple parole qui portait toute ses aspirations, tous ses espoirs et toute sa motivation qui fut déniée, rejetée et ignorée. À jamais à lui, à jamais n'ayant que lui comme seul et unique Cilias, unique voix et seul détenteur de sa vie ou de sa mort.

Toutes libertés... envolés. La motivation qui habitait les gestes et les larcins du gamins... envolées. Ses pas étaient dorénavant peu enjoué, son corps tremblait et ses mots étaient dénués d'intérêts. Toute sa vie de servitude, il ne tentait que d'atteindre une dette visée pour obtenir une liberté minime, mais ceci lui était désormais retiré.

Plus que jamais, Lyan déprimait. Sans doute que, plus tard, cet androgyne retrouvera raison et se contentera de servir dans le silence et la fidélité. Mais dans le moment, pas par pas, en direction d'on ne sait ou, ceci lui semblait d'un mirage.

Le Squelette ne semblait avoir de fatigue, et il fallut de nombreux soupirs de son compagnon mortel pour qu'il daigne arrêter dans un petit bois à proximité de la route qui bordait Citria. Le temps était doux, mais il sembla que la nécessité de faire un feu de camp se profila. De longues minutes se passèrent alors que, furieux, Lyan s'afférait à faire naître quelques étincelles de deux bouts de brindilles.

- Au fait, Lyan. Ça fait un moment que tu n'as pas déboursé... il s'agissait d'une règle de servitude. Au minimum cent pièces par semaine....

- Je ne peux le nier, Maître. Votre emprisonnement me laissa bien occupé, et ces derniers jours mes tâches envers vous me prirent tout mon temps. Mais ceci n'est pas une excuse. Au fond de son sac, Lyan trimballait huit-cent pièces d'or. Largement suffisant. Mais quelque part, à l'intérieur de la cage qu'il contenait, son cœur se débattait à sa survie morale. Il battait piteusement, sans la moindre once d'intérêt.

- En effet, ce n'est pas une excuse. Tu sais se que ça signifie, échouez.

- Bien sûr, Maître. Répondit-il tout bonnement, dégrafant sa cape et retirant son pardessus avec une banalité exemplaire. Son cœur, lui, reprenait travail et battait furieusement. ''La liberté, plus jamais... À jamais enchaîné, sans espoir, sans désir... Puis-je reconnaître la place qui me revient de droit, et rayer ces pauvres aspirations qu'un chien n'est en droit de posséder...''

Et le premier coup vint. Un fouet rapide, d'une main habile et précise. Il tomba douloureusement sur sa poitrine, déchirant une partie de sa tunique blanchâtre, l'humectant déjà d'un peu de sang. Lyan arqua sa tête sur l'arrière en criant, les jambes menaçant de se dérober sous lui. Mais ils n'eurent le temps, car le deuxième suivit, et s'enchâssa un peu plus à gauche. Les larmes perlaient orgueilleusement de ses lèvres, tandis qu'au sol, les pièces perplexes observaient la scène, impuissantes.

Le troisième coup vint, à l'exact même place que le second, provoquant une déchirure plus importante de la plaie. Le sang, cette fois-ci, s'échappa sans retenu en laissant le gamin chuter au sol, le corps tremblant et toussant. Mais les cris alertèrent un cavalier, qui rapidement piqua à l'intérieur du boisé pour tomber sur l'étrange scène d'un enfant apparement aveugle au sol, le sang perlant de son torse pour s'échouer dans le gazon cendré. À ses côtés, un Mortanyss étrange qui s'enfuit à toutes jambes.

- Petit... ? Est-ce que... ça va ?


Monsieur Kovisan ? se rappelait Lyan entre deux sanglots étouffés de plaintes. Que ceci peut mal tomber... Personne n'aurait du venir, il aurait du simplement souffrir comme un chien, n'avoir aucun traitement digne de ce nom ; simplement digne d'un chien. Mais le voilà en compagnie de cet hastane le croyant comme aveugle, faiblement penché sur son petit corps replié. Des larmes de désespoires étaient prêtes à perler, mais une dague s'imiça sous la gorge de l'Hastane.

Les choses allaient de mal en pis. Son maître profitait de l'occasion pour voler. Et pas qu'un peu, remarqua t'elle plus tard, lorsqu'une échange de quelques 3 ou 4 couronnes fut échangés pour sa propre personne. Son ventre se noua d'un remord, à l'idée de la perte que ce Sieur s'avait lui même occasionné. D'une manière ou d'une autre, peu importe le traitrement, le cabot savait qu'il reviendrait vers son maître. L'achat était inutile.

Il était, à jamais, son dernier Maître.

Mais le Sieur ne s'y arrêta, et l'accompagna au Soigneur de Citria, ou ses plaies furent brièvement soigné. Lyan était mal à l'aise, grandement insécuritaire et peu joyeux. Chaque fois que son regard croisait celui du Sieur par-dessous son bandana, les pièces lui revenaient chétivement en mémoire. À chaque fois qu'il observait autour de lui, le mot liberté, dont l'épellation lui était d'un grand mystère, flottait au-dessus des têtes hastanes. Un rêve qui, jamais, ne lui serait accessible.

Et même à l'intérieur de la Cathédrale, ce qui aurait bien fait rire l'Illuminé, l'esclave se sentait piteux. Ce lit était trop luxueux, ses blessures pourtant superficiels, même si elles avaient manqués le tuer. Son humeur était massacrante, et l'Évèque en eut bien la preuve. L'atmosphère Circanesque qui s'élevait de chaque meubles lui relevait le coeur d'une espoir bafouée. Chaque mensonges qui franchissait les lèvres de l'androgyne venait si aisément qu'il en vint d'une facilité exemplaire, et dégoûtante.

Le choix ne se montrait plus. Il devait, envers et contre toutes conséquances, fuir. Ses blessures étaient moins douloureuses, par les mains guérisseuses du MonSeigneur, et fort probablement que ceci l'aiderait à atteindre sa destination. Rester ici signerait sa mort morale.

Un chien enchaîné ne peut resté sain en compagnie de bête libre.


Dernière édition par Lyan le Ven 20 Mar - 18:26, édité 1 fois
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Message  Lyan Ven 20 Mar - 0:30

Un chien ne pleure pas, il gémit

- Je ne survivrai pas... lâcha l'enfant avant de s'effondrer au sol, littéralement détruit moralement. Son bandeau blanc était rapidement humecté de larmes, tandis qu'il éclatait tout bonnement, explosant sous le regard amusé de la scribe.

Il n'en pouvait plus, c'était un fait. Que sa liberté lui soit retirer est une chose. Il détestait ces crapules des Cents-Pointes, ces idiots sans cerveaux préférant s'enchaîner eux-même à une vie de servitude par la peur que de vivre libre en leur terre natal. À vrai dire, l'androgyne les haïssait de tout se que son cœur d'enfant pouvait supporter. Ses propos à leur égards étaient haineux, colérique, il ne se gênait pas pour les frapper à la moindre occasion ou a leur soutirer de l'argent.

Jamais, se disait-il, il ne serait dans le même bateau qu'eux. Ces chiens pires que des chiens. Il était différent, il ne voulait pas y être... Contrairement à eux, il était un bon hastane, un bon représentant de son peuple. Jamais, remarquerons-nous, il n'aurait échoué au Cents-Pointes s'il n'y avait pas été forcé. Jamais, continuerons-nous, il n'aura oser commettre le moindre crime. Le simple fait de voler lui donnait le haut-de-cœur, même s'il en était monnaie courante.

Maintenant, du au départ du Chancelier, il devait organiser des crimes pires que des vols. Il devait coordonné une horde de crapule qu'il détestait les uns davantage que leur prochain, et pis encore, il devait supporter la présence du Bras Gauche, qui lui soufflait craintes et incertitudes.

Jamais il n'y survivrai.

Mais sa peine était ravalé, ses tremblements crispés, sa douleur tu. Il exprimait le tout en bouffé de colère diriger vers les adultes, qui ne venait que rire en guise de réponse. Que... rire. Aucune compassion, même s'il n'en voulait pas, aucune écoute, aucune attention, aucun réconfort. Comme toujours, Lyan se débattait seul avec ses démons. Un gamin de 7ans aux idéaux de pureté, perdu dans un monde souillé.

Mais ce n'était pas nouveau, il savait comment trouver le réconfort cherché.

- Madame Frydallie ? Je l'embête, je crois, c'est une mauvaise idée. Aucun Kardar, donc... Les gens d'ici c'est à oublier... Je dois éviter Citria depuis m'y avoir enfui... Fichtre... Oh, peut-être que...

C'est ainsi que le gamin revêtit son pardessus rosé et son habit habituel, prenant soin de masqué la brulure de sa nuque, les cicatrices de son corps et les menottes de ses bras et de son cou. Finalement préparé, il emboîta le pas vers la Taïca. Mais le chemin ne se passa pas sans anicroches, et la moitié de ce dernier se conclu d'une traînée de sang, d'un souffle haletant et d'une vision vague. S'il survivait, il s'en féliciterait.

Il s'enfonça lentement dans la forêt Daelwena, le pas chancelant et titubant. L'enfant d'une dizaine d'année, pour une fois, n'agissait comme un rôle prédéfinis, mais tout bonnement en lui. Adopter un comportement masculin ne lui disait pas, seul le rôle de l'aveugle était nécessaire. Ses jambes menaçaient, pas à pas, de flancher sous son poids, et il du plus d'une fois manger le sol, ou s'appuyer de justesse sur un arbre d'à-côté. Ceci, du moins, jusqu'à ce que sa main tremblante toucha une surface de bois taillé, qu'il accueillit d'un immense soupire. D'un pas hésitant, il franchit la porte.

- Hé.. hééé... héla t'il en désespoir de cause, le sang s'égouttant lâchement contre le bois au fur de ses pas. Hé...

- Hmf... ? l'attention d'un Daelwena se détourna vers l'enfant, envers lequel il afficha premièrement prudence, puis panique. Petit ?! Attend... Was, was, tu n'es pas en état de marché... Je vais te prendre, d'accord ? Bouge pas.. Wis...

Lyan n'éprouvait aucun malaise à se laisser prendre. Il se lova dans l'étreinte du Daelwena tandis que son corps reprenait de plus belle ses tremblements, les lèvres pincés pour retenir ses sanglots. Il fut finalement déposé contre un lit, ses blessures peu à peu soigner au travers de nombreuses mains. Pourtant, les seuls mots qui franchissaient les lèvres de l'enfant entre ses pleurs et ses hésitations...

- Je suis désolé... il n'était non pas désoler d'avoir franchi la limite permise de la Forêt, mais tout bonnement d'agir en crapule. Désoler de devoir garder les Cents-Pointes durant l'absence, désoler d'être si pathétique. Désoler de n'être capable de s'enfuir de l'esclavage, désoler d'être abaissé à écouter les ordres d'un Mortanyss. Désoler d'éprouver de la vénération pour cet être déjà mort, désoler d'être ce qu'il était.

- Pardonnez moi.. J.. je suis désoler... balbutiait t'il en répétition, son bandeau blanc trempé des larmes qui esquivaient ses yeux.

L'androgyne se laissait recroquviller, quelque peu gémissant, tandis que sa peine éclatait finalement parmi des bras apte à recueillir les morceaux, pour toutes les plus fausses raisons du monde... Mais peu importait la vérité ou le mensonge, seul était important le résultat. Du réconfort, par pitié. Réconfortez-moi pour m'avoir fait mal, je le prendrai pour mes années d'esclavage. Réconfortez-moi pour mes blessures et vous me réconforterez pour mon coeur vide. Réconfortez-moi pour un rien, et vous le ferez pour tout.

Tout simplement... brisé. Le cabot gémissait.

Plus tard, il reviendrait tête haute en les Cents-Pointes, mine de rien et toujours aussi ironique, sarcastique et arrogant. Plus tard... Le moment ne s'y prêtait présentement pas. Il y a un temps à tout.


Dernière édition par Lyan le Dim 22 Avr - 3:06, édité 1 fois
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Message  Lyan Jeu 26 Mar - 21:42

Si un chien ne pense pas,
à quoi passe t'il ses journées ainsi enchaîné ?


- "Les oiseaux qu'on met en cage
Peuvent-ils encore voler ?
Les enfants que l'on esclave
Peuvent-ils encore aimer ?"


Le peuvent-ils ? Peut-être, sans doute pas. Les Cents-Pointes sont l'académie du crime. Chaque orphelin qui s'y retrouve bien malgré lui, par un parent éloigné ou une mauvaise connaissance, n'en sort jamais. Ils continuent à faire les ruelles, en petite bande, comme des meutes, de manière à assurer leur survie dans ces terres hostiles, dangereuses, menaçantes. Chaque orphelin, pourtant dénué de chaîne, n'arrivera jamais à réintégré le monde d'en haut, le monde sous le Soleil. Ils n'y arriveront jamais, parce que le viol, le meurtre, le vol, le crime et le mensonge sont omniprésent. Ils l'auront toujours été, tout le long de leur enfance.

Ce fait, je le connaît. Ce fait, j'y pense. Lorsque je croise Gargantua, Pantagruel, ou quelconque de ces gamins qui empeste les rues, mon coeur se serre.Malgré les apparances, malgré leur jeunesse, ils agissent déjà en crapules. Même gamins, ces enfants sont pires que des chiens.

Ainsi, la meilleur condition serait-elle esclave, en ces sous-terrains dénués de compassion ? Est-ce qu'un esclave peut davantage s'en sortir, en accueillant les coups et le fouet gaffes après gaffes, caprices après caprices ?

Peut-être, me dis-je toujours. Peut-être est-ce que ma condition est la meilleur. Peut-être est-ce que mon apparance physique douteuse est la mieux placée, peut-être ne suis-je tant à plaindre. Peut-être suis-je plus chanceux que ces malfrats qui habitent ces ruelles sombres et sâles. Ces malfrats sur lesquels je porte regard critique et haineux. Ces bandits avec qui je vis, et vivra jusqu'à ma mort.

Car jamais, je le sais, l'accepte et le rechigne, je ne sortirai d'ici libre, sans chaîne. Car jamais un oiseau mis en cage volera à nouveau... Un enfant-esclave, jamais, ne pourra aimer, apprécier. L'amour est un sentiment prohibé, la joie, la peine, la paix.

- Je ne suis qu'un chien, rien de plus. Un chien sourit et rit, joue et s'amuse. Mais son Maître passe et passera avant toute chose, il y donnera sa vie et sa patte. À jamais à lui, mon Maître, mon Cilias. Car un chien vénère son maître qui, tout comme le mien, contrôle sa vie et sa mort.

- À jamais à lui, mon Cilias, pour toujours et pour jamais, pour la mort et la vie.
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Message  Lyan Dim 5 Avr - 20:51

Ne blâmez pas le chien qui mord,
la faute revient au maître.

[Préambule]

- Je peux envoyer un message à un aspellor ? demanda l'invitée nouvellement arrivée à Lyan.

- Pour sûr, Madame Rose. J'irai le porter à la personne. Il ne pouvait pas refuser, de toute façon. La dame était très gentille, et lui faisait changement de ces crapules des Cents-Pointes. Il tirait toujours un certain bonheur à voir apparaître de nouveaux prisonniers, chacun d'eux étaient une certitude de bons temps.

Mais il faut avouer que notre cher petit cabot n'aurait jamais imaginé que la conclusion de cette demande serait si douloureuse et lancinante... et si déchirante.

Comme promis, il capta la première escorte vers Citria pour déposé le message de la demoiselle à son camarade, cherchant une bonne journée de part en part de la citée, demandant aux passants si l'homme avait été apperçu, mais sans grands résultats. Tandis que le soleil s'abaissait sur la Citée de Lumière, Lyan avait de plus en plus de mal de se garder à l'intérieur de la ville.

Ainsi préféra t'il glisser la courte missive sur le pas de la porte de l'Arbre de Fer, s'esquivant par la suite sans laisser quelconques mots. Sa présence aura été apperçu comme une grande et étonnante fausse identité. Les services, c'est bien. Mais il faut pas être dans les ennuis nous-même quand même.

Doucement, l'enfant reprit le chemin vers les Cents-Pointes, toujours et fidèlement escorté. Mission achevé, pensa t'il d'un sourire léger.

Pourtant...

- Où Tu éTaIS ?

- Je... J'étais à Citria, Maître. V... vous aviez besoin de moi ?

Règle numéro 3 : Toujours être présent lorsque le Maître à besoin de moi, que je le sache ou pas. Conséquences à tenir venant à briser la règle.

- ZoG ! le Squelette vint longuement énuméré la liste de chose qui lui était idiotement arrivé vue son absence, comportant par exemple une descente involontaire des marches d'escalier, ou encore le fait d'avoir ingéré une bouteille de verre.

- Je suis... 'suis prêt à recevoir la.. la conséquence, s'i... s'il vous sied... souffla l'Enfant avec une sûre incertitude, se glissant lentement en position mi-agenouillé, le chef incliné et la lèvre mordue.

- TuU... TueRA.

Descente aux enfers, aux mortulums, dans les ravins ! Tous les lieux puant et salissant, tout les lieux que grands personnes n'irait jamais de sa volonté... Tuer !? Les yeux horrifiés et le corps déjà tremblant, Lyan s'évertuait à articuler quelques mots potables et audibles pour défendre ses craintes.

- M.. Maître tout... tout sauf ça ! Je.. Je vous en pris.. Je.. Je ferai ce que v...ous voulez ! Je me.. je me tortuerai m... moi même s'il faut ! lâcha t'il d'un souffle effrayé, ses yeux bandés relevé vers les orbites squelettiques.

- C'eST BiEn La PreMIèRe FoIS quE Tu CoNtesTes...

Et avec raisons. Mine de rien, Lyan n'était pas un mauvais garçon. Son cœur supportait des valeurs tels que l'honneur, la loyauté, la fidélité et, tant qu'il lui était donné, la dignité. Tuer était hors principe, le simple mot redressait son corps et compressait son cœur.

- SoIT, Tu BoIRAS CinQuAnte PoTIons, AlORs.

Soulagement. L'esclave esquissa sans demander plus de détails, se redressant avec un ravissement de courte durée.

- Tu SeRaS moINS coNteNt apRÈs la PrEmIÈre... ricanna le Squelette en lui tendant la petite potion étrange. Si Tu eN bOiS pAS CinQUanTE, ÇA mArchERA pLus, ET tU deVrAs tUER quANd MêmE. compléta t'il sans lâcher sa moue amusé, le regard malicieux et sadique.Et le gamin opina tout bonnement, levant la potion à ses lèvres avec l'empressement d'en finir les cinquante... Mais il n'en but même pas quatre durant la soirée.

Au fil que le liquide traversait son œsophage, il lui sembla sa tête éclaté. Chaque nerfs se contractait et sursautait, agressant son système nerveux au plus au point. À la première goutte, l'enfant était au sol, replié contre lui même en serrant sa tête dans l'étau tremblante de ses petites mains. Ses gémissements fuyaient ses lèvres, et les cris fuyaient sa gorge. Le passage du liquide continuait à tracer son douloureux cheminement, attaquant sans relâche l'esclave qui sentait déjà ses forces diminués, jusqu'à le quitter.

Il tomba ainsi inconscient trois fois, pour exactement quatre potion bu. Dans les méandres de l'inconscience, tandis qu'il sentait faiblement des mains sales le redresser, il sanglota. Je veux pas tuer.. Je... Nnnn... Toute les blessures physiques n'en valent pas une seule au cœur... Je vous en pris...

Plus que quarante-six.
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Message  Lyan Mer 8 Avr - 18:13

[Intermède à "Ne blâmez pas le chien qui mord,
la faute revient au maître."]

Même le plus vil des chiens peut être gentil.

Parce que deux êtres possédaient la même moue, la même air mélancolique et attristé. Parce que Lyan n'était pas un vulgaire chien stupide, et que son cœur était apte à comprendre...
Parce que son cœur et son âme était Hastane malgré tout.

Bohémond :

Un rituel s'était installé dans la triste vie de Bohémond, se lever seul, regarder la place vide près de lui, se lever, aller a la cuisine, faire ses fameux biscuits qu'il laissait en vu, sur une assiette bien chaude pour les converser et ensuite aller en ville, Vandala ne serait pas heureuse de le voir se morfondre.

Il travaillait toute la journée espérant toujours la voir, a chaque porte, a chaque coin de rue il espérait voir Vandala arriver, avec son beau sourire, lui disant que tous va bien, et qu'enfin ils seront heureux, mais chaque porte, chaque coin de rue était une nouvelle déception. Mais il ne fallait pas arrêter, Odéon allait bientôt la ramener près de lui.

Puis après une journée de dur labeur, il rentrait dans sa trop grande maison, aucune chandelle était allumé, il voyait le biscuit froid et maintenant dur et retenait ses larmes. Comme a l'habitude il prit le biscuits et alla le donner au canard qui avait compris que chaque soir de la nourriture serait donner ici.

Et enfin le retour dans un lit trop grand, froid et sans intérêt, Bohémond ferme les yeux, prie, et s'endort, se disant que Vandala allait revenir demain, et mangera le biscuits...


Ainsi donc... Lyan.

Le gamin gardait une œillade vers Vandala, lorsqu'il lui était donné. Il ne se gênait plus pour s'enfouir dans ses bras lorsqu'un souci le tiraillait, et remarquait de jours en jours sa mélancolie augmenté. Elle était tombé dans son Mortulum à lui, et même un enfant était capable de voir son effroi. Il releva donc ses manches pour organiser un sourire à la jeune femme Hastane.

Ainsi commença une longue épopée d'aventures et de voyages, qui portèrent le gamin damné à une toute nouvelle activité qui ne lui déplaisait pour le moins. Pour une fois, il pouvait mettre ses "talents" au profit du bien, ou du moins de la générosité et de la gentillesse. Pour une fois, ils ne tombaient pas dans les poches d'un être vil.

Le tout commença lorsqu'il tenta de rendre visite à un camarade de Citria.

La mine franchement irrité de ne le croiser nul part, ses pas avaient commencés à l'amener de suite vers l'établissement l'Arbre de Fer. À l'approche de Bohémond, sa petite personne s'était vivement glissé dans les broussailles. Un œil entre les branches, immobile et silencieux, digne d'un chien aux aguets, le gamin scrutait les agissements et les aller du cuisinier.

Quel fut sa surprise lorsqu'il vit, à travers les vitraux, l'homme prendre une assiette de biscuit bien pleine pour la jeter au canard, la mine attristé et mélancolique. Une mine qui ne lui rappelait qu'une seule personne : Dame Rose. L'idée y germa, tandis qu'il rebroussait vivement chemin, un sourire à ses lèvres masqués.

Plus tard, un jour de la semaine, l'enfant s'échappera de ses chaînes durant un temps où on le croirai au repos. Un jour par semaine, il s'éclipsera en Citria pour glisser le nez près du restaurant de l'Arbre de Fer. Il adoptera dès lors son revêtement de voleur, extirpant ses petits doigts de ses manches pour chopper les biscuits qu'il fera chuter dans un petit sac à sa taille. Dans l'assiette désormais ne serait qu'une pétale de rose.

Souriant, l'enfant repartait autant peu vue que son arrivée, s'enfonçant dans les forêts, ni vu ni apperçu mais le cœur gonflé d'un sourire fier.

La dame sourirait sans nuls doutes. Mission accomplie ?
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Message  Lyan Jeu 9 Avr - 22:27

À son maître, son cilias,
le chien appartient corps... et âme.
[Souci]


L'évolution d'un Mortanyss est une chose effrayante. Un évènement que personne de censé ne voudrait assister, la marque même d'une obscurité angoissante. Qu'un mort soit apte à vivre est un concept que les habitants de Teilia ont peu à peu compris. Pourtant, le concept qu'un mort puisse mourir pour naître en quelque chose d'encore plus effrayant qu'un Squelette, d'encore plus inhumain qu'un être relativement teilien, est des plus pis. Un homme dénué de corps physique, d'attache corporel. Un spectre à la tête de goule, aux dents de serpents et de loups, aux bras de derkass...

Une horreur. Une horreur que servait notre pauvre Lyan.

Mais cette horreur était encore plus horrifiante lorsque nous savions comment elle avait été crée...

Le chancelier bougea légèrement les doigts, tentant de reprendre au plus vite le contrôle de son corps pour désactivé la bombe. Mais rien a faire, ça faisait trop longtemps qu'il n'avait pas eu son sérum. La musique s'arrêta brusquement alors que le squelette repris l'énergie nécessaire pour redresser son torse. Il regarda les alentour dans une fraction de seconde.

-MeRdE...

>BOOOOOOOM!<

Les os du chancelier recouvrait la taverne.


Notre cabot était horrifié. Il était à la fois excité de peut-être être libéré, et à la fois complètement effrayé de se retrouver seul. Il scrutait les os éparpillés avec un effroi grandissante, hésitant sur le comportement à tenir dans une telle situation. Était-il toujours vivant ? Était-il toujours conscient ? Que peut-on savoir face à un être déjà mort ? Comment peut-on savoir s'il est mort ou vivant, lorsque son corps est complètemnet détaché ?

Ainsi opta t'il petitement pour quérir son crâne, la seule partie de son corps qui bougeait toujours. Ces orbites vides et pourtant pleine d'une vie malsaine. Si un os qui se retrouvait à couvrir le plancher était le plus susceptible de posséder encore l'âme de son Maître, ce serait probablement cette tête.

Et il ne se trompa pas.

Quelques temps après, dans un sous-sol des Cents-Pointes, une sombre masse s'échappa des profondeurs obscures de son crâne pour virevolter dans les airs, et effrayés les citoyens présents. Seul Lyan restait droit devant l'esprit de son Maître, les yeux horrifiés mais bien immobiles. Une cible dévoué pour empêcher l'âme de fuir vers le haut, ou vers le bas. Du moins, vers les Aldens.

La masse fonça droit en direction du gamin, qui échappa un cri de surprise tandis que son Maître se frayait un passage dans sa gorge, puis dans l'ensemble de son corps.

- J... Je m'.. m'abandonne à... à vos souhaits, Maître... articula difficilement l'enfant en tentant de garder cette dernière et courte défense contre la possession, quelques larmes perlant à ses yeux bandés.

Descente. Noir, obscurité, silence. Barreaux noirs et vivants, étouffants et froids. Faible sensation de chute. Faible sensation de mots. Immobilité, noirceur. Effroi, crainte. Abandon.
... Liberté.

La sphère noir s'échappa de ses lèvres, laissant un gamin tremblant et détaché. Le Chancelier termina sa course dans un corps affreux et spectraux, laissant les spectateurs étonnés. Ses pupilles étaient vides, il n'affichait plus de mots, plus de son, plus d'image. Affaissée mollement contre le sol suite à l'extraction de son Maître, son âme souillé reprenant avec détermination contrôle de son corps, une détermination néanmoins bien longue.

Son âme était souillée, sale, affreuse. Il avait réussit à toucher son âme ! Qu'il lui martyrise le corps s'il lui chantait, mais jamais le cœur, jamais l'âme ! Un désespoir profond enlaçait le cœur douloureux du gamin qui, quelques heures plus tard, tentait mollement de laver son âme.

Il le tentait, pour sûr, de la laver. De tout son pouvoir, de tout ce qui lui était donné de faire. Assied dans le bain du haut de la Taverne, l'eau au-dessus de sa tête, la bouche mi-ouverte pour laisser pénétrer l'eau en lui. L'eau lave, lave t'elle l'âme aussi ?

- LYAN ! cria une voix qui lui arriva qu'à une vague impression aux oreilles, pendant qu'on l'extirpait vivement de l'eau.

- Ma.. dame Rose... souria faiblement l'enfant en se tâchant réconfortant, articulant entre quelques quintes de toux. Je.. je voulais juste laver mon âme, à l'intérieur...

La dame avait sourit lentement, bien malgré elle, puisque les mots de l'enfant touchait plus loin que le cœur, plus loin que l'esprit. Des mots simples et enfantin, pourtant porteurs de milles et un désespoirs que nuls adultes ne pouvait admettre ou imaginer.


Dernière édition par Lyan le Mar 14 Avr - 14:32, édité 1 fois
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Message  Lyan Mar 14 Avr - 14:30

À son maître, son cilias,
le chien appartient corps... et âme.
[Soins]



- M'Tu sais, Lyan. Si je peux faire quoi que ce soit pour diminuer ton calvaire là-bas...

- Oh, c'est bien gentil, Monsieur Zxi, je vous ferais signe, au cas ou... souffla l'enfant en observant le Faucheur d'un nouvel œil, étonné. Si par contre je peux faire quelque chose pour vous en contrepartie, hésitez pas.

- M'Justement,
lâcha le Faucheur, dont l'idée était probablement cette dernière depuis le tout début de la conversation. M'Il y aurait peut-être quelque chose...

Ainsi commença les choses. Non pas de mauvaises choses, au contraire. Rien ne déplaisait à ni l'un ni l'autre des partis. C'était quelque chose qui leur rendait tous deux services, aussi étonnant que ceci puisse paraître. Pour l'un, ce promettait une espoir d'un corps nouveau, semblable à la transformation du Chancelier, mais probablement moins dégoûtante, avouons. Pour l'autre néanmoins, ce signifiait une propreté renouvelé, une chance en or à ne pas manquer. De gré et de toute sa détermination, un marché serait fait.

Ainsi, le Mortanyss lança sa proposition, confortablement assis sur une chaise du Lys Doré.

- M'J'aurais besoin de ton âme.

- M.. mon âme !? paniqua sitôt l'enfant, pris de court par une demande si sérieuse, proposé avec un tel ton anodin.

Même l'homme attablé avec eux ne semblait pas relever l'étrangeté de la demande, si bien que Lyan reprit un moment de songe. Il posa sa main à sa nuque lentement, caressant la triple ellipse y aillant été brûlé. Tenu un long moment silencieux, le gamin continuait de passer son pouce sur la marque tandis que le Faucheur expliquait brièvement. Il faut dire qu'un porteur d'une marque tel que cette dernière, qu'elle ait été voulu ou pas, soulevait sur ses épaules un poids de responsabilité monstre.

La responsabilité d'une ordre déjà dicté lui nouait les mains.

- Lyan, avait ordonné son Maître l'un de ses jours, en revenant de Mortancia. Obéis toujours à ma famille, si ça ne va pas à l'encontre de mes ordres. Toujours, compris ? C'est important !

- Bien, maître. Ce sera fait.

Ainsi ne put-il pas faire autrement, en ce jour face à ce Faucheur de la Morte, de répéter ces mots dits.

- Bien, Monsieur Zxi. Ce sera fait, j'accepte.


Son âme s'apprêtait à quitter son être, par parties, par séquelles. Elle s'apprêtait à le fuir peu à peu, ne plus être de cette âme souillée qu'un Spectre avait possédé, mais une âme propre tel qu'il avait toujours jadis, tel qu'un Hastane se devait. Une âme lavée par les mains d'un Faucheur.

Jours après jours, l'enfant se rendait en Tyrimar, s'assoyant au Lys Doré en sirotant un verre de lait tandis qu'il discutait de tout et rien avec les clients. Il gardait le sourire, léger et bienheureux, offrant un regard au Mortanyss qui ne siégeait jamais bien loin, jamais bien prêt. Il siégeait toujours suffisamment à proximité, néanmoins, pour chuchoter éternellement ces quelques mots.

- Lyan, montons à l'étage.

- Pour sûr, Monsieur Zxi. Répondit-il toujours avec naturel et sourire, offrant ses sincères aurevoir aux clients présents avant de prendre l'étage. Prendre l'étage et offrir, au fil des rencontres...

Les bras. Les souvenirs du touché, des textures, du papier, envolés. La sensation qui lui laissait éprouvé une quelconque douleur ou un quelconque bien être, envolé.

Les jambes. Les souvenirs des lieux, des textures, envolés. La sensation qui enlaçait sa jambe à chaque pas, envolés. La marche était inimaginable, il relevait son pied avant que le second ait atteint le sol, un sol qu'il ne sentait plus pour quelques jours.

Le torse. Les sentiments, la hargne, la colère, l'amitié, l'amour, envolés. La sensation d'être, et désirer, de vouloir ou d'espérer, envolés. Son ton automate et monotone, n'éprouvant qu'une vague complaisance à l'écoute d'ordre précis. Une poupée sans vie.

La tête. Les souvenirs, amis et camarades, maître et passé, envolés. La sensation de reconnaître, de croire, d'imaginer, envolés. Les visages s'effaçaient de son esprit, les projets. Il ne serait plus qu'un gamin ordinaire, souriant et tranquille.

Du moins, jusqu'à ce qu'on lui rappel. Son cœur ne désirait qu'une chose, et il s'agissait d'une honorable liberté. Avec ou sans souvenir, l'enfant demeurait loyal et fidèle. Avec ou sans souvenir, il resterait droit aux côtés de son Maître, car rien ni personne d'autre, au plus profond de son cœur et de son esprit, n'était en droit de lui offrir cette liberté. Il reviendrait toujours, il reviendrait toujours au pied de son maître, avec ou sans chaîne.

Car à son maître, le chien appartient corps et âme. Une âme néanmoins propre et déterminé, fraiche et régénérée. Séquences d'une loyauté Conditionnée, séquence d'une âme conditionnée.

Et pourtant...

Un chien restera éternellement un chien.
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Message  Lyan Lun 20 Avr - 11:40

Si un chien n'a pas de mémoire...


- Tu es prêt à me donner ton dernier fragment, Lyan ?

L'enfant tourna son regard vers le Faucheur, un court moment hésitant. La mémoire ? Quels idioties ferait-il s'y perdait sa mémoire ? Ainsi resta t'il silencieux un instant, avant de hocher lentement de la tête. C'était un ordre. Obéir à la Famille Mortane était un ordre qu'il se devait de respecter. Étrangement, il faisait confiance à ce Faucheur-serveur, et savait qu'en sa compagnie, maintenant ou plus tard, il ne ferait rien qui pourrait lui causer du tord.

- Soit, allons s'y.

À l'étage, le faucheur retira son capuchon, tandis que Lyan retirait chapeau et bandeau. Il était familier au processus, ainsi n'eut-il aucune réticence lorsque Zxi s'approcha de lui pour déposé son front au sien, et enlacer sa tête de ses mains inhabituelles. Il se tenait silencieux, crispé et les yeux fortement clos. Notre gamin craignait. Il craignait de revoir les images de son dressage, de son passé, il était franchement effrayé. Mais une promesse est une promesse. Aussi resta-t'il silencieux.

Les images commencèrent à déferler. Des images précises, clairs, dont le message était évident. Chaque centime de sa mémoire, chaque visage connu, chaque nom, chaque lieux et tout ce qu'il aurait pu vivre ou subir durant ces dernières années défilait. Crispé, le gamin ne pouvait faire autre que tenir obstinément ses yeux clos en encaissant le choc des souvenirs. Il ravalait orgueilleusement ses larmes, s'appuyant un peu davantage au Faucheur qui extirpait son âme peu à peu.

Peu à peu, les souvenirs se mêlèrent avec des images qu'il n'eut jamais vue. Des images de mariage, des images d'une personne inconnus. Puis ce fut la descente. Chaque image présenté se flouait, les visages s'obscurcissaient pour ne plus être que néant. Chaque lieu disparaissait, chaque mot perdait de sa signification. Le noir totale, l'incompréhension. Qui suis-je ?

Le gamin sentit doucement le Faucheur se détaché, les fragments des fils qui s'échappaient de ses mains, ramener à ses manches. Il tenait toujours ses yeux clos, hésitant, égaré.

- M'Ouvre tes yeux... souffla le Faucheur avec appréhension. Apparemment, la dernière fois qu'une telle manœuvre avait été faite, la dame s'était lever en criant, croyant son heure venu. La crainte du Faucheur était donc honorable. Mais le résultat fut moins brutal.

L'enfant ouvrit les yeux, rivant un regard rempli d'incompréhension vers le Mortanyss, l'observant dans un silence de plomb. Il hésitait ses lèvres à laisser filer les mots, balbutiant faiblement en jouant nerveusement avec sa cape.

- M'Il a un bandeau sur le banc, met-le.


L'enfant s'exécuta, peut-être soulager d'avoir quelconque ordre dans un tel chahut. Au passage, il remarqua également un chapeau et le posa avec incertitude sur sa tête, soupirant brièvement.

- Qui es-tu ? lâcha finalement le gamin d'un ton peu amical, enlaçant la vue du Mortanyss comme une menace potentielle. Mais le Mortanyss ne répondit pas tel il l'aurait longuement désiré...

- M'Il a un calepin dans son pardessus, lis-le.

Aussi l'enfant glissa une main à son pardessus pour, en effet, remarquer le dit calepin. Il le leva, l'ouvra, et quérit les mots étalés avec une forte hésitation. Il hésitait à avouer qu'il était illettré. Mine de rien, il feuilleta les pages et tomba finalement sur une série de dessins explicatifs. Un Faucheur, une flèche pointant un lapin.

- Ho... vous êtes un lapin ? J'imagine que puisqu'un lapin est fondamentalement gentil, je ne devrais pas craindre. Malgré tout, je crois très peu au fait qu'un calepin me disait que vous êtes un lapin soit nécessairement vrai...

- M'Un... lapin ? lâcha le Faucheur avec perplexité puis résignation lorsque le gamin démontra le dessin.

- Aussi, Monsieur le Lapin... ou suis-je ? Ce fut la seule question qui, à ses yeux, ne représentait pas une démonstration d'idiotie. Pourquoi ce Lapin devait-il savoir qu'il était lui-même perdu ? Et pourquoi, d'abord, était-il en sa compagnie ? Les heures déroulèrent, les minutes déroulèrent, alors qu'ils discutaient avec une immense prudence. Du moins, jusqu'à ce qu'un fait lui soit dévoilé...

- M'Tu es un esclave.

- Un esclave ? Tu veux rire ? Pourquoi serais-je un esclave ? Ho ! Je sais ! Je n'aurais jamais du te faire confiance ! Voilà que tu veux me faire croire que je suis un esclave pour obéir à ton peuple ? N'y crois pas !

- M'Non, non... Pas mon esclave, je connais ton maître... Regarde tes poignets, si tu ne me crois pas...

Avec hésitation, parce que le poids à ses poignets étaient peu discutable, Lyan riva son regard sur les lourds bracelets sertis d'anneau à chaîne qui lui cerclait les poignets. Un esclave, han ? Comment obstiner ? Il en resta sans voix.

- Un..esclave.. ? P.. pourquoi ? lâcha t'il après un long moment d'immobilité.

- M'pour le plaisir, je ne sais pas. Et d'ailleurs, tu n'a jamais cherché à fuir. Je me suis toujours demandé pourquoi. Il faut dire que ton maître n'est pas facile à fuir...

- Q..qui est-il ?


- Le Chancelier des Cents-Pointes.

- Alors c'est... c'est le temps han ! Tourne-toi, Monsieur Lapin !
Le Mortanyss s'exécuta sans hésitation, laissant le gamin enfiler d'autre vêtement, arraché son bandeau blanc et revêtir son côté féminin. Bon allez, un nom ?

- Nuxrymk. Répondit-il, toujours dos à elle, parce que notre petit Lyan était vraiment "elle", avec ce kimono qui lui tombait aux genoux, s'ouvrant sur une jupe de couleur rougeâtre et des filets de robes gothiques. Si elle arrivait à se faire croire garçon quand elle voulait, elle n'avait également aucun souci à s'assumer fille.

- Nuxrymk ? Mais je ne peux pas me nommer Nuxrymk !

- M'Oh, pour toi. Ahem... Maxime ? Ça dois être unisexe...

La voix de la gamine s'éleva, l'autorisant à lui refaire face. Aussitôt, il inclina la tête brièvement puis révisa ses dernières paroles.

- Ou pas. Que penses-tu d'Élianne ?

- Élianne... va pour Élianne ! Et perdons pas de temps, je veux pas finir ma vie en esclave !

L'enfant reprit donc un pas plutôt déterminé, la tête remplie de questions et d'interrogations. Mais elle taisait ces mots, se concentrant simplement sur le poids qui forçait ses bras à la longer, et ses épaules à s'affaisser. Un esclave ? Faite pas rire... Pourquoi serait-elle esclave ? Aucun sens ! Elle se sentait, se savait très loin de la personnalité typique d'un esclave. Si elle était esclave avant, comme le proposait avec tant d'arguments et de preuves ce... ce... Comment dit-on ? Mo... Mor...? ce mort, ce lapin mort, elle ne le serait plus maintenant !

Adieu la soumission, adieu Monsieur le Chancelier, elle file !
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Message  Lyan Lun 20 Avr - 17:22

...comment se souvient-il de son dressage ?


[Désolé, j'arrive pas à me brancher sur le style d'écriture que je vais utiliser...
Présent ? Absent ? Témoin ? Amnésie ? Sombre ? Comique ? Clair ? Axé sur la douleur, la joie, l'incertitude, la confusion, l'irritation ? Avec ou sans dialogues ? À quel moment commencé ?... Je dois me grouiller, sinon je me souviendrai plus de la scène... ^^]
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Message  Lyan Jeu 23 Avr - 16:45


Le maître n'est jamais bien loin du chien, même s'il est égaré.



- Je serais encore idiot de me venger de ces chatouilles à une femme amoureuse ! souriait Lyan, étendu sur les coussins du haut de la Bibliothèque en compagnie de Frydallie.

Près d'eux, un Spectre faisait allers et retours dans la salle ou ils nichaient. Le gamin et la jeune femme continuaient leurs jeux enfantins, sans tant se soucier de la présence Mortanyss. Ils étaient en plein Kar, après tout... Mais ils se trompaient. Quelques secondes après, Lyan reposait dans les bras d'un Spectre peu fréquentable.

Le tout avait été d'une vitesse étonnante. Il s'était approché de Frydallie avec une excuse bidon, et lui avait fait boire une potion de transformation. Elle était, désormais, impuissante en petit rat. Mais Lyan, fort rusé malgré son amnésie, avait vu la situation avec une alerte maximal. Il s'était relevé sitôt sur ses pieds et fuyait vers les marches, tout à coup moins aveugle. À son douzième pas de course, une mine se déclencha. Il n'était désormais plus que glaçon.

Sitôt fait, le Spectre fourra le gamin sur son épaule, se jetant du Troisième étage pour atteindre le sol dans un choc diminué par son Éther. Ainsi se conclu avec brio un kidnapping réussi.

Le gamin fut traîné sur un bateau déjà posté non loin, que les matelots s'évertuèrent à faire décamper au plus vite. Sitôt kidnappé, sitôt enfuis. L'enfant pleurait, désespéré. Sa mémoire était toujours aussi blanche, amnésique et inconnue. Pourtant, tant de gens attentait à sa liberté... Un esclave, han ? C'est ce qu'il savait, ce qu'il redoutait, ce qu'il refusait. Mais ces mots...

- Je vais te rafraichir la mémoire ! Je suis ton maître, que tu le veuilles ou pas, tu m'appartiens ! clama t'il en enchaînant poignets et cou de lourdes chaînes massives.

Ainsi fusèrent les minutes, ou ils regagnèrent le repaire.

Attaché contre une rampe des Cents-Pointes, le gamin craignait. Un petit objet avait été fixé à son cœur, retenu par un crochet douloureux. Il était enlacer de fils de fer tout autour de son torse. Ce même dispositif était répété au flanc inférieur, et à sa colonne vertébrale. Chaque dispositif semblait... explosif. Il se crispait, retenait ses larmes et ses questions. Pourquoi, diable !?

- Bien... les voilà chargés et activés ! lâcha le Mortanyss avec une fierté visible. Je t'explique, dans une semaine, les cristaux qui se trouve à l'intérieur seront fracasser, et leurs énergie sera relâché, provoquant une explosion. Ton corps et ta colonne seront les premières victimes. Si jamais ton corps ne se consume pas dans les flammes, ta vie sera bien ennuyeuse...

Les yeux écarquillés, l'enfant était sans voix.

- Je peux remettre le compteur à zéro, mais pour ça il faut venir me voir. Et surtout.. ne pas me trahir. C'est solide, ça n'explosera pas si tu chutes ou si tu te fais frapper.

- Si... si je.. je vais ailleurs c'est... une trahison ? souffla l'enfant avec appréhension, les yeux gonflés et rougis.

- Tu peux faire comme si de rien n'était. Ne dit rien sur moi, sinog, je vais le savoir.

En toutes possibles situations, il était perdant. Il mourrait si quoi que ce soit arrivait au dispositif, s'il ne venait pas le voir régulièrement, s'il n'était pas loyal... Le Mortulum sur terre... Ses cauchemars devenus réalités... Mensonges renouvelés.

- Tu es mon esclave... et si tu ne m'obéis pas... tu es morte. Voilà... Il souriait de son minois décharné, observant le gamin d'une moue malicieuse. Puis sèchement le spectre empoigna les chaînes qui lui cerclait tant les poignets que le cou, et tira d'un coup vif. Ils déposèrent les pieds dans la Taverne.

Le regard du gamin était évasif, incliné sur le bas, probablement humilié. La douleur à sa poitrine, causé par le dispositif, lui laissait une mine dépressive. Finalement, aucun mot ne sortait de ses lèvres. Lorsque ses pieds furent posés sur le dallage de la Taverne, nombre de personnes quittèrent, le cœur serré. Mine de rien, notre petit gamin était attachant, même au confins du cœur des malfrats. Aussi le pseudo-maître le laissa t'il à la taverne, les chaînes pendant à ses frêles bras, lui laissant subir le lourd poids qui obligeait ses mains à le longer. Une chaîne pendouillait également sur son torse, attachée contre son cou.

Mais Lyan n'y aurait resté pour le moins du monde. Malgré les soucis que ça engendrais, à la première occasion, il fila vers Kar, à nouveau. Ses pas épuisés ne lui donnèrent pas la possibilité de s'écraser dans son lit, mais contre un mur de sa chambre. Assoupis par épuisement, l'enfant dormit sans rêve, le minois froncé et les muscles crispés de craintes, de terreur et d'incompréhension.
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Message  Lyan Ven 24 Avr - 20:41

Ils avaient prévus de lui faire retrouver la mémoire, avec ou sans sa volonté. Ainsi fut-il coincé contre un coin de mur, un malfrat de chaque côté, et son Maître, malicieux, au centre. Ils le traînèrent malgré toute son opposition, et l'apportèrent dans un énorme bain, parce que c'était "concept". Ainsi s'entama le rituel.

On lui avait dit d'enfiler une armure d'anneau sur ses frêles épaules. Il s'était exécuté en bougonnant. Ainsi vêtu, il ressemblait à un enfant-soldat. Sitôt harnaché deux mains le poussaient à l'eau, une autre serrait son bras pour le tirer vers une partie du bain. Que commence le rituel de mémoire !

L'illusionniste présent choppa le Mortanyss en premier. Il s'enfonça dans son esprit pour y faire on ne sait quoi. Immobile, le gamin fixait la scène avec effroi. Retrouver sa mémoire ? Jamais ! Pourquoi retrouvé une mémoire apparemment si sombre et si... soumise ? La liberté lui voulait tout, il la respirait et la ressentais, en Kar. Jamais, au grand jamais, il ne voulait s'en séparer. Ainsi fixa t'il la porte longuement, pendant que ses "Gardiens" s'embêtaient mutuellement. Dans le bain, le maître et l'illusionniste en transe.

- Sale peon ! lâcha l'une des supposés gardienne d'un ton amer.

- Quoi ?! De quoi tu parrles !? renchérit le second, confus et les sourcils froncés.

- Toi de quoi tu parles ? Parlons-nous vraiment ? Mais qui parle ?

- Neh, sshtt ! ainsi vint se clore la conversation, Ô tant intéressante, qui laissait notre gamin hésiter à la fuite. La dernière s'était solder par un séjour en prison, aussi hésitait-il franchement.

Mais il tenta, et s'écarta de quelques pas du bain, des pas discrets, qu'il tentait de faire passer pour un manque total de mouvement. Il bougeait lorsqu'un se penchait à son sac, qu'ils se chamaillaient ou bien qu'ils se menaçaient de leurs poignards. Mais sa tentative échoua.

- Toi... souffla le gardien masculin sombrement. Tu ne voudrrais nohem rrater la surrprrise que nous te rréserrvons... Ainsi il s'approcha de lui à nouveau, menaçant, accueillant à ses côtés la gardienne. Tout à coup, ils étaient alliés ? Bordellerie.

Tous deux bourreaux s'approchèrent du gamin, qui, pétrifié, n'osait plus faire gestes. Ils le menacèrent d'une pointe d'amusement, chantonnant un marché de cuir juvénile quelconque. L'enfant était sans voix, les yeux évasifs et immobile. Il les fixaient tous deux avec alternance, avec une résignation certaine. Il reprit la course vers le bain, à l'opposer de la pièce. Tentative de fuite ; raté.

Aussi se replia t'il sur les insultes, tentant de faire partir sa peur. Il se défoula sur la gardienne présente, qu'il traita de tous noms possibles. Ainsi s'enchaîna une course inlassable autour du bain, interrompue de brises de bec et de combat de regards.

- Je vais... vraiment mais vraiment.. te battre toi... grogna la geôlière avec irritation.

- Attrape-la pendant que son maître la néglige ! claironna le gardien d'une moue amusé. Ils le coincèrent, l'attrapèrent, et le jetèrent à l'eau. Sitôt plongé, deux mains se planqua à ses épaules pour le tenir au fond, et tenter de le noyer. Les yeux écartillés de Lyan témoignait sa terreur alors qu'il percevait les bulles d'airs s'échapper en masse de sa bouche. L'eau pénétrant sa gorge, l'étouffant.

Contre toute sa bonne volonté, des images s'insinuèrent dans ses yeux troublés par l'eau agitée. Il y perçait des fragments de mémoires. Rien de clair, rien de joyeux. Des visages Nargolith s'imposait à son esprit, le laissant que davantage paniqué. Des niches délabrés, d'importantes images de chaînes entrelacés, de chiens. De courtes images qui constituaient les visages qui lui étaient les plus cher. L'enfant paniquait de plus belle. Pas de mémoire, plus de mémoire, jamais !

- Lâche la ! cracha le second gardien, sauvant la vie de notre gamin préféré qui était profondément troublé. Au même moment, le Mortanyss et l'illusionniste émergèrent de leur transe.

À son retour, le spectre était différent. Les trois autres personnes présents dans la pièce eurent vite fait de s'éclipser, laissant le môme seul en sa compagnie. Le plus étonnant fut qu'il ordonna, avec une confusion notable, qu'il retire l'armure que ses épaules supportait avec peine. Il... remit à zéro le dispositif explosif.

- Je... reviens dans une semaine. balbutia le Spectre avec un ton tout à fait différent.

L'enfant s'enfuit enfin vers Kar à nouveau, venant se blottir dans ses draps en tremblant, une main déposé contre son cœur, contre la pierre explosive. Il ne dit plus mot, patientant le retour de Wilard en tremblant ses pleurs.
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Message  Lyan Sam 25 Avr - 20:04

L'homme ne promène pas son chien,
c'est lui qui est promené par son chien.


- Regarde, Lyan. Confia l'Illuminé, assis sur ce banc devant le foyer de sa demeure.

- Mmh ?
s'enquit l'enfant, qui s'approcha doucement de l'homme avec une certaine prudence.

Ils étaient tous les deux chez Wilard. Lyan l'y avait invité, puisque son minois ne lui était pas inconnu. Le centre de Kar n'était pas l'endroit idéal pour discuter des Cents-Pointes, ainsi furent-ils obligés de trouver une endroit plus intime. Sa maison s'y prêtais à merveille. On y voyait donc ce Prêtre à l'allure souriant, assis près du foyer, et ce gamin aux faux airs d'aveugle, l'observant avec une distance polie.

Mais la discussion était tout autre.

- J'ai quelque chose pour toi. Ainsi extirpa t'il de son sac un cristal de Nox verdâtre pour le tendre vers le gamin. La personnalité de ton Maître y est enfermé. Son côté méchant, bref. En lui présentement il n'y a que du bon, l'autre y est enfermé. Je te le donne. Garde ton Maître au creux de ta main, mais tu me devras une promesse.

Les yeux écartillés d'étonnement, le gamin s'empara du Nox. Il approcha le cristal près de son œil, détaillant l'intérieur à tentant d'y percevoir la dite personnalité, sans succès. Pourtant, quelque chose lui disait que ce Prêtre ne mentait pas.

- Tu devras l'échanger contre ta liberté. Vous devrez tous les deux avoir le choix, puisque là est la liberté. Me le promets-tu, Lyan ? Remet lui.
expliqua le prêtre longuement, reformulant et reformulant une partie de la soirée à un gamin fortement opposé. Il ne comprenait pas pourquoi il devait laisser le choix à un être aussi vil.

Néanmoins, il accepta. Ainsi s'empara t'il du cristal avec une pointe d'anxiété. Le lendemain, il était sur le chemin des Cents-Pointes. Il était donc face à son Maître, à la dextre de l'Illuminé, le cristal en main. La discussion allait bien, le Maître allait bon. Il lui expliqua le fonctionnement du dispositif explosif, et la manière de remettre le compteur à zéro. Avant même que l'enfant ait pu parler du marché, sa liberté lui était déjà offerte.

Mais un regard à l'adulte Hastane suffisait pour l'obliger à en parler, même si le gamin était libre, tant que le Maître lui-même était libre de sa seconde personnalitée. Une autre facette de lui qu'il tenait dans la paume de sa main...

- Si je comprend, tant que je garde le cristal avec moi je suis libre, puisque si je vous le donne, vous ne l'êtes plus.

- A toi de décider se que tu veux en faire, Chancelier. ajouta l'Illuminé, tout pour déplaire au gamin.

- Je me sentirais plus en sécurité si je l'avais avec moi... répondit le Chancelier des Cents-Pointes, avec un désir possessif évident, vue son ton quasiment psycopatique.

- Je n'aurais plus aucun contrôle sur ma liberté, si vous l'avez. Souffla le gamin avec appréhension, envoyant une œillade incertaine vers l'Illuminé, qui hocha la tête. Avec hésitation, le gamin vint remettre le cristal à son maître, qui lui arracha pratiquement des mains.

- Hmm.. ironique... ajouta le Spectre en observant le cristal, à quelques pouces de son œil. Je peux te demander une dernière faveur ? À prendre comme un ordre.. Heu... une demande, pas un ordre.

- Dites toujours...

- Un coffre rembourré de coussins, et bien solide. Il opina pour lui même, rangeant prudemment le cristal dans une de ses poches. Après cela, ne le prend pas mal, mais j'aimerais ne plus jamais te revoir.

- Avec plaisir.

L'enfant s'échappa des murailles de cette citée Sombre, un poids sur le cœur. Qu'arriverait-il à ce cristal ? Serait-il brisé un jour, brisant avec lui sa liberté ? Plus aucun contrôle, il ne pouvait que profiter au maximum des minutes, des heures et des jours passés à Kar.

Qui sait quand ils se briseront dans un éclat de Nox ?
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Message  Lyan Mar 28 Avr - 14:03

Le loup est l'évolution du chien.


J'ai fugué. Hier, précisément. Je reviendrai ce soir seulement, trop peu pour inquiéter franchement, assez long pour qu'il comprenne. Parce que je ne l'ai pas fait pour le plaisir. Ou je suis, ça m'ennuie franchement. Les Cents-Pointes ne me sont plus aussi familières qu'avant. Je vois les gens qui me reconnaissent, je vois les coups que je reçois, parce que je les provoque. Ça m'enlève ma tension, ça m'enlève ma rage.

C'est comme ça j'agissais, avant de perdre ma mémoire. Une peste de gamin qui provoquait les adultes, accueillant les coups d'un sourire ironique. Mais apparemment, ma mémoire me permet pas encore de m'y plaire. J'ai peine à rester là, mais je le fais, pour qu'il comprenne.

C'est simple.

Un loup n'est pas un chien. Le loup est l'évolution maximal du chien. Le chien s'ayant affranchit de son maître, libre, digne, fier. C'est le chien qui a réussit en tous points, qui a trouvé des gens pour former sa meute, qui sait se battre, qui tien à sa liberté. C'est... mon idéal. Le chien que je suis aspire à être loup.

Mais voyez-vous, Monsieur Wilard n'a trouvé rien de mieux que forcer un loup à tuer ses frères et à nous servir, en guise de chien. Est-ce possible ? Est-ce humain ? Comment peut-on forcer un loup à faire une telle calomnie quand sa liberté, il l'a gagné ? Comment peut-on mettre en esclavage, en vulgaire servitude, un loup !?

Les chiens servent à ça ! Les chiots servent à être dresser, les chiens à être loyaux, les loups à être libres ! C'est un concept primaire, basique.

Je suis un chien, j'aspire à être libre. Je suis un chien et je serais loup un jour. Mais le pourrais-je, lorsque je vois ces loups se faire mettre en esclavage ? Pourrais-je être libre un jour, ou un Maître de la moue à mon tuteur viendra me retirer cruellement mon idéal ?

Nanti, je me battrai pour ta liberté.
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Message  Lyan Jeu 30 Avr - 15:33

Un chien n'oublit jamais complètement son dressage.
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Message  Lyan Dim 17 Mai - 20:40

Contrairement au chat, le chien ne retombe pas sur ses pattes.


Cette femme... elle courtise le Maître ? Ce maître... se laisse entourlouper ? Pourquoi dit-il qu'il contrôle la situation quand il se laisse aussi bien fondre dans ses bras ? Quelle mouche peut l'avoir piqué pour qu'il s'ouvre à ces trucs ? Un frisson d'appréhension traverse le corps du gamin crispé et furieux.

Son maître regarde ailleurs. Il l'oubli, le délaisse. Son Cilias, seul chose pour laquelle il fut dit de vivre, le damne. Au contraire d'avant, il lui ordonne de partir. Avant, il lui ordonnait de rester... Son Maître... le met de côté pour une catin chopper au bal... Son cœur se serre étrangement, ses yeux se gonflent d'injustice, de jalousie. Pourquoi devrait-elle avoir autant d'attention alors qu'elle n'a jamais rien fiché ?

Mais une telle obstination de la part du cabot le laisse bien amer... Son maître à changé, non pas seulement de corps, mais... de tout. Soit il a changer, soit Lyan ne le comprend plus. Chose sur, son corps irradie la douleur.

Il la négligemment jeté. Son Maître la négligemment jeter du haut de son bureau, au troisième étage.

Chien délaissé, chien brisé.
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Message  Lyan Dim 24 Mai - 0:00

Chien piteux, chien de rue.

- Il fait trop beau pour ça, aujourd'hui...

- En effet, approuva un homme aux boucles d'oreilles avant de repartir sitôt. De repartir avec le cœur en miette de Lyan.

Un signal. Une bombe allait exploser. Le cœur serré, l'enfant se releva en réprimant ses larmes de regrets. Citria la Blanche, Citria la Lumineuse n'était pas faite pour lui. Lui, âme noir et souillée, cœur lumineux mais encagé. Il était un angelot aux ailes arrachées, au pied enchaîné. Et un angelot déchu n'a pas sa place au Circan.

Prenant vivement le chemin de la fuite, l'enfant repoussait ses larmes. Mais là ne serait pas les seules larmes de la journée.

Nataniel, l'impulsif et fier Nataniel, allait périr. C'était écrit sur son minois, un minois que Ô combien Lyan fixait à ce moment-là. Son petit corps tremblait, tandis qu'une phrase virvelottait dans son esprit, le laissant que plus tremblant, plus sanglotant.

- Aide ma Famille, mais ne le fait pas visiblement... Sois... discret.

Néanmoins, il s'y refusait. Jamais son esprit n'accueillerait une telle traitrise. Comme toujours, rien ne l'empêcherait de se sacrifier pour ses lumières, pour ses naïfs protecteur. Ainsi resta t'il droit et fier, malgré les ordres lancés à son égars. La situation eut néanmoins tôt fait de dégénéré.

Nataniel était hors de danger, pour l'instant, et Lyan aussi. Toutefois, on le forçait à rentrer à la Lumineuse. Cette Citée qu'il y a quelques temps à peine, il avait damné au feu. Cette citée si blanche qu'il en avait mal aux yeux, si blanche que ses genoux le lâchaient lorsqu'il passait les imposantes murailles. Une Citée pour les preux, les libres. Jamais, au grand jamais, se promettait-il alors, ses pieds ne souilleraient Citria.

Mais il y retourna bien un jour, puisqu'à nouveau les Kheijans firent éruption et lui volèrent son protecteur, son ange. Ils l'apportèrent aux confins du Mortulum, laissant l'enfant au bord du gouffre, observant son immensité avec une tristesse des plus sincères. Il tombait, tombait et tombait, réalisant l'ampleur de la situation.

- C'est ma faute... murmurra t'il en sanglottant vers Isathis, qui s'évertuait à réconforter l'Androgyne. Ma faute... s'il souffre.. ma faute... s'ils sont morts, assomés, ou j'en sais rien... 'Suis rien de mieux qu'un pauvre hérétique, comme Monsieur Tancrède dit...

- Shusht.. tu es mon angelot, Lyan... chuchotta la dame avec douceur en lui caressant le dos.

- Un angelot damné, les ailes arrachés et le pied enchaîné... C'est ma faute, Madame Isathis ! Sanglotta l'enfant davantage, enfouissant son minois dans les replis de sa robe.

Car le môme était damné, et il le savait. À devoir éternellement tirer un trait sur ses plus grands amours, ces plus grandes amitiés, car une âme morte lui aura ordonné. Parce que ses valeurs étaient conditionnées, notre gamin n'arriverait jamais à se défaire de l'idée. On le rapporta néanmoins rapidement à l'intérieur des murailles de Citria, lui interdisant toute sortie. C'est le coeur en charpie qu'il affrontait la haine des Citriens, des camarades de Nataniel.

Mais qui se souciait de l'enfant, aux traits marqués par les sillages de larmes ? Qui se souciait de l'enfant aux pieds traînant, aux yeux rougis et aux larmes incessantes ? Qui se souciait de son coeur brisé, de ses tourments et ses craintes ? Nul âme. Car sa place ne serait jamais dans cette Citée de Libre, et que cette simple constatation le laissait pleurer davantage. Son rêve innacessible, la Blanche Citée...

Quelque part à Mortancia, Mortulum des justes, Nataniel souffrait.
Quelque part en Citria, Mortulum des déchus, Lyan souffrait.
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Message  Lyan Dim 24 Mai - 14:36

Pour faire partir un chien, détestez-le.


Une fleur à la main, l'enfant tremblant s'approcha lentement de Frydallie, assise à son endroit habituel à l'intérieur de la bibliothèque. Il y a des mois, des semaines qu'il n'avait pas pu poser les pieds à Kar. Son cœur se serrait déjà, sachant pertinemment ce qu'il s'apprêtait à faire. Lorsque sa présence se fit sentir aux côtés de l'écrivaine, il déposa lentement la fleur sur la table.

- Madame Frydallie,
souffla l'enfant à la voix brisé, luttant contre l'expression qui trahissait son pauvre sourire.

Mais il n'eut le temps de réfléchir à ce qu'il ferait, à ce qu'il dirait, tant son cœur battait, tant les regrets l'assaillaient. C'est le souffle court qu'il se tâchait de sourire, un sourire qui ne dura très longtemps.

- Monsieur... Monsieur Sherlock m'a dit que... vous aviez déchiré mon mot et.. et tout ça donc je... je vous embête ? Il faut... il faut pas hésiter à me le dire, je disparaitrai de suite...
son ton chancelant, l'enfant n'avait que larmes qui remontaient à ses yeux. N'avait-il donc pas dit cette phrase il y a peu ? Bien sûr, à Séphora, qui le dardait alors d'un regard froid et haineux. Parce que c'était sa faute... (Voir séquence précédentes)

- Je peux compter sur une main le nombre de fois que tu as couché à la maison depuis que tu t'y est installé... avoua la Kardar d'une voix froide, ou nuls inquiétudes perçait ses yeux.

- Bien sûr... souffla l'enfant, souriant à nouveau d'une mine incertaine et hésitante. Je comprend... je... ne vous embêterai plus. Je suis qu'un poids pour vous, dame Frydallie. Nuls inquiétudes, je disparais céans.

Ainsi s'inclina t'il, le coeur serré de tristesse. Il releva un regard vague vers le minois dur de la dame avant de tourner le pas, refoulant ses larmes. Il déposa la clef sur la table, quittant d'un pas hésitant, d'un pas mou.

Sitôt fait, il se jeta chez Wilard, enfouissant son minois dans ses mains, laissant libre court à sa tristesse.

- Il le fallait, il le fallait ! gémit le cabot entre deux sanglots. Je.. je pouvais plus ! Plus elle.. pas après qu'il... qu'il m'est menacé de tuer ceux à qui je tenais... Plus... plus maintenant. C'est.. mieux comme ça, han ? C'est... mieux comme ça.. Elle aura pas de mal... elle vivra et sourira encore... Rien à ficher si j'y suis pas pour le voir... Pour... pour sourire en la voyant libre....

Parce qu'un jour ou l'autre, il devait tirer un trait sur ses plus grandes amours, ses plus grandes amitiés, car une âme morte le lui aura ordonné.

Parce que sa Loyauté était conditionnée.

L'enfant éclata de nouveaux en sanglots.
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Message  Lyan Lun 1 Juin - 10:05

Le chien est athée lorsqu'il ne croit plus en son maître


L'enfant observa le Zombie devant lui avec de grands yeux horrifiés. Le zombie, lui, se contentait de l'observer avec surprise, tentant un sourire avec maints efforts.

- M.. M... monsieur Nataniel... ? Souffla le môme avec incertitude.

- L... LYAN ?! s'exclama aussitôt l'hastane pestiféré. L'enfant n'était pas tant reconnaissable, ainsi vêtu. Il portait sur le dos une toge macabre noir, relever de foulards, de bottes et de capes rougeâtre. Il était méconnaissable, ses griffes à la main, chien de garde aux côtés de son Maître. Un Maître qui, riant aux éclats, tournoyait autour des deux hastanes.

Les yeux du môme n'embuèrent de larmes, tandis qu'il restait figé devant l'Edar.

- Ma faute... Si... si vous êtes comme ça je... 'ma faute... murmura t'il sans cesse, les yeux si brouillé qu'il ne voyait devant lui, apte qu'à entendre les propos de Nataniel qui tentaient, désespérément, de lui faire croire le contraire. Mais malgré toute les bonnes volontés, derrière eux gambadait un esprit au rire sadique, qui chantonnait : "Ta faute, ta faute ! C'est ta faute. Taaaa fauuuteeeuuh !"

Brisé, l'enfant ne sanglotait que davantage. Mais si les choses s'arrêtèrent tout bonnement là... Si... rien du reste ne se saurais passé.

Parce que le temps filait, les choses filaient aussi. Ils se retrouvèrent tout trois à proximité de Tyrimar, Lyan toujours pleurant, le Chancelier toujours chantonnant. Mais cette fois-ci, deux Kheijans encerclait Nataniel, lui donnant milles supplices, milles coups. Il fallut des dizaines de minutes avant qu'on daigne accorder un peu d'attention à l'enfant qui, sauvagement, s'opposa au traitement donné à son camarade. Il s'était jeté, griffes levées, sur le Kheijan qui le tenait agenouillé.

Parce qu'il ne méritait pas un pareil traitement. C'est le coeur serré qu'il observait, impuissant, son protecteur se faire agenouillé de force et se faire soumettre à l'impuissance. C'est le coeur gonflé qu'il accueillit l'Ordre cruelle de faire subir un supplice à Nataniel là évasé. Sa griffe en main, il entendait d'un côté les supplications de lâcher son arme, et de l'autre, les ordres incessantes de son Maître. La griffe trouva refuge dans le flanc droit de l'hastane pestiféré, au même moment ou ses larmes fuyèrent ses yeux.


Dernière édition par Lyan le Ven 10 Juil - 1:50, édité 1 fois
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Message  Lyan Jeu 4 Juin - 11:31

C'est pas qu'il n'avait pas compris, c'est simplement qu'il était trop effrayé. Voir ce monstre rouge au corps élancé se jeter sur lui, lance de sang levée... Il ne réfléchissait plus.

L'enfant s'était contenté de dégainer ses griffes et se jeter, à corps perdu, dans le combat qui ne lui augurait aucune victoire.

- Pour mon maître, parce que mort je suis bon à rien ! clâma t'il en redoublant d'ardeur, attaquant d'une vitesse mesurable son adversaire, le tenant en respect pendant un bon moment. Il était grand, mais aussi lent. Néanmoins, ses coups étaient plus rudes.

C'est ce qui l'avait perdu. Le dernier coup à ses jambes l'avait fait chuté, et une explosion l'avait fait tomber inconscient. Il ne se sentit qu'à peine soulevé et traîner vers une destination incertaine.

Lorsqu'il réouvrit ses yeux bandés, il accueillit une vision d'horreur. Autour de lui se profilait des milliers d'horloges, affichant tous la même heure. 6h15. Dans la pièce n'avait que sang, rouge et noir, des corps ensanglanté à moitié mangé traînaient contre les murs... Lyan réprima un haut de coeur, le corps tremblant.

- Hooo... tu es réveillé... reste calme. Ssshhhtt... claironnant l'horrible bestiole en tenant le gamin, épuisé et blessé, contre la table d'un unique bras.

- Lâh..lâchez-moi...
articula t'il difficilement, les yeux gonflés de larmes.

- Sshhtt ! répéta t'il avec un espèce de sourire, alors qu'il caressait sa joue du revers de son doigts.

Une caresse néanmoins bien douloureuse. Le bout affilé de sa patte coupait sa joue en forme de V, laissant écouler son sang. Les yeux écarquillé, l'enfant gémit. Et il cria lorsqu'il arracha le bout de chair de sa joue. Les sens perdus dans sa souffrance, il crut percevoir l'être manger le bout de chair sanglant, étouffant entre ses lèvres un second haut-de-coeur. 7h30.

- Je tiens ton Maître en otage... ajouta t'il un moment, le pouce toujours entre ses lèvres pour en lécher le sang.

- Qu.. quoi ?!
L'enfant se releva vivement malgré la douleur prodigué. Libérer le ! De suite !

- Ssht ssht ! Il le plaqua à nouveau contre la table. Le même processus fut fait à des liasses de chairs de son ventre, insérant l'enfant dans un état d'anémie. Blêmit, il gémissait toujours, les forces quittant son corps tremblant.

Néanmoins, si tout avait resté comme ça... 7h50.

- Je le libère si tu m'apportes ici des gens qui tiennent à lui...

Effrayé, l'enfant ne fit qu'acquiescer, se relevant sur ses jambes chancelante d'un geste trop vif. Pris un moment d'étourdissement, il releva un oeil vers l'être qui patientait à la porte.

- Hého ?


Le gamin reprit le pas, s'accrochant au passage à un chandelier placé là. Puis ses pas l'apportèrent à Tyrimar, claudiquant et tombant à nombreuses reprises, les yeux toujours gonflés d'eau. Sa joue ensanglanté allait jusqu'à son col, teintant son pardessus de sang. Sa tunique tout aussi ensanglanté lui donnait souffrance à chaque pas, le tissus se frottant contre sa chair à vif.

Il chuta dans les bras de Lawreth, qui, les yeux écarquillé par l'état du môme, ne dit mot. L'enfant implora dans nombreux murmures une chose incompréhensible...

- Law... Law... Il.. otage je... tu veux... tu y tiens, ahn ? Law.. Law !


Mais peu de chose se passa comme il l'aurait voulu...

Écrasé contre un lit de l'auberge, l'enfant gémissait tout bas.

8h40.
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Message  Lyan Mer 1 Juil - 2:28

Nnh ! gémissait l'enfant avec colère, ses yeux embués de larmes troublait ses sens.

Il y a peu avait été instauré, au centre des Cents-Pointes, un marché d'esclave. C'en était trop pour Lyan, qui n'arrivait plus à correctement fonctionné. Son cœur était alourdi par milles et une inquiétude, milles et un paradoxe. S'il voulait les sauver, il n'arrivait pas à les aider comme il aurait du, le cœur froissé de jalousie. Parce que l'une d'entre elle était sa lumière, parce que l'autre était aimée du Maître, il ne supportait rien.

Son corps tremblait désormais toujours, ses yeux évasifs et distants cachaient des larmes refoulés. Chaque parcelle de bons commentaires de son Maître, chaque regard qu'il lui accordait, il s'y accrochait. Qu'importe si les mots étaient pour le blesser, si le regard était pour le torturé, c'était une mince compensation. Parce qu'ainsi, croyait-il, il était important à ses yeux. Ne serais-ce que pour défouler ses bas instincts de tueur en série, du moins, il importait.

Ainsi, même si Vandala était chère à ses yeux, même si toujours il l'avait vue comme une lumière, il l'observait avec méfiance. L'âme cernée de jalousie, yeux cernés de fatigues, il fixait les dames tours à tours, silencieux et troublé. Encore là, comment agir si l'on souhaite d'un côté la serrer dans ses bras, et de l'autre, la pousser au plus fort ? Peu à peu, il chutait vers un gouffre interminable. Mais jamais l'enfant était seul dans ses tourments, ne serais-ce que la compagnie des clients du Lys Doré, qui lui donnait légèreté et confiance. Mais ce jour-ci, l'âme aussi troublé par son conditionnement, les mots avaient été différents.

- Lyan... veux-tu... mourir ? ajouta la voix incertaine de Zxi, qui siégeait à ses côtés.

- Mourir ? chuchota l'enfant en glissant une main sur le chapelet d'ébène qui enlaçait sa taille. Un chapelet à l'effigie de Kalos. Un cadeau du Maître. Je crois... je crois que... c'est le cas. Ses mots étaient hésitants, mais honnête. Ses yeux instables se relèvent vers le fantôme qui le regarda, crut-il, avec une certaine compassion. La discussion s'engagea, Lyan ne répondant que par bribes ou murmures.

- Pourquoi ne te tue pas ?

- Il me l'a interdit. Et est-ce une mort digne ? Je serai... libre ? C'est la seule... la seule... liberté que... je peux espérer, Zxi, tu comprends...? Comme toujours, notre môme refoulait les larmes qui souhaitaient s'écouler.

- Veux-tu que je te tue ?

Le silence de l'enfant était incertain. Il se contentait d'essuyer ses yeux d'un revers de sa manche délabrée. Non, il ne le voulait pas. C'en revenait à un suicide assisté, même si rien n'aurait pu l'arrêter, une fois la décision prise. Non, la durée de vie d'un esclave n'atteignait déjà que rarement l'âge adulte... il ne connaîtrait jamais le quart de tout ce qui aurait pu... Il devait se dépêcher, à tous coups, à vivre se qu'il voulait.

À vivre avec un cœur trop plein de contradictions, à repousser ceux qu'il aimait, à les reprendre égoïstement. À exploser sa colère incessante, mais obliger que de l'amour en échange. À s'accrocher sans cesse au regard froid d'un Mortanyss qui ne lui accordait que le titre d'outils, mais dont les mots étaient plus chers que jamais.

Un Mortanyss qui contrôlait la vie et la mort, comme son Père le faisait. Le seul Cilias de sa libération. Que ce soit le premier ou le troisième don, comprit-il, seul Kalos pouvait libérer l'enfant de son mortulum. Sa mort à lui, la mort à lui. C'est avec un pincement au coeur qu'il y vouait de vaines prières si peu fervantes.

D'ici là, il devait s'accrocher. La tête pleine d'horreurs, les oreilles bourdonnantes et le corps tremblant, il devait s'accrocher... Car un pas de côté, et il plongeait dans les abîmes tant désirés par son Maître. La noirceur le guettait, lui qui perdait peu à peu de vue ses lumières...
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Message  Lyan Lun 6 Juil - 19:31

États d'âmes

- Tant que lui obéira, tu n'auras accès à rien. ajouta le chef du Clan Fanel, sans sévérité.

Au final, pensa Lyan avec une pointe de tristesse, qu'importe s'il avait une famille ou non, qu'importe s'ils étaient riche ou pas. Il resterait à dormir dans les rues, à voir ses vêtements se défraichir à la vitesse de l'éclair, à vagabonder. Qu'on le regarde éternellement avec un œil perplexe, qu'il ne cesse jamais de paraître... à la mauvaise place. C'était pas faux, finalement, mm?
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