Séquences de Loyauté conditionnée
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Re: Séquences de Loyauté conditionnée
Après l'âme vient le corps...
Assis contre les marches de la maison de Vandala, Lyan et Garoth discutaient. Malgré leur airs sereins, la conversation était des plus sérieuses, froide et sombre. Le regard du môme était incliné, incertain, alors qu'il murmura finalement quelques paroles.
- Si je peux vous aider, ça me fera plaisir...
- Allons, Lyan... ajouta le Mortanyss avec un sourcil arqué. Je ne te laisserais pas faire ça, c'est dangereux. Imagines-tu les séquelles... ? Je tâcherai de trouver une autre solution...
Et plus tard dans la conversation :
- Même si les gens qui acceptent sont rare.... Soit, je te contacterai lorsque les préparatifs seront terminés... Zendix, Lyan. Tu me rends un grand service.
Tuer-moi quelqu'un. Si je ne peux pas me suicider, tuez-moi ! Si je peux pas le demander, remarquez le ! Si... si vous ne le faites pas, ça donne ce genre de résultat... Prêtez mon corps à un démon, ''le temps de le changer de place''... Bien sûr, bien sûr ! Des séquelles.... la mort, c'en est une ? Je vous rendrais les services qui vous plairont... Mais par pitié, tuez-moi !
Quelqu'un... s'il-vous-plaît... c'est insoutenable... Je veux mourir dans la lumière !
Assis contre les marches de la maison de Vandala, Lyan et Garoth discutaient. Malgré leur airs sereins, la conversation était des plus sérieuses, froide et sombre. Le regard du môme était incliné, incertain, alors qu'il murmura finalement quelques paroles.
- Si je peux vous aider, ça me fera plaisir...
- Allons, Lyan... ajouta le Mortanyss avec un sourcil arqué. Je ne te laisserais pas faire ça, c'est dangereux. Imagines-tu les séquelles... ? Je tâcherai de trouver une autre solution...
Et plus tard dans la conversation :
- Même si les gens qui acceptent sont rare.... Soit, je te contacterai lorsque les préparatifs seront terminés... Zendix, Lyan. Tu me rends un grand service.
Tuer-moi quelqu'un. Si je ne peux pas me suicider, tuez-moi ! Si je peux pas le demander, remarquez le ! Si... si vous ne le faites pas, ça donne ce genre de résultat... Prêtez mon corps à un démon, ''le temps de le changer de place''... Bien sûr, bien sûr ! Des séquelles.... la mort, c'en est une ? Je vous rendrais les services qui vous plairont... Mais par pitié, tuez-moi !
Quelqu'un... s'il-vous-plaît... c'est insoutenable... Je veux mourir dans la lumière !
Re: Séquences de Loyauté conditionnée
Ne blâmez pas le chien qui mord...
Le Mortulum était venu le chercher. Un Mortulum bien sombre et bien froid, qui entourait le coeur comme un étau. Quelque chose d'une noirceur infini, étouffant toute trace de lumières. Des lumières qui se débattaient avec peine, mais qui sous les souvenirs retombaient en miettes, s'obscurcissaient. Un endroit ou les yeux étaient crevés, ne voyant plus que le mal de tout. Les minois étaient crevassés, les mains sanglantes, les yeux n'étaient plus qu'orbites. Mais toujours, se qui se profilait devant lui était le corps agonisant d'un Gorlak robuste.
Il avait tué.
Sous la demande de son Maître, d'une main et d'un corps entier tremblant, d'un oeil hésitant et forcé. Il avait attiré la proie dans de nombreux pièges à fin de mettre court à sa vie. Lui qui, pourtant, l'avait sauvé à quelques reprises. Peut-être était-il Gorlak, mais l'enfant ne pouvait faire autrement que se noyer de remords. Une mer de remords sans cesse survoltés de vagues d'extases les plus immenses les une que les autres, porté par le rire et le sourire d'un fantôme.
- En plus il a eu une mort lente ! fanfaronna le fantôme très ravi vers l'enfant replié, chétif, tremblant. La tête poussés d'images de son précédent meurtre, il ne pouvait plus articuler le moindre mot.
Il ne pouvait même pas se réconforter, ni être réconforté. Le silence était de mise, un silence qui pesait lourd. Sa main lui paraissait comme une entité indépendante de lui, tentant d'y rejeter la faute, sans réelle espoir. Il avait percé un oeil, n'offrant même pas au mourrant un dernière image ! Il n'avait ni vue le ciel de la mer, ni vue quelque chose d'agréable. Qu'un enfant se jeter sur lui, une dague empoisonné à la main, foncant sur la seule partie de son anatomie qui n'était pas protégé par cette armure d'Abyssium maudite.
L'Armure d'Abyssium ! Si seulement !
C'est la main crispé contre le chapelet de Kalos que l'enfant étouffait ses larmes, le minois vidé d'expressions, les yeux cernés et millions de tourments et d'horreurs.
Le Mortulum était venu le chercher. Un Mortulum bien sombre et bien froid, qui entourait le coeur comme un étau. Quelque chose d'une noirceur infini, étouffant toute trace de lumières. Des lumières qui se débattaient avec peine, mais qui sous les souvenirs retombaient en miettes, s'obscurcissaient. Un endroit ou les yeux étaient crevés, ne voyant plus que le mal de tout. Les minois étaient crevassés, les mains sanglantes, les yeux n'étaient plus qu'orbites. Mais toujours, se qui se profilait devant lui était le corps agonisant d'un Gorlak robuste.
Il avait tué.
Sous la demande de son Maître, d'une main et d'un corps entier tremblant, d'un oeil hésitant et forcé. Il avait attiré la proie dans de nombreux pièges à fin de mettre court à sa vie. Lui qui, pourtant, l'avait sauvé à quelques reprises. Peut-être était-il Gorlak, mais l'enfant ne pouvait faire autrement que se noyer de remords. Une mer de remords sans cesse survoltés de vagues d'extases les plus immenses les une que les autres, porté par le rire et le sourire d'un fantôme.
- En plus il a eu une mort lente ! fanfaronna le fantôme très ravi vers l'enfant replié, chétif, tremblant. La tête poussés d'images de son précédent meurtre, il ne pouvait plus articuler le moindre mot.
Il ne pouvait même pas se réconforter, ni être réconforté. Le silence était de mise, un silence qui pesait lourd. Sa main lui paraissait comme une entité indépendante de lui, tentant d'y rejeter la faute, sans réelle espoir. Il avait percé un oeil, n'offrant même pas au mourrant un dernière image ! Il n'avait ni vue le ciel de la mer, ni vue quelque chose d'agréable. Qu'un enfant se jeter sur lui, une dague empoisonné à la main, foncant sur la seule partie de son anatomie qui n'était pas protégé par cette armure d'Abyssium maudite.
L'Armure d'Abyssium ! Si seulement !
C'est la main crispé contre le chapelet de Kalos que l'enfant étouffait ses larmes, le minois vidé d'expressions, les yeux cernés et millions de tourments et d'horreurs.
Re: Séquences de Loyauté conditionnée
Un chien battu fuit son maître ou lui reste fidèle ?
- Sale cabot ! Ajouta un certain Aethor en empoignant avec force l'épaule de l'enfant lunatique, qui ne le fut pas très longtemps. Les accusations fusèrent, toutes sur une pseudo trahison qui laissait l'enfant perplexe.
Battu, jeté au sol, étranglé sur la scène du Théâtre des Cents-Pointes. L'ironie était présente. Néanmoins, la chose n'avait rien de théâtrale, encore moins de jouée. L'enfant peinait à articuler, toussait et s'agitait sans motivation ni espoir, les yeux écarquillé par la main qui se resserrait contre sa gorge frêle. Mourrait-il aujourd'hui, entre ses mains ?
- Parle ! Parle ! Qu'as-tu dit de moi à Citria ?!
Rien, rien du tout. C'était la réponse qu'il aurait pu dire, qu'il aurait du dire, peut-être. Mais un enfant égaré, haineux ne peut se résoudre à aider un criminel. C'est en gémissant qu'il décida de prendre le fardeau du délateur. Son identité n'avait pas d'intérêt réel, seul était important qu'il tente de mettre au sol l'organisation des Cents-Pointes. S'il ne le pouvait pas lui-même, le minimum était, aux yeux du môme, d'aider celui qui le faisait, qui soit-il. Les coups pleuvaient, les mains ne daignaient pas se retirer de sa gorge, l'entourant de contusions.
- Tu veux mourir, ou quoi ? Parle !
- S..oit... t...tue-moi ! Articula l'enfant avec une pointe d'effroi, la tête arquée sur l'arrière, ses yeux cernés traversé d'inquiétudes.
- Jamais. Mourir serait pour toi une délivrance, ta vie sera plus souffrante. Et crois-moi, Lyan, je ferai tout pour qu'elle le soit, à jamais.
Grognement de la part de l'adversaire, qui le relâcha violemment contre le sol, le tournant sans délicatesse sur le dos. En position si soumise, il ne put faire autrement que détourner la tête de l'homme qui appuyait son pied à son ventre. Une nouvelle douleur à supporter. Et les coups pleuvent à nouveau, enfonçant les dernières défenses de volonté de l'enfant, qui enfin tombait sans conscience, sourd aux propos, insensible à la douleur lancinante.
...
Ce fut en entrouvrant les yeux pour la deuxième fois, à son deuxième réveil, qu'un bruit le réveilla. Aethor avait tombé de son tabouret dans un fracas immense, les yeux vides et la gorge en sang, minois surpris contre son corps blêmit. Il n'en fut pas plus à l'enfant pour se replacer les idées, se relevant avec difficulté de sa scène de théâtre pour prendre le pas vers la porte, chancelant, gémissant. Il ne vit plus, à ce moment, qu'une vision s'affaiblir, brouillée et mauve, discernant que par mémoire les obstacles contre sa route.
Néanmoins, il se souvint avoir ajouté d'un ton rauque, une fois les portes de la taverne franchises : Loin...
À qui ? Il ne le savait pas à ce moment, mais un bras l'enlaça et adhéra à sa demande. La marche était ardue, les pas réveillaient les contusions sur son corps, et sa vision flou l'empêchait de marcher correctement. Il n'en fut pas plus pour qu'à nouveau, il chute dans l'inconscience. La faible et honnête sensation d'être en de bons bras, le museau incliné vers le torse du sauveur, de l'assassin ? Silencieux, minois livide de terreur.
...
Et encore une fois, il ouvrit avec moult difficulté ses yeux cernés dans une toute autre endroit. Des Rédempteurs siégeaient là et là, d'autres murmuraient des paroles réconfortantes qui l'entouraient d'une douce lumière. Et, diable, il ne pouvait plus empêcher ses lèvres de murmurer, dire, crier la moindre de ses pensées. D'une ennuie ! Sans doute paraissait-il cinglé aux yeux des gens présents, mais il n'avait jamais été plus honnête qu'à ce moment...
Les minutes et heures passaient, laissant le môme étendu dans le lit du Soigneur, sous garde. Les visites se succédaient rapidement. Son sauveur, un prêtre, deux prêtres, un rédempteurs, deux rédempteurs et un militaire. Ils se succédaient et s'alternaient, ne laissant jamais l'enfant seul à ses songes dit à haute voix.
Le nombre de choses qu'ils ont appris !
Le nombre de chose... qu'il a appris ?
- Veux-tu réellement mourir, Lyan ? Ajouta le précédent Sieur qui lui avait gracieusement offert son voyage vers Citria, d'une pointe inquiète, sans doute.
- Je... 'Oui ! oui ! Plus que jamais, s'il-vous-plaît, je supporte plus...' Je crois...
- Je le ferai, si c'est ce que tu souhaites.
- V...vraiment ? 'Enfin, ce serait aujourd'hui ? Là dans la Citée de Lumière, par les mains de celui qui m'a sauvé ? Maintenant... est-ce que c'est vraiment bien...?' Faites-le ! S'il-vous-plaît !
Mais il ne le fit jamais, ne le voulu jamais. L'enfant s'accrochait désespérément à l'assassin, le regard effrayé mais conquit d'espoir. Après une soirée sa résolution prit des miettes, le laissant choir, déçu et hargneux, contre son lit. Furieux d'être laissé à sa vie, encore ?
- Pourquoi... ? ajouta à mi-voix l'adolescente le regard tourmenté et capricieux.
- Parce que je vous aime, fichtre diable !
C'est confus qu'il laissa l'enfant seul dans la pièce, la porte ouverte d'un magistral coup de poing furieux. Lyan était-elle réellement apte à comprendre ce type de mots, ce type de situation ? Elle se contenta dès lors de l'associer au groupe amis, sans plus de songes. Mais quelque chose la titillait encore...
Quelque chose de largement irrésoluble pour un chien conditionné à obéir, et non pas à aimer.
- Sale cabot ! Ajouta un certain Aethor en empoignant avec force l'épaule de l'enfant lunatique, qui ne le fut pas très longtemps. Les accusations fusèrent, toutes sur une pseudo trahison qui laissait l'enfant perplexe.
Battu, jeté au sol, étranglé sur la scène du Théâtre des Cents-Pointes. L'ironie était présente. Néanmoins, la chose n'avait rien de théâtrale, encore moins de jouée. L'enfant peinait à articuler, toussait et s'agitait sans motivation ni espoir, les yeux écarquillé par la main qui se resserrait contre sa gorge frêle. Mourrait-il aujourd'hui, entre ses mains ?
- Parle ! Parle ! Qu'as-tu dit de moi à Citria ?!
Rien, rien du tout. C'était la réponse qu'il aurait pu dire, qu'il aurait du dire, peut-être. Mais un enfant égaré, haineux ne peut se résoudre à aider un criminel. C'est en gémissant qu'il décida de prendre le fardeau du délateur. Son identité n'avait pas d'intérêt réel, seul était important qu'il tente de mettre au sol l'organisation des Cents-Pointes. S'il ne le pouvait pas lui-même, le minimum était, aux yeux du môme, d'aider celui qui le faisait, qui soit-il. Les coups pleuvaient, les mains ne daignaient pas se retirer de sa gorge, l'entourant de contusions.
- Tu veux mourir, ou quoi ? Parle !
- S..oit... t...tue-moi ! Articula l'enfant avec une pointe d'effroi, la tête arquée sur l'arrière, ses yeux cernés traversé d'inquiétudes.
- Jamais. Mourir serait pour toi une délivrance, ta vie sera plus souffrante. Et crois-moi, Lyan, je ferai tout pour qu'elle le soit, à jamais.
Grognement de la part de l'adversaire, qui le relâcha violemment contre le sol, le tournant sans délicatesse sur le dos. En position si soumise, il ne put faire autrement que détourner la tête de l'homme qui appuyait son pied à son ventre. Une nouvelle douleur à supporter. Et les coups pleuvent à nouveau, enfonçant les dernières défenses de volonté de l'enfant, qui enfin tombait sans conscience, sourd aux propos, insensible à la douleur lancinante.
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Ce fut en entrouvrant les yeux pour la deuxième fois, à son deuxième réveil, qu'un bruit le réveilla. Aethor avait tombé de son tabouret dans un fracas immense, les yeux vides et la gorge en sang, minois surpris contre son corps blêmit. Il n'en fut pas plus à l'enfant pour se replacer les idées, se relevant avec difficulté de sa scène de théâtre pour prendre le pas vers la porte, chancelant, gémissant. Il ne vit plus, à ce moment, qu'une vision s'affaiblir, brouillée et mauve, discernant que par mémoire les obstacles contre sa route.
Néanmoins, il se souvint avoir ajouté d'un ton rauque, une fois les portes de la taverne franchises : Loin...
À qui ? Il ne le savait pas à ce moment, mais un bras l'enlaça et adhéra à sa demande. La marche était ardue, les pas réveillaient les contusions sur son corps, et sa vision flou l'empêchait de marcher correctement. Il n'en fut pas plus pour qu'à nouveau, il chute dans l'inconscience. La faible et honnête sensation d'être en de bons bras, le museau incliné vers le torse du sauveur, de l'assassin ? Silencieux, minois livide de terreur.
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Et encore une fois, il ouvrit avec moult difficulté ses yeux cernés dans une toute autre endroit. Des Rédempteurs siégeaient là et là, d'autres murmuraient des paroles réconfortantes qui l'entouraient d'une douce lumière. Et, diable, il ne pouvait plus empêcher ses lèvres de murmurer, dire, crier la moindre de ses pensées. D'une ennuie ! Sans doute paraissait-il cinglé aux yeux des gens présents, mais il n'avait jamais été plus honnête qu'à ce moment...
Les minutes et heures passaient, laissant le môme étendu dans le lit du Soigneur, sous garde. Les visites se succédaient rapidement. Son sauveur, un prêtre, deux prêtres, un rédempteurs, deux rédempteurs et un militaire. Ils se succédaient et s'alternaient, ne laissant jamais l'enfant seul à ses songes dit à haute voix.
Le nombre de choses qu'ils ont appris !
Le nombre de chose... qu'il a appris ?
- Veux-tu réellement mourir, Lyan ? Ajouta le précédent Sieur qui lui avait gracieusement offert son voyage vers Citria, d'une pointe inquiète, sans doute.
- Je... 'Oui ! oui ! Plus que jamais, s'il-vous-plaît, je supporte plus...' Je crois...
- Je le ferai, si c'est ce que tu souhaites.
- V...vraiment ? 'Enfin, ce serait aujourd'hui ? Là dans la Citée de Lumière, par les mains de celui qui m'a sauvé ? Maintenant... est-ce que c'est vraiment bien...?' Faites-le ! S'il-vous-plaît !
Mais il ne le fit jamais, ne le voulu jamais. L'enfant s'accrochait désespérément à l'assassin, le regard effrayé mais conquit d'espoir. Après une soirée sa résolution prit des miettes, le laissant choir, déçu et hargneux, contre son lit. Furieux d'être laissé à sa vie, encore ?
- Pourquoi... ? ajouta à mi-voix l'adolescente le regard tourmenté et capricieux.
- Parce que je vous aime, fichtre diable !
C'est confus qu'il laissa l'enfant seul dans la pièce, la porte ouverte d'un magistral coup de poing furieux. Lyan était-elle réellement apte à comprendre ce type de mots, ce type de situation ? Elle se contenta dès lors de l'associer au groupe amis, sans plus de songes. Mais quelque chose la titillait encore...
Quelque chose de largement irrésoluble pour un chien conditionné à obéir, et non pas à aimer.
Dernière édition par Lyan le Lun 8 Mar - 14:57, édité 1 fois
Re: Séquences de Loyauté conditionnée
L'ombre et la lumière peuvent-elles coexister ?
C'est une histoire tout à fait différente de ce qu'on a connu jusque là. Certes il y aura de la noirceur à profusion et les personnages resterons toujours les même. Un Maître sadique, un enfant tourmenté et des sbires inhabituels. Néanmoins, pour une fois Lyan aura un pas de plus vers la lumière... Il y existe une histoire qui s'apparenterait très bien à cette journée d'hier. L'auteur ne serait certes pas dans sa bonne dimension, mais il y trouverait son compte. Plus de fiction elle deviendrait réalité, le laissant admirer son œuvre si doucement rappelée au fil de nos années. Mais bien sûr, s'il la voyait comme il l'avait écrit aux moindres détails, l'intérêt n'y serait plus...
On peut y voir le commencement avant-hier, lorsque Lyan fut torturé par Aethor, puis sauvé de ses mains. Lorsqu'il s'était éveillé à Citria, ou il n'y avait toutefois resté que peu de temps, puisque son Sauveur même venait le ramener aux Cents-Pointes. C'était inévitable, bien sûr, et il ne souhaitait autre chose. Le voyage avait été simple et sans anicroches, autre que les gémissements peu motivé du cavalier blessé.
C'est à ce moment que tout chuta.
Elle avait été sa faille. Il était noble et de bon sang, désireux de se sacrifier pour son peuple et ses idéaux. Mais encore une fois, tenter de se sacrifier pour une enfant sombre qui se débattait de moins en moins dans son obscurité ne pouvait avoir d'autres conclusions. Peu de temps après leur retour en les Cents-Pointes, on ne voyait plus qu'un garçon affaissé contre le mur d'une prison, sous le regard acérée de Xathwort, Milimix et Lawreth. Les questions fusaient de tout sens, effrayant Lyan un peu en retrait qui observait le garçon avec plus de douceur que les adultes.
- Qui es-tu, réellement ? Pour qui travailles-tu ? Que fais-tu ici, ton but réel?
Et l'adolescent répondait avec une étrange honnêteté qui s'en mordait la langue.
- Sauver Lyan...
Et les mots coulèrent, comme les coups tombèrent. La torture avait commencé, alors que l'adolescent tentait avec belle peine de protéger sa tête. C'est lorsque Lyan se tourna vers la scène qui en eut le souffle coupé. Il était déjà dans un état si lamentable ! Laissant le prisonnier au fond de sa cellule, désintéressé, notre môme était déjà accroupis près du torturé. Enfin, avant que certaines mots le fouette de part en part...
- Lyan ! Frappe-le. Ajouta le Fantôme d'un ton sans aucun doute ennuyé. Était-il déjà blasé de donner de pareils sévices à quelqu'un ?
- Qu...e ? Mais je... je... je refuse ! Balbuta l'enfant avec de grands yeux effrayés. Un regard pour l'adolescent, un regard pour son maître.
Et les coups pleuvaient, comme les mots cessèrent. Le fouet s'abattit sur l'enfant qui se replia, étouffant son gémissement, étouffant ses plaintes. Lorsqu'enfin sa vision daigna de nouveau être présente, il ne voyait qu'une situation qui lui serrait le coeur de remords appréhendés. Là devant se tenait Xathwort, dague à la main, et son sauveur, dague au cou.
- Si tu ne le frappes pas, je le tue. Susurra le maître avec douceur, son regard braqué avec insistance contre l'enfant qui, lentement, serrait son poing droit.
- Soit... les seuls mots qui avaient réussi à s'échapper de sa mâchoire serrée, de ses yeux peu à peu embués. Le jeune homme était relâché de l'étreinte meurtrière du Mortanyss, mais s'enfouissait peu à peu dans une crainte qui nouerait le coeur de Lyan à jamais. Lentement, durement et difficilement, son poing droit venait s'abattent contre la chair de l'homme affaissé. Chaque coup provoquait une douleur plus présente, un gémissement qui fuyait, craintif.
Mais là n'était pas le pire.
Le Maître souhaitait désormais qu'il attaque le visage, son... joli visage. Il s'était de nouveau opposé, avait de nouveau gémit sous le claquement du fouet. D'un geste incertain, sa main se soulevait vers sa joue, son nez, tremblante et faible. Lentement et d'un regard épuisé de sanglots, son poing se relevait, et...
Ses yeux ! Fichtre, ses yeux !
De grands yeux écarquillés, craintif, effrayé ! Des beaux yeux azurés qui ne regardait pas quelqu'un d'aimer, mais de craint, d'hais ! Les yeux d'une victime face à son bourreau... Ses yeux à lui ! Ses yeux face à Xathwort, pourquoi devait-il faire face à des yeux pareils, dans le minois de celui qui l'aimait ? Ses yeux ! À faire se faire déchirer le coeur, des yeux effroyables... des yeux qui l'hantaient désormais. Des yeux crevés, des yeux effrayés. Des yeux qui se refermèrent d'une crainte sans nom lorsque le poing de l'enfant s'abbatait contre son minois, de nouveau sanglotant. À quelques reprises encore, puis plus rien. Plus rien d'autre qu'un Lyan affaissé contre un mur de cellule, les yeux gonflés de larmes qui n'avaient plus la force de coulées.
Encore quelques coups, des gestes, une chaise, une explosion. Le minois confus du torturé brûlé de moitié, la chair sanglante, à vif.
Et un coeur en miette.
C'est une histoire tout à fait différente de ce qu'on a connu jusque là. Certes il y aura de la noirceur à profusion et les personnages resterons toujours les même. Un Maître sadique, un enfant tourmenté et des sbires inhabituels. Néanmoins, pour une fois Lyan aura un pas de plus vers la lumière... Il y existe une histoire qui s'apparenterait très bien à cette journée d'hier. L'auteur ne serait certes pas dans sa bonne dimension, mais il y trouverait son compte. Plus de fiction elle deviendrait réalité, le laissant admirer son œuvre si doucement rappelée au fil de nos années. Mais bien sûr, s'il la voyait comme il l'avait écrit aux moindres détails, l'intérêt n'y serait plus...
On peut y voir le commencement avant-hier, lorsque Lyan fut torturé par Aethor, puis sauvé de ses mains. Lorsqu'il s'était éveillé à Citria, ou il n'y avait toutefois resté que peu de temps, puisque son Sauveur même venait le ramener aux Cents-Pointes. C'était inévitable, bien sûr, et il ne souhaitait autre chose. Le voyage avait été simple et sans anicroches, autre que les gémissements peu motivé du cavalier blessé.
C'est à ce moment que tout chuta.
Elle avait été sa faille. Il était noble et de bon sang, désireux de se sacrifier pour son peuple et ses idéaux. Mais encore une fois, tenter de se sacrifier pour une enfant sombre qui se débattait de moins en moins dans son obscurité ne pouvait avoir d'autres conclusions. Peu de temps après leur retour en les Cents-Pointes, on ne voyait plus qu'un garçon affaissé contre le mur d'une prison, sous le regard acérée de Xathwort, Milimix et Lawreth. Les questions fusaient de tout sens, effrayant Lyan un peu en retrait qui observait le garçon avec plus de douceur que les adultes.
- Qui es-tu, réellement ? Pour qui travailles-tu ? Que fais-tu ici, ton but réel?
Et l'adolescent répondait avec une étrange honnêteté qui s'en mordait la langue.
- Sauver Lyan...
Et les mots coulèrent, comme les coups tombèrent. La torture avait commencé, alors que l'adolescent tentait avec belle peine de protéger sa tête. C'est lorsque Lyan se tourna vers la scène qui en eut le souffle coupé. Il était déjà dans un état si lamentable ! Laissant le prisonnier au fond de sa cellule, désintéressé, notre môme était déjà accroupis près du torturé. Enfin, avant que certaines mots le fouette de part en part...
- Lyan ! Frappe-le. Ajouta le Fantôme d'un ton sans aucun doute ennuyé. Était-il déjà blasé de donner de pareils sévices à quelqu'un ?
- Qu...e ? Mais je... je... je refuse ! Balbuta l'enfant avec de grands yeux effrayés. Un regard pour l'adolescent, un regard pour son maître.
Et les coups pleuvaient, comme les mots cessèrent. Le fouet s'abattit sur l'enfant qui se replia, étouffant son gémissement, étouffant ses plaintes. Lorsqu'enfin sa vision daigna de nouveau être présente, il ne voyait qu'une situation qui lui serrait le coeur de remords appréhendés. Là devant se tenait Xathwort, dague à la main, et son sauveur, dague au cou.
- Si tu ne le frappes pas, je le tue. Susurra le maître avec douceur, son regard braqué avec insistance contre l'enfant qui, lentement, serrait son poing droit.
- Soit... les seuls mots qui avaient réussi à s'échapper de sa mâchoire serrée, de ses yeux peu à peu embués. Le jeune homme était relâché de l'étreinte meurtrière du Mortanyss, mais s'enfouissait peu à peu dans une crainte qui nouerait le coeur de Lyan à jamais. Lentement, durement et difficilement, son poing droit venait s'abattent contre la chair de l'homme affaissé. Chaque coup provoquait une douleur plus présente, un gémissement qui fuyait, craintif.
Mais là n'était pas le pire.
Le Maître souhaitait désormais qu'il attaque le visage, son... joli visage. Il s'était de nouveau opposé, avait de nouveau gémit sous le claquement du fouet. D'un geste incertain, sa main se soulevait vers sa joue, son nez, tremblante et faible. Lentement et d'un regard épuisé de sanglots, son poing se relevait, et...
Ses yeux ! Fichtre, ses yeux !
De grands yeux écarquillés, craintif, effrayé ! Des beaux yeux azurés qui ne regardait pas quelqu'un d'aimer, mais de craint, d'hais ! Les yeux d'une victime face à son bourreau... Ses yeux à lui ! Ses yeux face à Xathwort, pourquoi devait-il faire face à des yeux pareils, dans le minois de celui qui l'aimait ? Ses yeux ! À faire se faire déchirer le coeur, des yeux effroyables... des yeux qui l'hantaient désormais. Des yeux crevés, des yeux effrayés. Des yeux qui se refermèrent d'une crainte sans nom lorsque le poing de l'enfant s'abbatait contre son minois, de nouveau sanglotant. À quelques reprises encore, puis plus rien. Plus rien d'autre qu'un Lyan affaissé contre un mur de cellule, les yeux gonflés de larmes qui n'avaient plus la force de coulées.
Encore quelques coups, des gestes, une chaise, une explosion. Le minois confus du torturé brûlé de moitié, la chair sanglante, à vif.
Et un coeur en miette.
Re: Séquences de Loyauté conditionnée
...Non
Ils étaient rentrés à Citria. En fait, seul lui y avait été déposé, mais il ne fallut grands moments pour que les pas de Lyan foulent son chemin, débarquant en trombe à Citria. Le coeur déchiré, effrayé, elle ne s'était résolu à laisser ce méfait prendre la poussière, s'oublier. Sa quête de rédemption était franche et sincère, motivé par ces yeux qui la hantaient désespérément. À peine les pieds à Citria que la brève rumeur de la perte de mémoire d'un Sire vint à ses oreilles. Chose qui ne fit que motiver davantage son geste, les yeux grands et craintif. Sans mémoire, par sa faute ?
Mais de ça, le Rédempteur ne voulu rien en savoir. Malgré le nombre de crime que l'enfant avait pu déglutir à ce moment là, devant cette armoire à glace, il restait toujours insensible à son désir de punition. Aussi furent-ils déranger par Maelan, qui, dès entré, jetait une tête sur le sol. Il n'en fallut pas davantage au Rédempteur pour mettre les deux adolescents à la porte, blasé, irrité, agacé ?
- M..maelan je... je suis désolé... vint souffler Lyan à l'intention de son voisin patois, un peu paniqué par la macabre découverte. Peut-être pu..puis-je te raconter...?
Il accepta, et ils marchèrent jusqu'à un coin relativement reculé, là ou personne, ne serais-ce eux, entendrais l'horrible histoire qui filerait sur les lèvres de l'adolescente. Et donc, c'est blessé qu'elle vint s'asseoir à proximité de la marre trouvée, tournant dos à Maelan, à son minois défiguré qui ne pouvait qu'à chaque regards, serrer les remords.
Les mains portés le long de son bras fouetté, ses lèvres ne racontaient que mollement une brève description des évènements, se laissant évasive, incertaine. Et vient ses mains. Les mains qu'elle ne sentit qu'à peine contre ses blessures, dont elle vit encore moins la faible aura les illuminés. Puis, plus rien. Les blessures, envolés. La moindre sensation de douleur physique n'étaient plus...
Ou ailleurs ? Derrière elle ne siégeait plus l'Arthès. À la place était un adolescent recroquevillé contre la muraille de Citria, le visage en larmes et en sueurs.
- Comment...comment peux-tu endurer... tout ça..?! Articula t'il avec apparente difficulté, tapant contre le sol en toussant son chagrin.
- V... vous avez pas le droit ! Les yeux écarquillés d'horreur de Lyan fixés contre l'adolescent qui gémissait. Parce que maintenant, elle avait compris ou s'était envolé ses injures. Une compréhension qui relevait ce familier sentiment de tristesse à ses yeux.Redonnez-les moi ! Redonnez-les moi ! Je veux pas... je veux pas vous voir blessé encore !
Le Noble pivota mollement à genoux, la tête bien basse, appuyée contre le sol frais.
- N... nisi, jamais ! Trouva t'il néanmoins la force de lancer.
Ce à quoi rétorqua : Maelan ! Redonnez-les ! C'est moi votre bourreau, vous avez pas le droit ! Son ton s'était brisé douloureusement, le regard désormais larmoyant, accroupie là près du torturé. Comment avait-elle pu lui offrir tant de douleur ? Le défiguré de la sorte, le torturé à nouveau, son coeur était-il donc si cruel ?
- C'est l'heure... de changer... votre parcours... de vie...
- Je... vous torture un deuxième fois... Murmura l'enfant d'une voix rauque, s'écartant avec impuissance pour s'asseoir plus loin.
- Nisi, c'est un choix que j'ai pris seul... dans l'espoir.. de vous sauver.
- Pourquoi, c'est à moi..
- Plus maintenant. Répliqua t'il avec faiblesse, avant d'être confronter à un deuxième pourquoi inlassable. Ce sont mes fouets, mes coups de fouets... mes blessures... que m'a infligé ce vil malfaiteur... Vous n'avez... plus rien.
Est-ce donc si simple ? Craintive, effrayé et perdue dans ses remords, l'adolescente fixait avec désespoir Maelan reprendre lentement pied, la douleur faiblement estompé, faiblement accepté. Son coeur souffrait et saignait, une deuxième fois déchiré par une torture qu'on lui forçait à infligé. Néanmoins, pourquoi de sa main les choses paraissaient plus douce ? Il se sacrifiait, certes, comme l'enfant lui-même s'évertuait à faire pour ceux qu'il protégeait, ses lumières. Mais pour une fois, l'unique fois, quelqu'un l'avait extirper des Cents-Pointes, prenant son mal sur ses épaules.
Il ne méritait plus de vivre. S'il prodiguait tant de douleurs à quelqu'un de si fier, si bon, pourquoi devrait-il toujours être là, droit et en santé, en forme ? Sans que son corps ne soit plus striée de cicatrices, sans que le moindre élancement ne le traverse ? Pourquoi devrait-il être jeté si loin de sa rédemption?
L'Éternel discussion de la mort s'engagea dans la conversation, et se solda, cette fois-ci.
- D'accord, je le ferai. Conclua lentement l'Arthès, qui cette fois-ci n'avait que moins de mal à se tenir debout.
- Là, maintenant ? S'assura Lyan. Ne changez pas d'idée, comme la dernière fois.
Ce à quoi on lui demanda d'approcher. Chaque pas semblait faire résonner sa tête d'une vive douleur. Mourir, là maintenant, dans les bras de quelqu'un de bien ? Pouvait-elle, encore, y rêver sans que son rêve lui soit arraché brutalement? À proximité s'éleva la main valide de Maelan jusqu'à la gorge fragile de l'enfant, qui se tenait là tout près. Avec douceur, elle avait renvoyer sa tête vers l'arrière, permettant aux doigts puissants du guerrier de l'enlacer convenablement.
L'homme semblait retenir son souffle, rougir lentement alors que ses iris parcouraient les traits faciaux de sa dite victime. Il s'approchait lentement d'elle, serrant légèrement plus fort afin de l'approcher à son tour. Son second bras venait se glisser dans le dos de Lyan, faisant pression. Il observa longuement, tremblant, avant d'approcher ses lèvres fendues, fissurées verticalement, vers les siennes. Des larmes se glissaient à nouveau contre les joues du jeune homme. Les larmes d'Élyane ne purent que s'écouler à leur tour, alors qu'à nouveau la mort lui était refusé, fixée là contre les eaux qui s'écoulaient contre le minois de l'amoureux.
- Je ne veux pas perdre... cette âme-soeur... Il la lâcha, venant se cacher le visage contre ses mains.
Mais patoise, l'enfant gardait ses yeux figés sur l'avant, soulevant avec douceur deux de ses doigts contre ses lèvres encore un peu humides. Je... comprend pas...
- Prend ma vie, s'il le faut. Mais ne retourne pas là-bas.
- Il... faudra m'enchaîner...
- Je le ferai.
Et il le fit...
Ils étaient rentrés à Citria. En fait, seul lui y avait été déposé, mais il ne fallut grands moments pour que les pas de Lyan foulent son chemin, débarquant en trombe à Citria. Le coeur déchiré, effrayé, elle ne s'était résolu à laisser ce méfait prendre la poussière, s'oublier. Sa quête de rédemption était franche et sincère, motivé par ces yeux qui la hantaient désespérément. À peine les pieds à Citria que la brève rumeur de la perte de mémoire d'un Sire vint à ses oreilles. Chose qui ne fit que motiver davantage son geste, les yeux grands et craintif. Sans mémoire, par sa faute ?
Mais de ça, le Rédempteur ne voulu rien en savoir. Malgré le nombre de crime que l'enfant avait pu déglutir à ce moment là, devant cette armoire à glace, il restait toujours insensible à son désir de punition. Aussi furent-ils déranger par Maelan, qui, dès entré, jetait une tête sur le sol. Il n'en fallut pas davantage au Rédempteur pour mettre les deux adolescents à la porte, blasé, irrité, agacé ?
- M..maelan je... je suis désolé... vint souffler Lyan à l'intention de son voisin patois, un peu paniqué par la macabre découverte. Peut-être pu..puis-je te raconter...?
Il accepta, et ils marchèrent jusqu'à un coin relativement reculé, là ou personne, ne serais-ce eux, entendrais l'horrible histoire qui filerait sur les lèvres de l'adolescente. Et donc, c'est blessé qu'elle vint s'asseoir à proximité de la marre trouvée, tournant dos à Maelan, à son minois défiguré qui ne pouvait qu'à chaque regards, serrer les remords.
Les mains portés le long de son bras fouetté, ses lèvres ne racontaient que mollement une brève description des évènements, se laissant évasive, incertaine. Et vient ses mains. Les mains qu'elle ne sentit qu'à peine contre ses blessures, dont elle vit encore moins la faible aura les illuminés. Puis, plus rien. Les blessures, envolés. La moindre sensation de douleur physique n'étaient plus...
Ou ailleurs ? Derrière elle ne siégeait plus l'Arthès. À la place était un adolescent recroquevillé contre la muraille de Citria, le visage en larmes et en sueurs.
- Comment...comment peux-tu endurer... tout ça..?! Articula t'il avec apparente difficulté, tapant contre le sol en toussant son chagrin.
- V... vous avez pas le droit ! Les yeux écarquillés d'horreur de Lyan fixés contre l'adolescent qui gémissait. Parce que maintenant, elle avait compris ou s'était envolé ses injures. Une compréhension qui relevait ce familier sentiment de tristesse à ses yeux.Redonnez-les moi ! Redonnez-les moi ! Je veux pas... je veux pas vous voir blessé encore !
Le Noble pivota mollement à genoux, la tête bien basse, appuyée contre le sol frais.
- N... nisi, jamais ! Trouva t'il néanmoins la force de lancer.
Ce à quoi rétorqua : Maelan ! Redonnez-les ! C'est moi votre bourreau, vous avez pas le droit ! Son ton s'était brisé douloureusement, le regard désormais larmoyant, accroupie là près du torturé. Comment avait-elle pu lui offrir tant de douleur ? Le défiguré de la sorte, le torturé à nouveau, son coeur était-il donc si cruel ?
- C'est l'heure... de changer... votre parcours... de vie...
- Je... vous torture un deuxième fois... Murmura l'enfant d'une voix rauque, s'écartant avec impuissance pour s'asseoir plus loin.
- Nisi, c'est un choix que j'ai pris seul... dans l'espoir.. de vous sauver.
- Pourquoi, c'est à moi..
- Plus maintenant. Répliqua t'il avec faiblesse, avant d'être confronter à un deuxième pourquoi inlassable. Ce sont mes fouets, mes coups de fouets... mes blessures... que m'a infligé ce vil malfaiteur... Vous n'avez... plus rien.
Est-ce donc si simple ? Craintive, effrayé et perdue dans ses remords, l'adolescente fixait avec désespoir Maelan reprendre lentement pied, la douleur faiblement estompé, faiblement accepté. Son coeur souffrait et saignait, une deuxième fois déchiré par une torture qu'on lui forçait à infligé. Néanmoins, pourquoi de sa main les choses paraissaient plus douce ? Il se sacrifiait, certes, comme l'enfant lui-même s'évertuait à faire pour ceux qu'il protégeait, ses lumières. Mais pour une fois, l'unique fois, quelqu'un l'avait extirper des Cents-Pointes, prenant son mal sur ses épaules.
Il ne méritait plus de vivre. S'il prodiguait tant de douleurs à quelqu'un de si fier, si bon, pourquoi devrait-il toujours être là, droit et en santé, en forme ? Sans que son corps ne soit plus striée de cicatrices, sans que le moindre élancement ne le traverse ? Pourquoi devrait-il être jeté si loin de sa rédemption?
L'Éternel discussion de la mort s'engagea dans la conversation, et se solda, cette fois-ci.
- D'accord, je le ferai. Conclua lentement l'Arthès, qui cette fois-ci n'avait que moins de mal à se tenir debout.
- Là, maintenant ? S'assura Lyan. Ne changez pas d'idée, comme la dernière fois.
Ce à quoi on lui demanda d'approcher. Chaque pas semblait faire résonner sa tête d'une vive douleur. Mourir, là maintenant, dans les bras de quelqu'un de bien ? Pouvait-elle, encore, y rêver sans que son rêve lui soit arraché brutalement? À proximité s'éleva la main valide de Maelan jusqu'à la gorge fragile de l'enfant, qui se tenait là tout près. Avec douceur, elle avait renvoyer sa tête vers l'arrière, permettant aux doigts puissants du guerrier de l'enlacer convenablement.
L'homme semblait retenir son souffle, rougir lentement alors que ses iris parcouraient les traits faciaux de sa dite victime. Il s'approchait lentement d'elle, serrant légèrement plus fort afin de l'approcher à son tour. Son second bras venait se glisser dans le dos de Lyan, faisant pression. Il observa longuement, tremblant, avant d'approcher ses lèvres fendues, fissurées verticalement, vers les siennes. Des larmes se glissaient à nouveau contre les joues du jeune homme. Les larmes d'Élyane ne purent que s'écouler à leur tour, alors qu'à nouveau la mort lui était refusé, fixée là contre les eaux qui s'écoulaient contre le minois de l'amoureux.
- Je ne veux pas perdre... cette âme-soeur... Il la lâcha, venant se cacher le visage contre ses mains.
Mais patoise, l'enfant gardait ses yeux figés sur l'avant, soulevant avec douceur deux de ses doigts contre ses lèvres encore un peu humides. Je... comprend pas...
- Prend ma vie, s'il le faut. Mais ne retourne pas là-bas.
- Il... faudra m'enchaîner...
- Je le ferai.
Et il le fit...
Re: Séquences de Loyauté conditionnée
Chien qui meurt au pied de son maître.
La pluie ruisselait sur les fines silhouettes des deux adolescents qui, face à face, palabraient depuis des heures déjà. Les vêtements tombaient contre leurs épaules tremblantes de sanglots, les cheveux plaqués contre leur tête n'arrivaient à cacher l'humidité salée qui s'emparait de leurs yeux.
- Je... ne veux que ton bonheur... Et tu... ne l'as pas ici.
- C'est faux...! Je suis bien...Ses yeux s'écarquillant un peu, l'adolescente ne put que prendre pas vers Maelan qui s'était détourné, l'enlaçant de ses bras frêles. Le minois appuyé à sa cape, elle tremblait lentement. ... ici !
- T... tue-moi, Ly...an...
- Pas ... Pas sans que... tu me tue aussi...! Murmura t'elle, paniquée en crispant ses doigts contre les replis de ses vêtements. Mourir... ? Un suicide... ? Désobéir à ce point, se voir vagabonder à jamais dans le Quartag...? Le cœur serré, l'enfant l'enlaça davantage, déchirée.
- Sert moi fort, dans ce cas... susurra l'adolescent qui toujours se tenait dos à elle, se voyant serrer encore plus de deux frêles bras tremblants. Mortellement joint, le bruit d'une lame dégainé se fit entendre, puis... plus rien.
Une lame enlaçait plus que jamais les deux silhouette enfantine, pénétrant le corps d'un, le corps de l'autre. Le souffle coupé, ils réussirent à articuler faiblement quelques mots, doux, tendre et fatal. Des mots susurré dans les dernières réserves de souffles, tremblants d'amour, de haine, de dégoût, de honte. Mais aussi de passion. Délicatement brisés, leurs jambes fléchirent de pair, s'affaissant tous deux contre le sol boueux. De l'eau diluait le sang qui s'échappait de leur blessures, diluaient la peine, la douleur.
--------------
- Que ferons-nous, Lyan ? La vie... ou l'extinction de nos âmes ? s'enquit t'il en baissant son oeil unique vers sa compagne, là, au centre de soin. Ils s'étaient enlacés, désireux de retrouver la chaleur de l'autre, la main du second. Désireux de s'aimer à nouveau de proximité, après cette épreuve, ce tourment qu'il avait infligé.
- T...u le souhaite encore...? ajouta avec faiblesse l'adolescente mollement enlacée contre son corps, les traits livides des douleurs récentes. Pour toujours, se disait-elle, elle lui obéirait. La première fois qu'elle l'acceptait de bon gré, qu'elle proposait. Prête à tout, tous souhaits du jeune Sire, douce et attentionné. Mourir n'était, après tout, qu'un désir parmi tant d'autre...
- Nisi... j'ai peur.. Avec douceur, deux lèvres s'appuyèrent au siennes, taisant les mots, créant les larmes, les sanglots. Ils s'embrassèrent, à bout de force, se serrant l'un à l'autre avec plus de passion que jamais, frôlant l'inconscience. Les bras tremblant d'une force égaré, drainé par leurs douleurs communes au torse.
- Nnhh... je.. je t'aime.. Pou... pourquoi c'est si... compliqué ?! Maelan..! sanglota Elyane en refermant ses bras autour de lui, désireuse. Son regard absent mais égaré avait trouvé refuge contre ses yeux, les traits crispé de mélancolie. Son cœur, à jamais, entre ses doigts. Prêt à être broyé ou chérit. Qu'il l'aime, ou la tue. Qu'il l'embrasse, ou la frappe. À jamais entre ses mains... parce que...
- Nous sommes l'ombre et la lumière.. qui tentent de s'unir..
Elle était l'ombre, lui était lumière. Doux suicide, sentiments contradictoires.
La pluie ruisselait sur les fines silhouettes des deux adolescents qui, face à face, palabraient depuis des heures déjà. Les vêtements tombaient contre leurs épaules tremblantes de sanglots, les cheveux plaqués contre leur tête n'arrivaient à cacher l'humidité salée qui s'emparait de leurs yeux.
- Je... ne veux que ton bonheur... Et tu... ne l'as pas ici.
- C'est faux...! Je suis bien...Ses yeux s'écarquillant un peu, l'adolescente ne put que prendre pas vers Maelan qui s'était détourné, l'enlaçant de ses bras frêles. Le minois appuyé à sa cape, elle tremblait lentement. ... ici !
- T... tue-moi, Ly...an...
- Pas ... Pas sans que... tu me tue aussi...! Murmura t'elle, paniquée en crispant ses doigts contre les replis de ses vêtements. Mourir... ? Un suicide... ? Désobéir à ce point, se voir vagabonder à jamais dans le Quartag...? Le cœur serré, l'enfant l'enlaça davantage, déchirée.
- Sert moi fort, dans ce cas... susurra l'adolescent qui toujours se tenait dos à elle, se voyant serrer encore plus de deux frêles bras tremblants. Mortellement joint, le bruit d'une lame dégainé se fit entendre, puis... plus rien.
Une lame enlaçait plus que jamais les deux silhouette enfantine, pénétrant le corps d'un, le corps de l'autre. Le souffle coupé, ils réussirent à articuler faiblement quelques mots, doux, tendre et fatal. Des mots susurré dans les dernières réserves de souffles, tremblants d'amour, de haine, de dégoût, de honte. Mais aussi de passion. Délicatement brisés, leurs jambes fléchirent de pair, s'affaissant tous deux contre le sol boueux. De l'eau diluait le sang qui s'échappait de leur blessures, diluaient la peine, la douleur.
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- Que ferons-nous, Lyan ? La vie... ou l'extinction de nos âmes ? s'enquit t'il en baissant son oeil unique vers sa compagne, là, au centre de soin. Ils s'étaient enlacés, désireux de retrouver la chaleur de l'autre, la main du second. Désireux de s'aimer à nouveau de proximité, après cette épreuve, ce tourment qu'il avait infligé.
- T...u le souhaite encore...? ajouta avec faiblesse l'adolescente mollement enlacée contre son corps, les traits livides des douleurs récentes. Pour toujours, se disait-elle, elle lui obéirait. La première fois qu'elle l'acceptait de bon gré, qu'elle proposait. Prête à tout, tous souhaits du jeune Sire, douce et attentionné. Mourir n'était, après tout, qu'un désir parmi tant d'autre...
- Nisi... j'ai peur.. Avec douceur, deux lèvres s'appuyèrent au siennes, taisant les mots, créant les larmes, les sanglots. Ils s'embrassèrent, à bout de force, se serrant l'un à l'autre avec plus de passion que jamais, frôlant l'inconscience. Les bras tremblant d'une force égaré, drainé par leurs douleurs communes au torse.
- Nnhh... je.. je t'aime.. Pou... pourquoi c'est si... compliqué ?! Maelan..! sanglota Elyane en refermant ses bras autour de lui, désireuse. Son regard absent mais égaré avait trouvé refuge contre ses yeux, les traits crispé de mélancolie. Son cœur, à jamais, entre ses doigts. Prêt à être broyé ou chérit. Qu'il l'aime, ou la tue. Qu'il l'embrasse, ou la frappe. À jamais entre ses mains... parce que...
- Nous sommes l'ombre et la lumière.. qui tentent de s'unir..
Elle était l'ombre, lui était lumière. Doux suicide, sentiments contradictoires.
Dernière édition par Lyan le Lun 8 Mar - 15:07, édité 1 fois
Re: Séquences de Loyauté conditionnée
Et s'il était l'ombre, et elle la lumière?
Désormais sur pieds, ils avaient eu tôt fait de se retrouver l'un l'autre, dans une chambre de la Choppe d'or. Enlacés, le minois de la fillette soulevé vers lui, ils demeuraient serein, inconscients au geste posé plus tôt. D'ailleurs, ce geste, qu'était-il ?
Un couteau qui s'enfonçait dans le coeur.
- Alors... tu as décidé de rester à Citria ? s'enquit l'enfant qui l'étreignais, l'aspect visiblement rassuré, soulagé. N'était-ce pas à l'origine du drame d'hier soir ?
- Haec, Elyane. Je voulais simplement m'assurer de la véracité de tes paroles... Nous ne serions pas mort, là-bas, sous la pluie. Ce Katana est enchanté, il n'aurait pas laissé nos corps mourir...
Les yeux de la gamine s'écarquillèrent d'effroi, se détachant du corps du guerrier en reculant d'un pas chancelant, interloquée.
- Maintenant, je peux dire à tous et chacun que tu m'es vouée et fidèle.. le Marquis pourra taire ses lamentations. Un maigre sourire arqua le coin des lèvres de Maelan, son regard sombre et cruel dévisageait la jeune esclave sans l'once d'amabilité.
- T...tu... N'arriva qu'à articuler avec peine et ébahissement l'adolescente, toujours sous sa mimique craintive.
- J'ai tout prévu, haec.
- T... u m'as... t...ué p...our... ? Ri...en ? ses épaules s'affaissait, son minois adoptant une mine crispé, les muscles faiblement relâché dans son dépit.
- Nous ne pouvions mourir... à un certain moment, le sang aurait cessé de couler et se serait régénéré par lui même. Certes, l'intense douleur fut atroce mais c'est un bien maigre prix à payer pour s'assurer que tu n'étais pas ennemi de Citria.
- Tu... tu me... faisais pas... confiance ?
- J'ai eu l'ordre de vérifier. Maintenant, si tu cherches vengeance.. ou Justice... ajouta t'il d'un ton simplement didactique, son regard toujours fixé vers elle, menteur et manipulateur.
- Qu.. qu'importe.. Je l'ai... dit han ?... M'aimer ou.. me tuer... c'est lé... légitime ! Je... resterai à tes côtés... la fillette vint rapidement s'enfouir entre les bras de son bourreau, s'y lovant d'un corps tremblant. Dévouée à lui, qu'importais les raisons. Il était sa ...
... lumière. Froide et cruelle lumière, éblouissant les yeux et brûlant la peau.
Désormais sur pieds, ils avaient eu tôt fait de se retrouver l'un l'autre, dans une chambre de la Choppe d'or. Enlacés, le minois de la fillette soulevé vers lui, ils demeuraient serein, inconscients au geste posé plus tôt. D'ailleurs, ce geste, qu'était-il ?
Un couteau qui s'enfonçait dans le coeur.
- Alors... tu as décidé de rester à Citria ? s'enquit l'enfant qui l'étreignais, l'aspect visiblement rassuré, soulagé. N'était-ce pas à l'origine du drame d'hier soir ?
- Haec, Elyane. Je voulais simplement m'assurer de la véracité de tes paroles... Nous ne serions pas mort, là-bas, sous la pluie. Ce Katana est enchanté, il n'aurait pas laissé nos corps mourir...
Les yeux de la gamine s'écarquillèrent d'effroi, se détachant du corps du guerrier en reculant d'un pas chancelant, interloquée.
- Maintenant, je peux dire à tous et chacun que tu m'es vouée et fidèle.. le Marquis pourra taire ses lamentations. Un maigre sourire arqua le coin des lèvres de Maelan, son regard sombre et cruel dévisageait la jeune esclave sans l'once d'amabilité.
- T...tu... N'arriva qu'à articuler avec peine et ébahissement l'adolescente, toujours sous sa mimique craintive.
- J'ai tout prévu, haec.
- T... u m'as... t...ué p...our... ? Ri...en ? ses épaules s'affaissait, son minois adoptant une mine crispé, les muscles faiblement relâché dans son dépit.
- Nous ne pouvions mourir... à un certain moment, le sang aurait cessé de couler et se serait régénéré par lui même. Certes, l'intense douleur fut atroce mais c'est un bien maigre prix à payer pour s'assurer que tu n'étais pas ennemi de Citria.
- Tu... tu me... faisais pas... confiance ?
- J'ai eu l'ordre de vérifier. Maintenant, si tu cherches vengeance.. ou Justice... ajouta t'il d'un ton simplement didactique, son regard toujours fixé vers elle, menteur et manipulateur.
- Qu.. qu'importe.. Je l'ai... dit han ?... M'aimer ou.. me tuer... c'est lé... légitime ! Je... resterai à tes côtés... la fillette vint rapidement s'enfouir entre les bras de son bourreau, s'y lovant d'un corps tremblant. Dévouée à lui, qu'importais les raisons. Il était sa ...
... lumière. Froide et cruelle lumière, éblouissant les yeux et brûlant la peau.
Dernière édition par Lyan le Mer 30 Sep - 19:51, édité 1 fois
Re: Séquences de Loyauté conditionnée
On voit la tristesse d'un chien par la hauteur de sa queue...
S'il en avait une, Lyan l'aura bien basse. À défaut, c'est les yeux et la tête qui se gardaient inclinés, lèvres mordillés et esprit tourmenté. Parce que tout compte fait, Citria n'était pas comme il l'avait espéré...
- Tu devrais t'ouvrir les yeux ! scanda Nataniel avec hargne, son regard fanatique rivé vers l'enfant qui tremblait de rage. Tes vrais amis sont Hastanes, pas Mortanyss !
- Comment ça !? répliqua Lyan avec toute la fureur de l'incompréhension. En quoi les Hastanes me sont plus amicaux qu'eux ?! Ils me respectent, ils sont gentils ! Ils m'aident et ils demandent rien en retour ! Ils m'écoutent et me conseillent ! Les Hastanes eux ils... eux ils... ils font juste grogner si je suis dans la même pièce qu'eux, ils font juste me dire de dégager de là ou là, ils font juste m'insulter, ils font juste me rabaisser, ils font juste me mentir, ils font juste me trahir ! Pourquoi je devrais préférer votre compagnie, han ?! Dit-le, Nataniel !!
Mais le guerrier restait fixé sur son idée, fermé à la tristesse de l'enfant qui ne pu faire autrement qu'exploser davantage.
- La lumière t'a rendu aveugle ! cracha t'il vers son ancien protecteur qui maintenant, lui promettait souffrance à la moindre écartade. Son protecteur qui l'avait si souvent défendu, si souvent consolé, réconforté. Celui qui souriait toujours, imbécile et immature à souhait, mais léger. Une présence qui avait été comme un grand-frère pour Lyan qui maintenant, se décomposaient en morceaux de haine, rongé par une lumière pas tant lumineuse...
On lui tournait le dos. Parce qu'il ne pouvait pas parler, qu'il devait prendre le poids d'un faux-suicide sur ses épaules, accueillant le regard hargneux de la famille de Maelan. S'il pouvait les réconforter, lui dire qu'il n'en était rien de sa faute, mais elle avait promit le contraire. Ainsi, Elyane devait supporter, encore, toujours, les amères regards qui se fixait sur elle, lui enfonçant davantage la tête dans les épaules. Si seulement elle pouvait se débarrasser de tous ces malentendus, mensonges... tout ce qui avait été déposé sur elle sans qu'elle n'en soit l'investigatrice. Parce qu'à ce rythme, rien n'allait.
- Madame Misa, à quand ma rééducation ? S'enquit l'enfant planqué devant la Nébulix, ses bras refermés contre lui.
- Quand t-tu seras prêt à m'en-m'entendre.
- Mais j'en est besoin, là maintenant. Je vous le demande, et vous refusez encore. Attendre que je sois prêt ça sert à rien, Madame Misa. J'en est besoin, là maintenant ! Vous voyez bien que vous prenez pas la bonne méthode !
- As-tu ré-réfléchi au b-bien ?
- Mais c'bon à rien, ça ! Lâcha l'enfant, agacé. J'vous dit que je veux être aidé, 'puis vous continuer avec c'te truc du bien et du mal ! J'en ai rien à faire, rien à faire ! Je veux une rééducation, m'intégrer à Citria, pas d'la philosophie à deux écus !
Si vous auriez été un tant soit peu utile, j'aurais pas terminé au centre de soin pour suicide ! claqua l'enfant en prenant le pas de porte, laissant la prêtresse dans on ne sait trop quel réaction.
C'était très méchant. Et elle le savait. Misa n'était pas si méchante, après tout, mais la voir si passive tandis qu'il devait se débrouiller avec ses soucis le rendant très désagréable. Le suicide n'y était pour rien, mais l'argument avait coulé entre ses lèvres comme du venin, claquant sa langue comme un fouet. Était-il sâle ? Est-ce qu'il était à ce point indigne pour ne pas avoir droit à son propre châtiment ?
Pour tout le moins, une chose devenait petit à petit très clair dans la tête de l'adolescente. Les Cents-Pointes et Citria revenaient du pareil au même. Aux Cents-Pointes, on brisait son corps. À Citria, on brisait son esprit et son coeur. Les choses déboulaient, l'enfonçant de plus en plus dans un noir qui le guettait de près. La lumière n'était peut-être pas fait pour lui ? Après tout, ils le repoussaient tous, comme quelque chose de corrompu qui allait brisé leur petit monde.
Pourquoi, Kalos, un esclave était-il vue comme un criminel ? Pourquoi, par les cilias du Mortulum, devait-il prêcher les pêcher qu'on lui avait forcé à faire ? Quand ces gens comprendraient la réalité de l'esclavage !? Qu'on arrête de croire qu'il aurait pu dire non, qu'on arrête de croire qu'il aurait pu fuir, qu'on arrête de croire qu'il pourrait vivre comme un môme normal quelques semaines après une pseudo libération physique.
Il n'en était rien. Lorsqu'il fermait les yeux, il n'y avait que deux yeux rouges encapuchonnés d'Éther qui le fixait avec mesquinerie.
S'il en avait une, Lyan l'aura bien basse. À défaut, c'est les yeux et la tête qui se gardaient inclinés, lèvres mordillés et esprit tourmenté. Parce que tout compte fait, Citria n'était pas comme il l'avait espéré...
- Tu devrais t'ouvrir les yeux ! scanda Nataniel avec hargne, son regard fanatique rivé vers l'enfant qui tremblait de rage. Tes vrais amis sont Hastanes, pas Mortanyss !
- Comment ça !? répliqua Lyan avec toute la fureur de l'incompréhension. En quoi les Hastanes me sont plus amicaux qu'eux ?! Ils me respectent, ils sont gentils ! Ils m'aident et ils demandent rien en retour ! Ils m'écoutent et me conseillent ! Les Hastanes eux ils... eux ils... ils font juste grogner si je suis dans la même pièce qu'eux, ils font juste me dire de dégager de là ou là, ils font juste m'insulter, ils font juste me rabaisser, ils font juste me mentir, ils font juste me trahir ! Pourquoi je devrais préférer votre compagnie, han ?! Dit-le, Nataniel !!
Mais le guerrier restait fixé sur son idée, fermé à la tristesse de l'enfant qui ne pu faire autrement qu'exploser davantage.
- La lumière t'a rendu aveugle ! cracha t'il vers son ancien protecteur qui maintenant, lui promettait souffrance à la moindre écartade. Son protecteur qui l'avait si souvent défendu, si souvent consolé, réconforté. Celui qui souriait toujours, imbécile et immature à souhait, mais léger. Une présence qui avait été comme un grand-frère pour Lyan qui maintenant, se décomposaient en morceaux de haine, rongé par une lumière pas tant lumineuse...
On lui tournait le dos. Parce qu'il ne pouvait pas parler, qu'il devait prendre le poids d'un faux-suicide sur ses épaules, accueillant le regard hargneux de la famille de Maelan. S'il pouvait les réconforter, lui dire qu'il n'en était rien de sa faute, mais elle avait promit le contraire. Ainsi, Elyane devait supporter, encore, toujours, les amères regards qui se fixait sur elle, lui enfonçant davantage la tête dans les épaules. Si seulement elle pouvait se débarrasser de tous ces malentendus, mensonges... tout ce qui avait été déposé sur elle sans qu'elle n'en soit l'investigatrice. Parce qu'à ce rythme, rien n'allait.
- Madame Misa, à quand ma rééducation ? S'enquit l'enfant planqué devant la Nébulix, ses bras refermés contre lui.
- Quand t-tu seras prêt à m'en-m'entendre.
- Mais j'en est besoin, là maintenant. Je vous le demande, et vous refusez encore. Attendre que je sois prêt ça sert à rien, Madame Misa. J'en est besoin, là maintenant ! Vous voyez bien que vous prenez pas la bonne méthode !
- As-tu ré-réfléchi au b-bien ?
- Mais c'bon à rien, ça ! Lâcha l'enfant, agacé. J'vous dit que je veux être aidé, 'puis vous continuer avec c'te truc du bien et du mal ! J'en ai rien à faire, rien à faire ! Je veux une rééducation, m'intégrer à Citria, pas d'la philosophie à deux écus !
Si vous auriez été un tant soit peu utile, j'aurais pas terminé au centre de soin pour suicide ! claqua l'enfant en prenant le pas de porte, laissant la prêtresse dans on ne sait trop quel réaction.
C'était très méchant. Et elle le savait. Misa n'était pas si méchante, après tout, mais la voir si passive tandis qu'il devait se débrouiller avec ses soucis le rendant très désagréable. Le suicide n'y était pour rien, mais l'argument avait coulé entre ses lèvres comme du venin, claquant sa langue comme un fouet. Était-il sâle ? Est-ce qu'il était à ce point indigne pour ne pas avoir droit à son propre châtiment ?
Pour tout le moins, une chose devenait petit à petit très clair dans la tête de l'adolescente. Les Cents-Pointes et Citria revenaient du pareil au même. Aux Cents-Pointes, on brisait son corps. À Citria, on brisait son esprit et son coeur. Les choses déboulaient, l'enfonçant de plus en plus dans un noir qui le guettait de près. La lumière n'était peut-être pas fait pour lui ? Après tout, ils le repoussaient tous, comme quelque chose de corrompu qui allait brisé leur petit monde.
Pourquoi, Kalos, un esclave était-il vue comme un criminel ? Pourquoi, par les cilias du Mortulum, devait-il prêcher les pêcher qu'on lui avait forcé à faire ? Quand ces gens comprendraient la réalité de l'esclavage !? Qu'on arrête de croire qu'il aurait pu dire non, qu'on arrête de croire qu'il aurait pu fuir, qu'on arrête de croire qu'il pourrait vivre comme un môme normal quelques semaines après une pseudo libération physique.
Il n'en était rien. Lorsqu'il fermait les yeux, il n'y avait que deux yeux rouges encapuchonnés d'Éther qui le fixait avec mesquinerie.
Re: Séquences de Loyauté conditionnée
Y'a des niches moins douillettes que d'autre, paraît...
Remarquez, j'ai jamais pris la peine de tester si une niche était confortable. Je me dis que ça doit être dur et froid, sans isolation ni coussin. Enfin oui, parfois un coussin, lorsque le maître est gentil, un peu. Un vieux coussin sur lequel l'humain ne daigne y posé sa tête ; donnons le au chien. Au final, le sol et les feuilles mortes procurent un meilleur lit. N'empêche, c'est à se demander ce que les chiens y trouvent, à ces minis répliques de maisons. Il n'y a rien de confortable, ni même rien d'invitant. Pourtant ils sont là, confortablement échoué, le museau dépassant à peine de l'arche de la porte.
Et finalement, la réponse me vint. Au final, une niche est une cage. Les chiens trouvent leur bonheur dans une cage, c'est un fait établi.
Un chien, c'est simple. Si ç'aime dormir dans une cage, ça aime également les restes de tables, les restes de souliers, de tout. Ils se contentent de si peu, n'ayant jamais droit à plus, ces détritus devenant rapidement de vrais trésors. Un bout de fromage au sol qui disparait bien vite, pourri ou pas. Aussi, ils se plient bien vite, si bien dressé. S'ils pleurent, par exemple, le départ du Maître dans une crise épouvantable...
- Maelan ! M'abandonne pas ! Pars pas...! Reste ici, Maelan ! T'avais promis, tu... pourquoi tu m'laisses derrière, pourquoi tu m'abandonnes ? C'était quoi, l'toujours ensemble ? Maelaan !
...grimpant aux jambes et plantant leurs griffes dans un revers des pantalons...
- S'il-te-plaît, laisse-moi pas toute seule, j'y arriverai pas... en agrippant sa main des deux siennes tremblantes.
...Dans ces cas, il leur suffit d'un air sévère pour les renvoyés tête basse, résigné...
- S...so...it... C...comme il te... te plaîra... murmura, brisé, l'enfant sous le regard austère et froid de son amoureux sous lequel elle ne put que détourner les yeux, évasive et chétive.
...Oui... Et même si normalement les chiens vivent dans le présent, ne se dérangeant pas plus du départ lorsqu'un os passe sous leur nez, il n'en est plus rien. Même si en temps normaux, les chiens se désintéresse rapidement du drame qui vient tout juste d'être, s'évachant lâchement sur leur coussin préféré, la queue virevoltante, à ces points Lyan diffère. Parce qu'il est aussi enfant, en plus d'être chien, il ne pouvait faire autre chose que s'enfuir dans les bras du premier accueillit. Parce qu'encore, il avait été jeté.
Jusqu'à accueillir par bonds enjoués et jappements festifs le retour du Maître, le chien oubli.
Jusqu'à accueillir par étreintes et mots susurrés, Lyan gémit.
--------------------------
Je tend la main, frêle, effrayée, paniquée. Le ciel est blanc et je repose sur le noir. Mais même dans le blanc, une lumière s'écarte, s'échappant de ma main, fuyant, partant.
- Maelan ! en panique Élyane ouvre les yeux, se redressant vivement sur le lit mauvâtre du clergé, la main tendue vers l'avant, haletante. M... ma l...lumière... alors que sa main retombe le long d'elle dans un souffle déprimé.
Deux bras l'enlacent, des bras qui n'étaient si loin. On chuchota faiblement quelques mots de repos, susurrant doux réconfort contre son oreille. Et on la couche de nouveau avant de baiser son front. Quand l'enfant à nouveau s'assoupi, les yeux rougis, le prêtre Duvallois reprend sa garde sur la chaise non loin, enfouissant ses yeux dans le mur d'en face, songeur et sans
doute éreinté.
Qu'est-ce qu'un maître sans son chien ?
Remarquez, j'ai jamais pris la peine de tester si une niche était confortable. Je me dis que ça doit être dur et froid, sans isolation ni coussin. Enfin oui, parfois un coussin, lorsque le maître est gentil, un peu. Un vieux coussin sur lequel l'humain ne daigne y posé sa tête ; donnons le au chien. Au final, le sol et les feuilles mortes procurent un meilleur lit. N'empêche, c'est à se demander ce que les chiens y trouvent, à ces minis répliques de maisons. Il n'y a rien de confortable, ni même rien d'invitant. Pourtant ils sont là, confortablement échoué, le museau dépassant à peine de l'arche de la porte.
Et finalement, la réponse me vint. Au final, une niche est une cage. Les chiens trouvent leur bonheur dans une cage, c'est un fait établi.
Un chien, c'est simple. Si ç'aime dormir dans une cage, ça aime également les restes de tables, les restes de souliers, de tout. Ils se contentent de si peu, n'ayant jamais droit à plus, ces détritus devenant rapidement de vrais trésors. Un bout de fromage au sol qui disparait bien vite, pourri ou pas. Aussi, ils se plient bien vite, si bien dressé. S'ils pleurent, par exemple, le départ du Maître dans une crise épouvantable...
- Maelan ! M'abandonne pas ! Pars pas...! Reste ici, Maelan ! T'avais promis, tu... pourquoi tu m'laisses derrière, pourquoi tu m'abandonnes ? C'était quoi, l'toujours ensemble ? Maelaan !
...grimpant aux jambes et plantant leurs griffes dans un revers des pantalons...
- S'il-te-plaît, laisse-moi pas toute seule, j'y arriverai pas... en agrippant sa main des deux siennes tremblantes.
...Dans ces cas, il leur suffit d'un air sévère pour les renvoyés tête basse, résigné...
- S...so...it... C...comme il te... te plaîra... murmura, brisé, l'enfant sous le regard austère et froid de son amoureux sous lequel elle ne put que détourner les yeux, évasive et chétive.
...Oui... Et même si normalement les chiens vivent dans le présent, ne se dérangeant pas plus du départ lorsqu'un os passe sous leur nez, il n'en est plus rien. Même si en temps normaux, les chiens se désintéresse rapidement du drame qui vient tout juste d'être, s'évachant lâchement sur leur coussin préféré, la queue virevoltante, à ces points Lyan diffère. Parce qu'il est aussi enfant, en plus d'être chien, il ne pouvait faire autre chose que s'enfuir dans les bras du premier accueillit. Parce qu'encore, il avait été jeté.
Jusqu'à accueillir par bonds enjoués et jappements festifs le retour du Maître, le chien oubli.
Jusqu'à accueillir par étreintes et mots susurrés, Lyan gémit.
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Je tend la main, frêle, effrayée, paniquée. Le ciel est blanc et je repose sur le noir. Mais même dans le blanc, une lumière s'écarte, s'échappant de ma main, fuyant, partant.
- Maelan ! en panique Élyane ouvre les yeux, se redressant vivement sur le lit mauvâtre du clergé, la main tendue vers l'avant, haletante. M... ma l...lumière... alors que sa main retombe le long d'elle dans un souffle déprimé.
Deux bras l'enlacent, des bras qui n'étaient si loin. On chuchota faiblement quelques mots de repos, susurrant doux réconfort contre son oreille. Et on la couche de nouveau avant de baiser son front. Quand l'enfant à nouveau s'assoupi, les yeux rougis, le prêtre Duvallois reprend sa garde sur la chaise non loin, enfouissant ses yeux dans le mur d'en face, songeur et sans
doute éreinté.
Qu'est-ce qu'un maître sans son chien ?
Re: Séquences de Loyauté conditionnée
Un chien finit toujours par mordre.
C'est son deuxième meurtre. Oui, deuxième déjà à treize ans à peine. Certes, le premier avait beaucoup plus d'allure d'un réel assassinat, ne serais-ce que par la forme et la prélude. N'empêche, pouvions-nous réellement dire qu'un meurtre n'en était pas un, vis à vis les circonstances ? Quelqu'un perdait la vie, qu'importe s'il était sombre ou s'il était lumineux, sa vie s'éteignait, rejoignait Kalos. Le premier avant hanté l'enfant sans cesse, embêtant son esprit lorsque ses paupières étaient closes, ne voyant qu'yeux crevés et vue volée. Ne voyant que ce Gorlak qui s'affaissait au sol, privé d'une dernière image.
Mais si le premier était un vrai assassinat, commandé et désiré ou il avait été que la lame, le deuxième était différent. Dur de dire s'il serait plus léger ou plus lourd sur son coeur, sur ses remords et regrets. Plus léger il serait s'il optait pour la défense de Maelan, parce qu'autrement tous deux seraient probablement mort. Plus lourd il serait s'il optait pour un meurtre inutile, mauvais et froid. S'il se disait qu'il aurait pu le laissé en vie, qu'il aurait pu le ligoté, qu'il aurait pu simplement l'apporter en geôles. S'il se disait qu'il l'avait fait de lui même, sans être forcé, de sa propre volonté ; il avait tué.
Il s'est fait sa propre justice, comme dirait le prêtre Duvallois.
Deux corps en moins d'une journée. Deux corps qui avaient attenté à sa vie ou à celle de sa lumière. Deux corps qui n'étaient plus que cadavres... dont un qui avait généreusement aspergé sa maisonnette.
Au départ, ils étaient enlacés contre les fourrures blanchâtres, tous les deux nus pieds, en vêtements léger pour s'extirper du poids des armures. Ils avaient à peine commencés à souffler. Très tôt précédemment Lyan avait été enlevé, néanmoins sauvé par la SPL. Encore un assassin qui tentait de tout chamboulé. S'ils auraient eu un peu plus de temps pour souffler, seulement... Même Maelan était dans un état lamentable, peinant à marcher par une blessure au poison à son flanc. Il était déjà blessé, déjà atteint, alors que la porte de leur nid s'ouvrait avec fracas.
- Cua être tua Maelan ? clama t'il en agitant une petite affiche dans sa grosse main. J'espère, me suis trumpé trua fois duja !
Lyan bondissait déjà sur ses pieds, faisait mur entre la brute et son amoureux blessé. Les crocs sortis, grognant, il fixait l'adulte qui au moins faisait le double, triple ? de lui même avec hargne. Malgré le nombre de jappements que le chien pu aboyer, le Gorlak n'eut jamais l'intention de quitter la maison. Ils le surent bien rapidement, au moment ou il levait la main pour frapper le minois de l'enfant qu'il projeta de côté, s'ouvrant le chemin.
- C... c'est... fixa t'il, ahuri en détaillant l'uniforme sombre de l'assassin, dégainant rapidement ses katars.
Et un combat s'en suivit. Maelan qui chancelait en agrippant néanmoins sa lame bleuté, résistant aux assauts de l'assassin le temps que le chien se jette vers le Gorlak de manière à griffer sa cuisse. En duo, ils offrirent une jolie résistance. Lorsqu'un était frappé, le deuxième profitait de la feinte pour saigné toujours un peu davantage le colosse. Sous leur pied nus, le sang teintait le plancher. Les fourrures s'humectait lentement du sang qui se projetaient contre eux, les craques du bois se teintant d'une familière couleur rouge, les murs et les sols craqués par endroit par lame ou hache.
Le nid n'était plus qu'un champ de bataille qui tournait en vision d'horreur. Lorsque Maelan finalement était affaissé au sol, dénué de force, il agrippait une bouteille vide pour la lancé aléatoirement contre le guerrier, ensanglantant l'un de ses yeux. Malgré le coeur serré de Lyan, il en profita pour percé le deuxième. Sa lumière était ensanglanté. Elle l'était encore plus lorsqu'au fil du combat, des coups, la hache de l'assassin se projeta vers le Noble adossé au mur, qui l'y épingla. Son pectoraux droit avait été touché, tranché. La hache pourtant volumineuse ne daignait pas retombé, enfoncée. Un flot de sang retombait sans gêne contre le lit des deux mômes, donnant au cuir nordique la teinte du démoniaque.
- Hu..humf... échappa t'il avec surprise et gémissements.
Mais en voyant là son amour s'écraser au sol avec ce regard vide et ce sang qui trouvait sortie entre ses lèvres, son regard s'était voilé de rage. Sa lame déjà avait été enfoncé jusqu'au Gryffon, sceau des Fanel, dans l'abdomen de l'adulte. D'un geste néanmoins brusque, il avait été repoussé contre le mur d'un magistral coup de poing au visage, laissant à son tour du sang teinté ses dents blanches. Mais la fureur de maintenant n'équivalait plus rien. Ses idéaux de paix et liberté s'était envolés, masqués, il ne voyait plus que cet assassin déjà bien piteux, blessé à moult d'endroits s'affaisser au sol au vue de ses cuisses perforés.
Il n'en fallu davantage pour que l'enfant étire un sourire mauvais, un faible rictus en dégainant sa lame d'écuyer. D'un pas, il s'approchait de l'homme agenouillé pour trancher sa gorge d'un geste d'épée. La main jusqu'alors tendu du Gorlak se crispait, son minois figé dans une expression haineuse et mauvaise, ses yeux se voilant de mort. Sa gorge déversant son flot de sang contre les vêtements blancs de l'enfant au visage contusionné, aux yeux cernés et impassible. Son sourire s'attarda encore un moment à ses lèvres avant qu'il jette sa lame de côté, se projetant près de Maelan pour lui prodiguer quelconques soins. Doucement, la jeune fille avait étendu le noble fort blessé contre les fourrures ensanglantés, l'y reposant avec moult attentions.
- M'dame Nelly' sera pas contente... souffla l'enfant dans une faible tentative d'humour à son compagnon silencieux.
Puis fidèlement, il se relevait, envoyant la dépouille dans la rivière qui longeait leur demeure. Ses épaules s'étaient affaissés, son regard affaiblit alors qu'il replaçait vaguement les meubles, poussant les lames sanglantes de côté. Et machinalement, le regard vidé de toute expression extérieur à l'éreintement et au soucis, elle retirait ses vêtements pour revêtir son armure de bloodirium. D'un geste vague, ses vêtements avaient été jetés dans un coin plus ou moins propre de la chaumière.
Mollement, la fillette s'était assise aux côtés de Maelan, contre ces fourrures horriblement rouge. Ses mains s'étaient déplacés pour enfouir leurs armes sous les couvertures, à proximité, sous les oreillers. Et enfin seulement, elle se laissa chuter à ses côtés, s'accoudant à l'oreiller pour appuyé sa tête à sa main, pour l'observer.
- J't'aime, Maelan... murmura l'enfant au minois et aux mains tâchés de sang, à l'adolescent dans cette si piètre état.
- Je suis... si fier de toi... Répondit-il d'un murmure faible, d'un sourire qui avait à peine la force de relever le coin de ses lèvres.
La jeune fille venait doucement se redresser, déposant ses lèvres boursouflés contre la joue du Sire, l'y attardant un baisé. Et doucement, et fidèlement, et loyalement, elle gardait les yeux bien ouvert, fixant le corps endormi d'épuisement et de douleur de son amoureux.
Chien qui veille, les yeux cernés et le regard vide d'épuisement. Parée à une nouvelle attaque, l'armure tombant sur les frêles épaules de l'enfant soldat...
C'est son deuxième meurtre. Oui, deuxième déjà à treize ans à peine. Certes, le premier avait beaucoup plus d'allure d'un réel assassinat, ne serais-ce que par la forme et la prélude. N'empêche, pouvions-nous réellement dire qu'un meurtre n'en était pas un, vis à vis les circonstances ? Quelqu'un perdait la vie, qu'importe s'il était sombre ou s'il était lumineux, sa vie s'éteignait, rejoignait Kalos. Le premier avant hanté l'enfant sans cesse, embêtant son esprit lorsque ses paupières étaient closes, ne voyant qu'yeux crevés et vue volée. Ne voyant que ce Gorlak qui s'affaissait au sol, privé d'une dernière image.
Mais si le premier était un vrai assassinat, commandé et désiré ou il avait été que la lame, le deuxième était différent. Dur de dire s'il serait plus léger ou plus lourd sur son coeur, sur ses remords et regrets. Plus léger il serait s'il optait pour la défense de Maelan, parce qu'autrement tous deux seraient probablement mort. Plus lourd il serait s'il optait pour un meurtre inutile, mauvais et froid. S'il se disait qu'il aurait pu le laissé en vie, qu'il aurait pu le ligoté, qu'il aurait pu simplement l'apporter en geôles. S'il se disait qu'il l'avait fait de lui même, sans être forcé, de sa propre volonté ; il avait tué.
Il s'est fait sa propre justice, comme dirait le prêtre Duvallois.
Deux corps en moins d'une journée. Deux corps qui avaient attenté à sa vie ou à celle de sa lumière. Deux corps qui n'étaient plus que cadavres... dont un qui avait généreusement aspergé sa maisonnette.
Au départ, ils étaient enlacés contre les fourrures blanchâtres, tous les deux nus pieds, en vêtements léger pour s'extirper du poids des armures. Ils avaient à peine commencés à souffler. Très tôt précédemment Lyan avait été enlevé, néanmoins sauvé par la SPL. Encore un assassin qui tentait de tout chamboulé. S'ils auraient eu un peu plus de temps pour souffler, seulement... Même Maelan était dans un état lamentable, peinant à marcher par une blessure au poison à son flanc. Il était déjà blessé, déjà atteint, alors que la porte de leur nid s'ouvrait avec fracas.
- Cua être tua Maelan ? clama t'il en agitant une petite affiche dans sa grosse main. J'espère, me suis trumpé trua fois duja !
Lyan bondissait déjà sur ses pieds, faisait mur entre la brute et son amoureux blessé. Les crocs sortis, grognant, il fixait l'adulte qui au moins faisait le double, triple ? de lui même avec hargne. Malgré le nombre de jappements que le chien pu aboyer, le Gorlak n'eut jamais l'intention de quitter la maison. Ils le surent bien rapidement, au moment ou il levait la main pour frapper le minois de l'enfant qu'il projeta de côté, s'ouvrant le chemin.
- C... c'est... fixa t'il, ahuri en détaillant l'uniforme sombre de l'assassin, dégainant rapidement ses katars.
Et un combat s'en suivit. Maelan qui chancelait en agrippant néanmoins sa lame bleuté, résistant aux assauts de l'assassin le temps que le chien se jette vers le Gorlak de manière à griffer sa cuisse. En duo, ils offrirent une jolie résistance. Lorsqu'un était frappé, le deuxième profitait de la feinte pour saigné toujours un peu davantage le colosse. Sous leur pied nus, le sang teintait le plancher. Les fourrures s'humectait lentement du sang qui se projetaient contre eux, les craques du bois se teintant d'une familière couleur rouge, les murs et les sols craqués par endroit par lame ou hache.
Le nid n'était plus qu'un champ de bataille qui tournait en vision d'horreur. Lorsque Maelan finalement était affaissé au sol, dénué de force, il agrippait une bouteille vide pour la lancé aléatoirement contre le guerrier, ensanglantant l'un de ses yeux. Malgré le coeur serré de Lyan, il en profita pour percé le deuxième. Sa lumière était ensanglanté. Elle l'était encore plus lorsqu'au fil du combat, des coups, la hache de l'assassin se projeta vers le Noble adossé au mur, qui l'y épingla. Son pectoraux droit avait été touché, tranché. La hache pourtant volumineuse ne daignait pas retombé, enfoncée. Un flot de sang retombait sans gêne contre le lit des deux mômes, donnant au cuir nordique la teinte du démoniaque.
- Hu..humf... échappa t'il avec surprise et gémissements.
Mais en voyant là son amour s'écraser au sol avec ce regard vide et ce sang qui trouvait sortie entre ses lèvres, son regard s'était voilé de rage. Sa lame déjà avait été enfoncé jusqu'au Gryffon, sceau des Fanel, dans l'abdomen de l'adulte. D'un geste néanmoins brusque, il avait été repoussé contre le mur d'un magistral coup de poing au visage, laissant à son tour du sang teinté ses dents blanches. Mais la fureur de maintenant n'équivalait plus rien. Ses idéaux de paix et liberté s'était envolés, masqués, il ne voyait plus que cet assassin déjà bien piteux, blessé à moult d'endroits s'affaisser au sol au vue de ses cuisses perforés.
Il n'en fallu davantage pour que l'enfant étire un sourire mauvais, un faible rictus en dégainant sa lame d'écuyer. D'un pas, il s'approchait de l'homme agenouillé pour trancher sa gorge d'un geste d'épée. La main jusqu'alors tendu du Gorlak se crispait, son minois figé dans une expression haineuse et mauvaise, ses yeux se voilant de mort. Sa gorge déversant son flot de sang contre les vêtements blancs de l'enfant au visage contusionné, aux yeux cernés et impassible. Son sourire s'attarda encore un moment à ses lèvres avant qu'il jette sa lame de côté, se projetant près de Maelan pour lui prodiguer quelconques soins. Doucement, la jeune fille avait étendu le noble fort blessé contre les fourrures ensanglantés, l'y reposant avec moult attentions.
- M'dame Nelly' sera pas contente... souffla l'enfant dans une faible tentative d'humour à son compagnon silencieux.
Puis fidèlement, il se relevait, envoyant la dépouille dans la rivière qui longeait leur demeure. Ses épaules s'étaient affaissés, son regard affaiblit alors qu'il replaçait vaguement les meubles, poussant les lames sanglantes de côté. Et machinalement, le regard vidé de toute expression extérieur à l'éreintement et au soucis, elle retirait ses vêtements pour revêtir son armure de bloodirium. D'un geste vague, ses vêtements avaient été jetés dans un coin plus ou moins propre de la chaumière.
Mollement, la fillette s'était assise aux côtés de Maelan, contre ces fourrures horriblement rouge. Ses mains s'étaient déplacés pour enfouir leurs armes sous les couvertures, à proximité, sous les oreillers. Et enfin seulement, elle se laissa chuter à ses côtés, s'accoudant à l'oreiller pour appuyé sa tête à sa main, pour l'observer.
- J't'aime, Maelan... murmura l'enfant au minois et aux mains tâchés de sang, à l'adolescent dans cette si piètre état.
- Je suis... si fier de toi... Répondit-il d'un murmure faible, d'un sourire qui avait à peine la force de relever le coin de ses lèvres.
La jeune fille venait doucement se redresser, déposant ses lèvres boursouflés contre la joue du Sire, l'y attardant un baisé. Et doucement, et fidèlement, et loyalement, elle gardait les yeux bien ouvert, fixant le corps endormi d'épuisement et de douleur de son amoureux.
Chien qui veille, les yeux cernés et le regard vide d'épuisement. Parée à une nouvelle attaque, l'armure tombant sur les frêles épaules de l'enfant soldat...
Re: Séquences de Loyauté conditionnée
Il n'y a qu'une façon de faire partir un chien. Brutalement.
Pour la sixième fois, le chien s'était fait arracher le coeur. Rien ne marcha, ni même ses supplications. L'homme, l'amoureux était décidé et lâche, fixant ses yeux avec cette énergie de désespoir. C'était prévisible, de toute façon. Qu'il l'ait déjà repoussé à cinq reprises relevait d'un manque d'amour évident. Que la veille il eut désiré mourir relevait d'un manque de confiance évident. Mais ceci ne pouvait suffire à Lyan.
Pour une fois, il s'était dévoué à une personne de gré. Précédemment, ses Maîtres ne lui avaient été qu'obligés, se pliant à leur caprices d'un goût amer. Aujourd'hui, Lyan le faisait de sa volonté. Elle aurait offert ce qu'il souhaitait, avait qu'à peine hésiter à acquiescer à le tuer. Elle était prête à tout, son maître, sa lumière était Maelan.
De toute façon, elle ne connaissait pas d'autres relations. Maître esclave, maître servant, que ce soit dans l'amour ou la haine, la douceur ou la brutalité...
- J'veux rester avec toi ! clama la jeune fille en fronçant douloureusement ses traits.
- Nisi. Ajouta Maelan d'un ton catégorique, le regard dur et austère. C'est dans l'espoir de ne plus jamais briser une promesse que je dois partir, me faire oublier. Au gré du temps par mes semblables.. laisser le flot chaotique de mes pensées voguer au loin, jusqu'à se perdre dans l'oubli.
- Et moi, là-dedans !? Elle déglutit faiblement, son regard braqué sur lui au gré de ses tremblements progressifs, secouant faiblement son torse avec un orgueil avalé. Me laisse pas... Laisse moi venir, à deux toujours...!
- Tu le veux vraiment...? Ajouta t'il en dirigeant son regard vers elle, l'auscultant d'un oeil amoureux, lui prenant même les mains de paire avec une vaine espoir qui illumina les traits de l'enfant.
- Oui ! Un sourire commençait à peine à tracer ses lèvres, percevant dans le minois du Noble encore une miette d'amour et de franchise.
- Je ne te le permettrai pas. Un espoir rapidement arraché par le ton brusque.
- P... pourquoi ? Murmura l'adolescente en voyant ses yeux s'embuer délicatement, resserrant ses doigts autour de leurs mains jointes, désireuses d'y rester.
Ses mots tombèrent à son oreille comme assourdis, égarée dans son regard oscillant entre l'amour et la hargne. Elle ne releva le sourcil qu'à ses derniers mots. Tu dois rester ici.
- Mais sans toi ça vaut rien ! Gémit le cabot en resserrant que davantage l'emprise sur ses mains, frêle tentative de le convaincre.
- Faux ! Sans moi tu es libre !
- Non ! J'veux pas ! J'veux juste rester dans tes bras !
- Nisi ! Tu ne le peux, Élyane ! Jamais tu ne dois être tourmenté comme je le suis !
- J'veux... pas... ga..rde moi.. balbutia l'enfant qui voyait ses larmes prendre de plus en plus de place à ses yeux, noyant le fin minois de son amour dans ces vagues flou.
- Laisse moi partir ! cria t'il pratiquement en l'écartant de son chemin du revers du bras droit, avec brusquerie et brutalité.
- Mais je ! s'opposa t'elle vient faiblement en étant jeté sur le côté, reculant d'un pas titubant, jetée.
- Nisi ! Nisi et nisi ! la coupa t'il sans vergogne. Je ne suis pas digne d'être ta lumière, d'être celui à qui tu offres ton cœur.. si gratuitement !
- Tu m'as sauvé !! Explosa l'enfant qui désormais ne faisait que pleurer, les larmes coulant sans retenu contre ses joues rougis, ses bras impuissants le long d'elle avec ce minois dépité.
- Je n'étais que sa lame, qu'un hastane suivant les directives de son employeur ! Pourquoi m'as-tu embroché le cour, Élyane ?! répliqua t'il d'un ton tout aussi écœuré, l'aspect colérique et mélancolique à la fois, déchiré.
- Parce que je suis comme toi ! Toi au moins tu avais l'honneur d'être la lame de quelqu'un de juste ! Moi j'ai été celle d'un espèce de démon ! gémit l'enfant en serrant ses poings, détournant le regard avec vicacité.
- Et tu l'es encore ! Tu l'aimes, bien plus que moi ! Tu es son cabot, son fidèle serviteur et ce jusqu'à la fin de tes jours !
Son cabot... serviteur... cabot fidèle... fin des jours... jusqu'à... Son... chien jusqu'à toujours... ? L'aimez... davantage ? Le... chérir davantage ? Figé, l'enfant gardait des yeux écarquillé vers son aimé, déstabilisé. Est-ce ce qu'il croyait d'elle ? Un chien conditionné, juste là, comme ça, bon à rien ? Un enfant qui se nouait d'illusions, toujours enchaîné malgré lui ? Les mots sonnaient dans la tête de la gamine dont les larmes avaient cessées de coulés pour faire place à un étonnement horrifié.
Oui... Elle l'aimait. Xathwort, ces yeux rouge qui hantaient ses songes, la main qui avait provoqué tant de douleurs. Ce qu'il lui manquait. Son air niais, un peu enfantin qui ne cachait que cruauté sous cruauté. Sa façon de n'être apte à faire quoi que ce soit sans son chien, à toujours nécessiter sa présence, à ravaler ses bons commentaires à son égards. Cette façon de le remercier avec des gestes maladroits, de compter sur sa présence avec des excuses bidons...
- Je t'ai vu, lorsque Kasilius allait mourir ! Tu l'as protégé ! Rugit Maelan, s'avançant vivement vers elle en la projetant au sol du revers de sa main droite.
Et l'enfant chuta, tombant durement contre le sol de la bibliothèque qui l'accueillit en position fœtal. Ses larmes avaient commencé à couler de nouveau, et plus rien n'avait d'importance que le minois si peu réconfortant d'un fantôme régénat...
Encore une fois, elle avait été jeté. Son corps était transpercé de ce froid de solitude, de soumission. Parce qu'un chien ne deviendra jamais un loup et n'acquérira jamais la liberté. Nous naissons loups ou naissons chien. Si chien, il n'y a que la soumission et l'obéissance. Un chien sans maître meurt, démuni, affaiblis et déprimé. Mais il n'était pas encore temps d'aller dans la noirceur...
Peut-être qu'un maître subsistait à Citria, la Blanche. Le jeune écuyer s'en mordait la lèvre. Il devait... plus que jamais... rayonner aux yeux du Chevalier de Boisluisant. S'il le rejetait à son tour, il en était fini.
C'est chancelante qu'elle se remis sur pied, chassant ses larmes d'un revers de main...
Pour la sixième fois, le chien s'était fait arracher le coeur. Rien ne marcha, ni même ses supplications. L'homme, l'amoureux était décidé et lâche, fixant ses yeux avec cette énergie de désespoir. C'était prévisible, de toute façon. Qu'il l'ait déjà repoussé à cinq reprises relevait d'un manque d'amour évident. Que la veille il eut désiré mourir relevait d'un manque de confiance évident. Mais ceci ne pouvait suffire à Lyan.
Pour une fois, il s'était dévoué à une personne de gré. Précédemment, ses Maîtres ne lui avaient été qu'obligés, se pliant à leur caprices d'un goût amer. Aujourd'hui, Lyan le faisait de sa volonté. Elle aurait offert ce qu'il souhaitait, avait qu'à peine hésiter à acquiescer à le tuer. Elle était prête à tout, son maître, sa lumière était Maelan.
De toute façon, elle ne connaissait pas d'autres relations. Maître esclave, maître servant, que ce soit dans l'amour ou la haine, la douceur ou la brutalité...
- J'veux rester avec toi ! clama la jeune fille en fronçant douloureusement ses traits.
- Nisi. Ajouta Maelan d'un ton catégorique, le regard dur et austère. C'est dans l'espoir de ne plus jamais briser une promesse que je dois partir, me faire oublier. Au gré du temps par mes semblables.. laisser le flot chaotique de mes pensées voguer au loin, jusqu'à se perdre dans l'oubli.
- Et moi, là-dedans !? Elle déglutit faiblement, son regard braqué sur lui au gré de ses tremblements progressifs, secouant faiblement son torse avec un orgueil avalé. Me laisse pas... Laisse moi venir, à deux toujours...!
- Tu le veux vraiment...? Ajouta t'il en dirigeant son regard vers elle, l'auscultant d'un oeil amoureux, lui prenant même les mains de paire avec une vaine espoir qui illumina les traits de l'enfant.
- Oui ! Un sourire commençait à peine à tracer ses lèvres, percevant dans le minois du Noble encore une miette d'amour et de franchise.
- Je ne te le permettrai pas. Un espoir rapidement arraché par le ton brusque.
- P... pourquoi ? Murmura l'adolescente en voyant ses yeux s'embuer délicatement, resserrant ses doigts autour de leurs mains jointes, désireuses d'y rester.
Ses mots tombèrent à son oreille comme assourdis, égarée dans son regard oscillant entre l'amour et la hargne. Elle ne releva le sourcil qu'à ses derniers mots. Tu dois rester ici.
- Mais sans toi ça vaut rien ! Gémit le cabot en resserrant que davantage l'emprise sur ses mains, frêle tentative de le convaincre.
- Faux ! Sans moi tu es libre !
- Non ! J'veux pas ! J'veux juste rester dans tes bras !
- Nisi ! Tu ne le peux, Élyane ! Jamais tu ne dois être tourmenté comme je le suis !
- J'veux... pas... ga..rde moi.. balbutia l'enfant qui voyait ses larmes prendre de plus en plus de place à ses yeux, noyant le fin minois de son amour dans ces vagues flou.
- Laisse moi partir ! cria t'il pratiquement en l'écartant de son chemin du revers du bras droit, avec brusquerie et brutalité.
- Mais je ! s'opposa t'elle vient faiblement en étant jeté sur le côté, reculant d'un pas titubant, jetée.
- Nisi ! Nisi et nisi ! la coupa t'il sans vergogne. Je ne suis pas digne d'être ta lumière, d'être celui à qui tu offres ton cœur.. si gratuitement !
- Tu m'as sauvé !! Explosa l'enfant qui désormais ne faisait que pleurer, les larmes coulant sans retenu contre ses joues rougis, ses bras impuissants le long d'elle avec ce minois dépité.
- Je n'étais que sa lame, qu'un hastane suivant les directives de son employeur ! Pourquoi m'as-tu embroché le cour, Élyane ?! répliqua t'il d'un ton tout aussi écœuré, l'aspect colérique et mélancolique à la fois, déchiré.
- Parce que je suis comme toi ! Toi au moins tu avais l'honneur d'être la lame de quelqu'un de juste ! Moi j'ai été celle d'un espèce de démon ! gémit l'enfant en serrant ses poings, détournant le regard avec vicacité.
- Et tu l'es encore ! Tu l'aimes, bien plus que moi ! Tu es son cabot, son fidèle serviteur et ce jusqu'à la fin de tes jours !
Son cabot... serviteur... cabot fidèle... fin des jours... jusqu'à... Son... chien jusqu'à toujours... ? L'aimez... davantage ? Le... chérir davantage ? Figé, l'enfant gardait des yeux écarquillé vers son aimé, déstabilisé. Est-ce ce qu'il croyait d'elle ? Un chien conditionné, juste là, comme ça, bon à rien ? Un enfant qui se nouait d'illusions, toujours enchaîné malgré lui ? Les mots sonnaient dans la tête de la gamine dont les larmes avaient cessées de coulés pour faire place à un étonnement horrifié.
Oui... Elle l'aimait. Xathwort, ces yeux rouge qui hantaient ses songes, la main qui avait provoqué tant de douleurs. Ce qu'il lui manquait. Son air niais, un peu enfantin qui ne cachait que cruauté sous cruauté. Sa façon de n'être apte à faire quoi que ce soit sans son chien, à toujours nécessiter sa présence, à ravaler ses bons commentaires à son égards. Cette façon de le remercier avec des gestes maladroits, de compter sur sa présence avec des excuses bidons...
- Je t'ai vu, lorsque Kasilius allait mourir ! Tu l'as protégé ! Rugit Maelan, s'avançant vivement vers elle en la projetant au sol du revers de sa main droite.
Et l'enfant chuta, tombant durement contre le sol de la bibliothèque qui l'accueillit en position fœtal. Ses larmes avaient commencé à couler de nouveau, et plus rien n'avait d'importance que le minois si peu réconfortant d'un fantôme régénat...
Encore une fois, elle avait été jeté. Son corps était transpercé de ce froid de solitude, de soumission. Parce qu'un chien ne deviendra jamais un loup et n'acquérira jamais la liberté. Nous naissons loups ou naissons chien. Si chien, il n'y a que la soumission et l'obéissance. Un chien sans maître meurt, démuni, affaiblis et déprimé. Mais il n'était pas encore temps d'aller dans la noirceur...
Peut-être qu'un maître subsistait à Citria, la Blanche. Le jeune écuyer s'en mordait la lèvre. Il devait... plus que jamais... rayonner aux yeux du Chevalier de Boisluisant. S'il le rejetait à son tour, il en était fini.
C'est chancelante qu'elle se remis sur pied, chassant ses larmes d'un revers de main...
Dernière édition par Lyan le Lun 8 Mar - 15:09, édité 1 fois
Re: Séquences de Loyauté conditionnée
Le plaisir d'un chien réside... où ?
Un gorlak avait dit, un jour à Tyrimar : Vuen, petit, on va uller su baluder !
Ce à quoi serein, l'enfant avait répliqué : Non, merci, si je veux souffrir, je sais qui aller voir.
Et complice, qu'un mortanyss ajouta : Il viendra me voir.
Et le temps était venu. Il avait été apporté sur une île de sable bien lointaine, ou nul ne pourrait déranger leur échange. Ne serais-ce que des poissons, que des dauphins, que des ophidiens, mais dans tous les cas, rien n'avait daigné déranger l'enfant et le vampire. Parce qu'aujourd'hui, la prélude d'un marché avait été accomplie.
Assieds l'un en face de l'autre contre le sable ; un enfant qui jouait avec les grains de ce dernier et un adulte qui, serein, l'observait.
La discussion était close depuis un moment, le silence avait gagné la petite portion d'île. Mais le silence n'était en rien porteur de malaises, que d'habitudes, que de légèreté. Leurs regards se croisaient parfois, l'espace d'un sourire confortable. Ou... l'espace d'un plus long moment.
La main du vampire s'était attardé un peu plus contre la joue de l'enfant qu'il observait depuis plusieurs minutes déjà. Ses doigts effleurait le revers de sa peau, passait contre sa mâchoire en suivant la ligne osseuse... Elle avait glissé au niveau du col de son doublet, renvoyant le foulard ailleurs. Et lentement l'enfant, intrigué mais peu sot, se laissait tirer avec une lenteur excessive contre le torse scarifié du Mortanyss. Les yeux bien ouverts, Lyan ne savait comment réagir...
Le rejeté ? Le repousser ? Le minois du vampire se glissait lentement contre le sien, l'appuyant joue à joue, son souffle chaud retombant dans ses mèches en bataille. Le rejeté ? Non, impossible. Son cœur battait déjà la chamade, son corps devenait doucement moite, affaibli et impuissant dans la chaude étreinte du vampire. Mais il n'était pas dupe. Il sentait ce dernier prendre son temps moult fois pour s'approcher de son cou, laissant ses doigts filer contre la peau beige de l'hastane.
Et encore, les doutes l'assaillaient, toujours lentement mis de côté par ses bras qui refermait l'étreinte, par ses lèvres qui s'appuyait une éternité contre son cou, par ses jambes qui défaillaient, par son souffle qui se suspendait. Nul volonté ne résidait dans l'esprit de l'enfant depuis des années déjà, il pliait au moindre regard, gémissait et s'affaissait au moindre coup, si rien ne relevait de son amusement personnel...
Alors maintenant... un souffle appuyé contre son cou, sa tête arqué et son minois orienté sur le ciel, ses yeux luttaient pour rester ouvert, rester sains... comment espérer une volonté ?
Les crocs du vampire s'enfonçait désormais dans la chair de l'enfant, laissant ce dernier gémir de douleur. Il se cambrait contre l'adulte qui serrait encore davantage ses bras autour de sa frêle taille, éperdu dans une animosité nouvelle, un désir qui se buvait gorgée par goulée. Et au fil du sang qui s'échappait de lui, blêmissant son visage et assombrissant ses cernes, la douleur s'estompait. Un nouveau gémissement franchissait ses lèvres, mais son corps vrillait désormais d'un plaisir inconnu. Quelque chose qui lui faisait perdre la tête, les sens, une explosion.
Et les crocs se retirèrent, laissant l'enfant au souffle court et au corps mou, impuissant, être manœuvré avec douceur pour s'étendre convenablement. Reprendre des forces.
- C'... c'é...tait bien... susurra l'enfant en agitant faiblement ses lèvres bleuit, entrouvrant difficilement un œil pour l'observer, ravi. Est-ce... est-ce ce dont... tu... me parlais?...
- Non... murmura en retour le vampire qui s'afférait à faire disparaître la blessure au cou de l'enfant, par psaumes Kalossiens. C'était rien... qu'une prélude.
Une prélude ?... Délicatement, l'enfant s'enfonçait dans les découvertes des ténèbres, du noir si redouté. Il tentait tant de garder en vue la lumière, s'écarter de ce qui était sale, laid, immoral. Il en explosait de colère, sans cesse. Jadis, ses lumières le tenaient vivant, mais plus maintenant. Il n'avait comme réconfort que de se blottir contre le vampire. Toujours à demi ensommeillé, la vision égaré dans des brumes délicieuses de son tourment, du cœur qui battait avec faiblesse à son thorax, tentant avec moult effort de repeupler son corps de sang.
Son fil se cambrant dangereusement vers le gouffre d'obscurité, attiré par un charismatique ami qui lui offrait, sur un plateau d'argent et de sang, la pénitence désiré. La solution à son désir inconscient, imminant, de retourner auprès d'un fantôme, d'un maître.
Les plaisirs de la douleur, c'est ça... ?
Un gorlak avait dit, un jour à Tyrimar : Vuen, petit, on va uller su baluder !
Ce à quoi serein, l'enfant avait répliqué : Non, merci, si je veux souffrir, je sais qui aller voir.
Et complice, qu'un mortanyss ajouta : Il viendra me voir.
Et le temps était venu. Il avait été apporté sur une île de sable bien lointaine, ou nul ne pourrait déranger leur échange. Ne serais-ce que des poissons, que des dauphins, que des ophidiens, mais dans tous les cas, rien n'avait daigné déranger l'enfant et le vampire. Parce qu'aujourd'hui, la prélude d'un marché avait été accomplie.
Assieds l'un en face de l'autre contre le sable ; un enfant qui jouait avec les grains de ce dernier et un adulte qui, serein, l'observait.
La discussion était close depuis un moment, le silence avait gagné la petite portion d'île. Mais le silence n'était en rien porteur de malaises, que d'habitudes, que de légèreté. Leurs regards se croisaient parfois, l'espace d'un sourire confortable. Ou... l'espace d'un plus long moment.
La main du vampire s'était attardé un peu plus contre la joue de l'enfant qu'il observait depuis plusieurs minutes déjà. Ses doigts effleurait le revers de sa peau, passait contre sa mâchoire en suivant la ligne osseuse... Elle avait glissé au niveau du col de son doublet, renvoyant le foulard ailleurs. Et lentement l'enfant, intrigué mais peu sot, se laissait tirer avec une lenteur excessive contre le torse scarifié du Mortanyss. Les yeux bien ouverts, Lyan ne savait comment réagir...
Le rejeté ? Le repousser ? Le minois du vampire se glissait lentement contre le sien, l'appuyant joue à joue, son souffle chaud retombant dans ses mèches en bataille. Le rejeté ? Non, impossible. Son cœur battait déjà la chamade, son corps devenait doucement moite, affaibli et impuissant dans la chaude étreinte du vampire. Mais il n'était pas dupe. Il sentait ce dernier prendre son temps moult fois pour s'approcher de son cou, laissant ses doigts filer contre la peau beige de l'hastane.
Et encore, les doutes l'assaillaient, toujours lentement mis de côté par ses bras qui refermait l'étreinte, par ses lèvres qui s'appuyait une éternité contre son cou, par ses jambes qui défaillaient, par son souffle qui se suspendait. Nul volonté ne résidait dans l'esprit de l'enfant depuis des années déjà, il pliait au moindre regard, gémissait et s'affaissait au moindre coup, si rien ne relevait de son amusement personnel...
Alors maintenant... un souffle appuyé contre son cou, sa tête arqué et son minois orienté sur le ciel, ses yeux luttaient pour rester ouvert, rester sains... comment espérer une volonté ?
Les crocs du vampire s'enfonçait désormais dans la chair de l'enfant, laissant ce dernier gémir de douleur. Il se cambrait contre l'adulte qui serrait encore davantage ses bras autour de sa frêle taille, éperdu dans une animosité nouvelle, un désir qui se buvait gorgée par goulée. Et au fil du sang qui s'échappait de lui, blêmissant son visage et assombrissant ses cernes, la douleur s'estompait. Un nouveau gémissement franchissait ses lèvres, mais son corps vrillait désormais d'un plaisir inconnu. Quelque chose qui lui faisait perdre la tête, les sens, une explosion.
Et les crocs se retirèrent, laissant l'enfant au souffle court et au corps mou, impuissant, être manœuvré avec douceur pour s'étendre convenablement. Reprendre des forces.
- C'... c'é...tait bien... susurra l'enfant en agitant faiblement ses lèvres bleuit, entrouvrant difficilement un œil pour l'observer, ravi. Est-ce... est-ce ce dont... tu... me parlais?...
- Non... murmura en retour le vampire qui s'afférait à faire disparaître la blessure au cou de l'enfant, par psaumes Kalossiens. C'était rien... qu'une prélude.
Une prélude ?... Délicatement, l'enfant s'enfonçait dans les découvertes des ténèbres, du noir si redouté. Il tentait tant de garder en vue la lumière, s'écarter de ce qui était sale, laid, immoral. Il en explosait de colère, sans cesse. Jadis, ses lumières le tenaient vivant, mais plus maintenant. Il n'avait comme réconfort que de se blottir contre le vampire. Toujours à demi ensommeillé, la vision égaré dans des brumes délicieuses de son tourment, du cœur qui battait avec faiblesse à son thorax, tentant avec moult effort de repeupler son corps de sang.
Son fil se cambrant dangereusement vers le gouffre d'obscurité, attiré par un charismatique ami qui lui offrait, sur un plateau d'argent et de sang, la pénitence désiré. La solution à son désir inconscient, imminant, de retourner auprès d'un fantôme, d'un maître.
Les plaisirs de la douleur, c'est ça... ?
Re: Séquences de Loyauté conditionnée
STABILITÉ ÉMOTIONNELLE
... tout doucement détruite par une lumière trop lumineuse, qui ne lui sied pas, se complaisant dans un mensonge des plus évidents, sereins, faux. Dans une tête d'ordre et de Justice, contrastant avec sa loyauté pervertie, ses valeurs distorsionnée ...
Chien errant, cherchant à retourner à la maison, mais perdu dans l'odeur de nourritures et de caresses furtives, distraites, éphémères... corrompu au bien.
La Blanche Citria ...
... tout doucement détruite par une lumière trop lumineuse, qui ne lui sied pas, se complaisant dans un mensonge des plus évidents, sereins, faux. Dans une tête d'ordre et de Justice, contrastant avec sa loyauté pervertie, ses valeurs distorsionnée ...
Chien errant, cherchant à retourner à la maison, mais perdu dans l'odeur de nourritures et de caresses furtives, distraites, éphémères... corrompu au bien.
La Blanche Citria ...
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Chien, chienne, chien, chienne... mh?
Elle a toujours eu qu'une seule crainte. L'unique chose qui la motivait à se faire appeler par un nom masculin, à être vue comme tel, vêtu comme tel. Une chose simple, un tabou, qui la gardait néanmoins dans une constante alerte. Les esclaves féminines terminaient leur vie dans des bordels, auprès de Maîtres pervers et dénués de morale...
Si ce n'avait pas été de son travestisme en bas âge, ou serait-elle tombé ? Le souffle rauque d'un inconnu contre son cou, qui ne donne même plus la force à un corps marqué de tressaillir de crainte, ou de honte. Une tête hors de toute morale, simplement un cadavre sur patte, incapable de se soutenir la peau, si sale... Être corrompu jusqu'à la moelle, jusqu'au sang, si tant que nul savon, nul eau même divine soit-elle n'arrivera à en retirer les taches. Elle sentirait jours et nuit des bras l'enlacer, qui jamais ne s'occuperait de ses envies, ni désirs.
Certes, cette réalité possible l'avait fait craindre, cauchemardé à nombreuses reprises. N'est-il pas pour ce cas qu'elle en avait fait tout un drame, à Rose ? N'est-il pas pour ce cas qu'elle avait donné son âme, pour être lavé un peu, à son âme souillé ? N'est-il pas pour cette raison qu'elle s'obstinait à parler d'elle même au masculin ?...
- Puis-je en échanger un baiser ? avait murmurer un homme qui se tenait à proximité, souriant à ce marché insipide. À peine, court, imperceptible...
Son souffle, dès lors, s'était haleté. Ses doigts s'agitaient avec effrois, malaise, nervosité. Mais c'était peu... à peine un baiser, comme à un père, non ? Quelque chose qu'il fait à Isathis, rien de mal, rien du tout... À un maître, il y arrivait. Pour Maelan il avait embrassé, du bout des lèvres, sans initiatives. Avec craintes, hésitations... Mais un baiser paternel, en échange d'un service de cet envergure...
- S..oit... répondit-elle donc malgré ses prunelles tourmentés, lui volant un très, très furtif baiser à peine volé du coin des lèvres avant de se détourner, renfrognée.
Et lui, souriait d'amusement à la vue de son air qu'il qualifiait de mignon. Mais les choses n'en restèrent pas là, alors qu'il glissait ses sous-entendus par ci et par là. Encore davantage lorsqu'elle fut affublé au pied d'un mur, cerné par curiosité et tentation, bloqué par la peur. Une information capitale.. des noms ! Des noms qui pouvaient tout changer, enfin ! Mais encore...
- Un nom par seconde de lèvres jointes... proposa t'il à voix basse, encore. Ces mots qui s'inséraient à son oreille comme un poison qui lui nouait le cœur en milles, tremblant ses pupilles délicates et flouant son esprit confus. Et je te dis un secret pour quelques secondes supplémentaires...
- Il... il a pas... a..autre chose ? avait-elle pu mollement articuler, alors que ses joues rosissaient du souvenir des brèves mais brûlantes lèvres, les feux du Mortulum ? Son cœur s'embrasait, rien de bien, rien de beau, rien de bon. Il s'embrasait et s'enflammait dans un cri de douleur, se tortillant en menaçant de n'en laisser que cendres noircie.
- L'autre est encore moins chaste.
Nul choix ne s'offrait, désormais. L'information était capitale, le feu s'enflammait, brûlant encore et encore, une veine de plus, du bout des pieds à la mi-cuisse, au fil des pas qui les écartaient de la populace. Ils s'enfoncèrent dans un bâtiment dont l'homme verrouilla la porte, tenu premièrement à distance.
Première crainte.
Le regard analytique du maître, détaillant de pied en cape, déshabillant des yeux. Quand il nourrit ses fantasmes, même léger. Te laissant nu comme milles, même si vêtue, à supporter le regard qui se ment gentil.
Deuxième crainte.
Le premier pas qu'il entame vers soi, alors que ses yeux ne sont plus rien d'autre qu'un gouffre d'envie. Le feu est répandu jusqu'au poumon droit, bloquant la respiration, l'haletant en tentant de paralysé sa peur en crispant l'ensemble de ses muscles.
Troisième crainte.
Il s'impatiente, s'approche et braque ses lèvres (chaudes, chaudes ! Le feu, le feu !) contre les nôtres, insinuant sa langue sournoisement. Le feu prend le poumon gauche, le souffle est impossible. Les muscles se contractent, criant à l'agonie du feu qui les brûle, miette par miette.
Quatrième crainte.
Ses bras nous enlace, nous serrant contre son corps qui paraît si immatériel, inconnu... Si chaud... brûlé à vif, le corps s'essouffle en se résignant, affaissés dans les bras qui nous retient dès lors. Le feu a brulé nos yeux, absents et égarés.
Et le temps qui passe si, si lentement... les secondes qui cognent la tête en s'éternisant, sans cesse. Et même si le feu à brûlé, si démuni...
Elle détourne la tête, fuyante. Nul mot n'ose sortir de ses lèvres encore chaude, encore humide. Impossible de se travestir, encore... plus à cet âge. Elle se résigne, pleurera son malaise dans une gourde d'alcool. Mais pour l'instant, ses oreilles écoutent les informations promises. Comment croire que leur saveur serait si amer ?
Re: Séquences de Loyauté conditionnée
Se mordiller la patte
L'enfant avait plus que tout, besoin d'être frappé. La vue de Marianne, là chez Khanax, lui était largement impossible à concevoir. N'est pas tant l'identité de l'enfant, ni même sa condition. Dans les faits, bien qu'il n'aimait pas l'esclavage, au point d'y cracher, d'y insulter, d'y tuer, il ne se souciait que peu, désormais, du sort des enfants. Néanmoins, la voir si frêle, si obéissante, si silencieuse... ne pouvait que déchirer la mince parcelle d'oubli qui avait arriver à se nouer autour de ses souvenirs. C'était probablement une chose égoïste, que de se soucier de son passé, plutôt que du présent de d'autres, mais qui disais Lyan généreux ?
La tête enfouis dans ses mains tremblantes, il venait à peine de quitter Khanax que ses jambes ne le supportaient désormais plus. Il n'avait eu qu'à traverser le territoire mortanyss pour se choir contre un arbre, gémissant. À ses yeux, remous d'épisodes précédents, et d'épisodes jamais relatés. À ses oreilles, souvenirs de voix qui bourdonnaient, offrant à son esprit enfantin milles et un tourments, l'écartant encore un peu trop de son enfance...
- Tu es un chien. Bon à rien. Tu n'as pas d'espoirs, ni d'aspiration. Tu n'es vivant que pour servir ton maître. Tu ne pleure pas. Tu ne t'oppose pas aux coups. Tu reviendras toujours. Tu ne briseras jamais tes chaînes. Tu seras toujours inférieurs aux chats. Tu seras toujours chien, à jamais. Tu n'auras aucune honte, aucune orgueil, aucune volontée, tu te plieras. Tu courberas l'échine à son passage. Tu ne parleras pas comme un Hastane, mais comme un chien, sans race. Tu n'es pas Hastane, tu es chien ! crièrent trois voix qui s'harmonisaient dans un ton harmonieux, déchirant.
- Chérie, montre moi tes jolis yeux ! Ohlà, tu dois faire plus attention à tes cheveux ! Ne salis una ta robe ! Reste sur le banc, sans bouger ! Sois toujours mignonne. Ne pleure una ! Tu es una jolie quand tu pleures ! Désormais, ne parles plus qu'au masculin. ordonnait d'une voix tantôt doucereuse, tantôt sèche une voix contre ses oreilles.
- Arrrête de grratter tes chaînes, gamin. Rrapporrte m'en plus la prrochaine fois ! Tu te prrends pour qui ?! Encorre la mauvaise chose, bon à rrien ! Garrde les yeux bas, prend nohem pas pour ce que tu es nohem ! Rreste écrrasé surr ton coussin, fait moi pas d'ennuis ! Tu parrles d'un garrçon fluet... susurra une voix masculine à ses oreilles, formant cacophonie avec les ordres précédentes.
- Ne dit jamais mon nom. Sois toujours présents quand j'ai besoin de moi. Ne me désobéis jamais. Demande avant de partir ! Ne dors nog sans mon autorisation ! Tu te crois ou à dire ton opinion ? Ne me trahi nog ! répéta avec douleurs la voix décharné d'un squelette...
Je suis désolé... gémit l'enfant qui serrait sa tête de plus en plus, le regard vidé d'expression, épuisé de pensées. Je suis désolé, je suis désolé, je suis désolé, je suis désolé... répétait t'il comme un refrain, alors que ses ongles s'enfonçaient dans son avant-bras, la tête gonflés de tourments. Et il gratta, gratta, tentant de s'arracher une couche de saleté, de s'arracher une couche de regrets.
Jusqu'à ce qu'un flot de douleurs s'en emparent, n'arrivant pas à lui faire lâcher sa sombre pénitence, désireux de repentie. Les doigts ensanglanté, son torse s'agitaient au fil de ses sanglots.
...
- S'il te plait, Nataniel... murmura l'enfant du bout des lèvres, soucieux d'être repenti par une main qui le souhaiterait bien. Tous deux étaient dans la petite chaumière de Lyan, ou le sang des épisodes précédent marquait toujours le bois des meubles et du sol. Lyan était appuyé au pied du mur et Nataniel, bien droit, ne revêtait plus que ses guêtres de plaques. Empêche... moi de penser ! Il a que les coups qui creuse la mémoire, les sermons, ça ne reste pas ! Il faut être corrigé, c'est comme ça ! Chaque... chaque cicatrices que j'ai, je me souviens de mes erreurs ! C'pas avec des sermons..! Je t'en pris...
Après un moment de débat, sur l'utilité d'un tel geste, les espoirs de Lyan grimpèrent avec un sourire de satisfaction sombre, alors que l'Edar acquiesçait. Le prix était moindre ; un coup équivalait à un coup. Or, le petit soldat savait pertinemment que ses coups étaient moins douloureux pour le guerrier que les siens, et il n'hésita qu'un peu.
Dégainant ses griffes, il lacéra le torse de l'homme à la verticale.
"La liberté, plus jamais... À jamais enchaîné, sans espoir, sans
désir... Puis-je reconnaître la place qui me revient de droit, et rayer
ces pauvres aspirations qu'un chien n'est en droit de posséder...''
Et aussitôt, un poing s'abattit contre le visage de l'enfant, laissant une toux de sang fuir ses lèvres avec surprise. Il se reprit néanmoins, alors que déjà et fidèlement à sa parole, Nataniel était de nouveau prêt pour accueillir le prochain coup. Lorsqu'il le lacéra à nouveau, les lèvres du gamin commencèrent à s'agiter, dans un silence qui signait un leitmotiv répété.
"La liberté, plus jamais... À jamais enchaîné, sans espoir, sans
désir... Puis-je reconnaître la place qui me revient de droit, et rayer
ces pauvres aspirations qu'un chien n'est en droit de posséder...''
Un nouveau coup lui coupa le souffle, mais ses lèvres n'en démordirent pas.
"La liberté, plus jamais... À jamais enchaîné, sans espoir, sans
désir... Puis-je reconnaître la place qui me revient de droit, et rayer
ces pauvres aspirations qu'un chien n'est en droit de posséder...''
La main de l'enfant se releva fébrilement, redressant son dos avec difficulté, le ventre douloureux par l'attaque précédente. Il termina la lacération interrompue, les traits plissés de douleurs, le regard vide de contentement. Personne, à Citria, ne daignait écouter ses appels au secours, personne ne daignait cesser de lui faire ce mal constant, que d'être vue comme Hastane, chose complètement fausse. Que d'être vue comme adulte, agaçant, ou comme enfant, énervant. Que d'être vue comme chien, rabaissant, ou comme loup, surestimant. La tête bourdonnante de contradictions, de contrastes, d'illogisme mais de souhaits perpétuels, il ne pouvait plus que s'offrir coups et blessures, à défaut de volontaires.
Les cicatrices faites par Xathwort depuis longtemps, réouvertes au niveau des avants-bras, le signalait bien.
Le troisième coup tomba avec une feinte, alors que le coude de l'écuyer fracassa la tempe de l'enfant avec une attention particulière pour garder son cou frêle en vie. Le coup le déstabilisa, sa vision se perdit alors qu'inlassablement, ses lèvres trouvaient la force de murmurer sans son.
"La liberté, plus jamais... À jamais enchaîné, sans espoir, sans
désir... Puis-je reconnaître la place qui me revient de droit, et rayer
ces pauvres aspirations qu'un chien n'est en droit de posséder...''
Il ne sentit qu'à peine les mains l'agripper aux épaules et le jeter sur les fourrures blanchâtres, l'y laissé choir avec soin pour soigner ses plaies les plus évidentes, l'entourer d'un regard fraternel avant de relever les couvertures contre le corps inconscient de la jeune fille. Les lèvres de l'enfant s'étaient immobilisés, murant son silence dans une petite maison de sang et de plâtres, dont la porte se refermaient, ponctué d'un soupire.
- C'était la dernière fois que je faisais ça, Élyane...
L'enfant avait plus que tout, besoin d'être frappé. La vue de Marianne, là chez Khanax, lui était largement impossible à concevoir. N'est pas tant l'identité de l'enfant, ni même sa condition. Dans les faits, bien qu'il n'aimait pas l'esclavage, au point d'y cracher, d'y insulter, d'y tuer, il ne se souciait que peu, désormais, du sort des enfants. Néanmoins, la voir si frêle, si obéissante, si silencieuse... ne pouvait que déchirer la mince parcelle d'oubli qui avait arriver à se nouer autour de ses souvenirs. C'était probablement une chose égoïste, que de se soucier de son passé, plutôt que du présent de d'autres, mais qui disais Lyan généreux ?
La tête enfouis dans ses mains tremblantes, il venait à peine de quitter Khanax que ses jambes ne le supportaient désormais plus. Il n'avait eu qu'à traverser le territoire mortanyss pour se choir contre un arbre, gémissant. À ses yeux, remous d'épisodes précédents, et d'épisodes jamais relatés. À ses oreilles, souvenirs de voix qui bourdonnaient, offrant à son esprit enfantin milles et un tourments, l'écartant encore un peu trop de son enfance...
- Tu es un chien. Bon à rien. Tu n'as pas d'espoirs, ni d'aspiration. Tu n'es vivant que pour servir ton maître. Tu ne pleure pas. Tu ne t'oppose pas aux coups. Tu reviendras toujours. Tu ne briseras jamais tes chaînes. Tu seras toujours inférieurs aux chats. Tu seras toujours chien, à jamais. Tu n'auras aucune honte, aucune orgueil, aucune volontée, tu te plieras. Tu courberas l'échine à son passage. Tu ne parleras pas comme un Hastane, mais comme un chien, sans race. Tu n'es pas Hastane, tu es chien ! crièrent trois voix qui s'harmonisaient dans un ton harmonieux, déchirant.
- Chérie, montre moi tes jolis yeux ! Ohlà, tu dois faire plus attention à tes cheveux ! Ne salis una ta robe ! Reste sur le banc, sans bouger ! Sois toujours mignonne. Ne pleure una ! Tu es una jolie quand tu pleures ! Désormais, ne parles plus qu'au masculin. ordonnait d'une voix tantôt doucereuse, tantôt sèche une voix contre ses oreilles.
- Arrrête de grratter tes chaînes, gamin. Rrapporrte m'en plus la prrochaine fois ! Tu te prrends pour qui ?! Encorre la mauvaise chose, bon à rrien ! Garrde les yeux bas, prend nohem pas pour ce que tu es nohem ! Rreste écrrasé surr ton coussin, fait moi pas d'ennuis ! Tu parrles d'un garrçon fluet... susurra une voix masculine à ses oreilles, formant cacophonie avec les ordres précédentes.
- Ne dit jamais mon nom. Sois toujours présents quand j'ai besoin de moi. Ne me désobéis jamais. Demande avant de partir ! Ne dors nog sans mon autorisation ! Tu te crois ou à dire ton opinion ? Ne me trahi nog ! répéta avec douleurs la voix décharné d'un squelette...
Je suis désolé... gémit l'enfant qui serrait sa tête de plus en plus, le regard vidé d'expression, épuisé de pensées. Je suis désolé, je suis désolé, je suis désolé, je suis désolé... répétait t'il comme un refrain, alors que ses ongles s'enfonçaient dans son avant-bras, la tête gonflés de tourments. Et il gratta, gratta, tentant de s'arracher une couche de saleté, de s'arracher une couche de regrets.
Jusqu'à ce qu'un flot de douleurs s'en emparent, n'arrivant pas à lui faire lâcher sa sombre pénitence, désireux de repentie. Les doigts ensanglanté, son torse s'agitaient au fil de ses sanglots.
...
- S'il te plait, Nataniel... murmura l'enfant du bout des lèvres, soucieux d'être repenti par une main qui le souhaiterait bien. Tous deux étaient dans la petite chaumière de Lyan, ou le sang des épisodes précédent marquait toujours le bois des meubles et du sol. Lyan était appuyé au pied du mur et Nataniel, bien droit, ne revêtait plus que ses guêtres de plaques. Empêche... moi de penser ! Il a que les coups qui creuse la mémoire, les sermons, ça ne reste pas ! Il faut être corrigé, c'est comme ça ! Chaque... chaque cicatrices que j'ai, je me souviens de mes erreurs ! C'pas avec des sermons..! Je t'en pris...
Après un moment de débat, sur l'utilité d'un tel geste, les espoirs de Lyan grimpèrent avec un sourire de satisfaction sombre, alors que l'Edar acquiesçait. Le prix était moindre ; un coup équivalait à un coup. Or, le petit soldat savait pertinemment que ses coups étaient moins douloureux pour le guerrier que les siens, et il n'hésita qu'un peu.
Dégainant ses griffes, il lacéra le torse de l'homme à la verticale.
"La liberté, plus jamais... À jamais enchaîné, sans espoir, sans
désir... Puis-je reconnaître la place qui me revient de droit, et rayer
ces pauvres aspirations qu'un chien n'est en droit de posséder...''
Et aussitôt, un poing s'abattit contre le visage de l'enfant, laissant une toux de sang fuir ses lèvres avec surprise. Il se reprit néanmoins, alors que déjà et fidèlement à sa parole, Nataniel était de nouveau prêt pour accueillir le prochain coup. Lorsqu'il le lacéra à nouveau, les lèvres du gamin commencèrent à s'agiter, dans un silence qui signait un leitmotiv répété.
"La liberté, plus jamais... À jamais enchaîné, sans espoir, sans
désir... Puis-je reconnaître la place qui me revient de droit, et rayer
ces pauvres aspirations qu'un chien n'est en droit de posséder...''
Un nouveau coup lui coupa le souffle, mais ses lèvres n'en démordirent pas.
"La liberté, plus jamais... À jamais enchaîné, sans espoir, sans
désir... Puis-je reconnaître la place qui me revient de droit, et rayer
ces pauvres aspirations qu'un chien n'est en droit de posséder...''
La main de l'enfant se releva fébrilement, redressant son dos avec difficulté, le ventre douloureux par l'attaque précédente. Il termina la lacération interrompue, les traits plissés de douleurs, le regard vide de contentement. Personne, à Citria, ne daignait écouter ses appels au secours, personne ne daignait cesser de lui faire ce mal constant, que d'être vue comme Hastane, chose complètement fausse. Que d'être vue comme adulte, agaçant, ou comme enfant, énervant. Que d'être vue comme chien, rabaissant, ou comme loup, surestimant. La tête bourdonnante de contradictions, de contrastes, d'illogisme mais de souhaits perpétuels, il ne pouvait plus que s'offrir coups et blessures, à défaut de volontaires.
Les cicatrices faites par Xathwort depuis longtemps, réouvertes au niveau des avants-bras, le signalait bien.
Le troisième coup tomba avec une feinte, alors que le coude de l'écuyer fracassa la tempe de l'enfant avec une attention particulière pour garder son cou frêle en vie. Le coup le déstabilisa, sa vision se perdit alors qu'inlassablement, ses lèvres trouvaient la force de murmurer sans son.
"La liberté, plus jamais... À jamais enchaîné, sans espoir, sans
désir... Puis-je reconnaître la place qui me revient de droit, et rayer
ces pauvres aspirations qu'un chien n'est en droit de posséder...''
Il ne sentit qu'à peine les mains l'agripper aux épaules et le jeter sur les fourrures blanchâtres, l'y laissé choir avec soin pour soigner ses plaies les plus évidentes, l'entourer d'un regard fraternel avant de relever les couvertures contre le corps inconscient de la jeune fille. Les lèvres de l'enfant s'étaient immobilisés, murant son silence dans une petite maison de sang et de plâtres, dont la porte se refermaient, ponctué d'un soupire.
- C'était la dernière fois que je faisais ça, Élyane...
Re: Séquences de Loyauté conditionnée
Entre chiens et loups
Tourmenté, l'enfant était assis contre les marches de chez Soren, une bouteille de bière à la main qu'il sirrotait dans l'espoir d'oublier, ou de se perdre un brin. Une chicane avec sa mère l'avait laissé amer, et milles souvenirs et questions revenaient dans sa tête, le bourdonnaient et accentuait sa colère. Ainsi à ruminé, une main sur la bouteille et l'autre sur un bracelet d'or qui n'aidait en rien son vice, l'enfant n'avait pas vue venir l'homme qui s'approchait.
Une dague en main, son bras avait passé contre les épaules de l'enfant qui, sitôt, s'était immobilisé de crainte. L'odeur, qu'elle aurait été inexistante ou pas, ne lui était pas inconnue. Il aurait reconnu cet homme d'aussi creux que son déguisement aurait pu être... reconnaître la main qui te bat.
Ses murmures étaient porteurs de poisons, et ses mains également. Une petite incision s'appuya contre son flanc, dont il ne s'attendait pas, trop occupé à fixer la dague près de son cou. Il s'énerva en premier lieu, surpris par la deuxième dague cachée, mais rapidement il n'en pu plus rien. Son regard devint vague de hargne, ses yeux écarquillés de peur en sentant peu à peu le poison gagner.
Il n'était plus possible de bouger. Poupée de chiffon, paralysé d'essence.
Il avait été amené, sans même pouvoir bouger le moindre doigt, engourdis de handicape alors qu'il s'efforçait d'afficher une quelconque résistance. Mais non, rien. On l'avait levé sans peine contre une table sur laquelle il reposait désormais, couché, et on l'y avait échoué. Les loups bourdonnaient à la porte, hurlait par les murs et grattait les fondations.
Et lui, chien, était enfermé dans la maison, comme un animal domestique, en rien libre. Les pensées hantaient son esprit qui n'avait pas suffisamment ingérer d'alcool pour les repousser, les yeux dévié vers le fantôme le laissait effrayé par les armes dont il ne savait quel prendre. Le cœur battant à tout rompre, il basculait entre le noir et le blanc, tentant de s'accrocher à sa raison malgré son mal.
Mais pendant que les loups mangeaient le soleil et se baignait dans le gazon, le chien mangeait la torture et se baignait dans le sang.
- 'Suis... 'lus ton... chien... marmonna avec moult difficulté l'enfant, forçant sa mâchoire à articuler les mots qui peinait à sortir de ses lèvres empoisonnées.
- Nog, en effet. Là est tout le plaisir de la chose. Tu sembles plus vivante, plus sûre de toi. Tu t'es fait des amis, des proches ?
Lyan acquiesça faiblement, autant qu'il le pouvait, alors qu'une petite éclair d'arrogance brilla à ses yeux terrifiés. Et d'une crainte fort louable, puisqu'aussitôt une dague s'enfonça contre son épaule. Un gémissement fuyais ses lèvres immobiles, alors que tout les muscles de son corps se contractèrent dans l'effort de se débattre, sans rien. Autant qu'il aurait pu espérer bouger, il n'était bon qu'à rester étendu sous sa main...
- Comme je l'ai déjà dit à un de mes frères... la chair se coupe, se déchire... expliqua avec attention le fantôme trop familier qui tirait contre la dague enfoncée.
L'enfant gémit fortement, mais d'un ton étouffé, inarticulé. La paralysie hantait toujours son corps et crispait ses muscles, tant qu'il n'arrivait plus à s'opposer aux sévices. La dague, largement enfoncé dans son épaule était tiré vers le bas, déchirant les muscles et les tendons au passage. Sa gorge déploya un cri de douleur déchirant, tourmenté. Au loin, un loup rageur l'accompagna.
- Les mortels se brisent si facilement, mais pour les briser correctement, il faut rompre leur esprit. Et ça, j'ai jamais eu le plaisir de le faire... continua t'il alors que près de Lyan, il enfonçait davantage la dague contre son épaule.
- J'ai acheté un chien déjà dressé, déjà brisé, sans amis et sans proches... Impossible de briser quelque chose de déjà mort. Har har har, mais maintenant ! ricana le tortionnaire en retirant sèchement la dague. Je peux m'y donner à cœur joie ! Har har har !
Il s'écarta près de la forge, alors que l'enfant continuait à gémir la douleur qui lui lacérait l'épaule. Le flot de sang produit par celle-ci s'écoulait contre son pardessus, contre la table, et s'égouttait peu à peu contre les dalles. Les museaux aguéris des loups à l'extérieur beuglaient leurs envies d'engloutir le sang qui leur empestait les narines... le boucan n'en devint que plus infernal.
Puis ça continua. Dans un silence qui lui était horrible, et pourtant si peu réel. Son tortionnaire ne disait mot, se contentant de ricaner en se parlant à lui même, passant milles sévices contre le corps engourdis du môme. L'acide qui fit redressé le moindre tendons nerveux de sa main qui se crispait avec douleur, inutilisable pour un temps. La dague à blanc contre sa nuque, à peine au-dessus de son tatouage déjà présent, qui força dès lors à garder sa tête bien basse, douloureuse.
Mais même s'il tentait de garder sa fierté, son honneur, la fièvre gagnait et la conscience le perdait. Les yeux vagues, il était traîner là et là, soulever par le col au-dessus d'une meute de loup cinglés, et craignait. Puisque cette fois-ci, son sang tombait sur le museau des détraqués au bas, ce qui ne les énervaient que davantage, assourdissant sa tête déjà trop demandé.
- P...ourquoi ?... murmura l'enfant qui luttait contre ses larmes, alternant entre les loups et le fantôme, incertain de la pire fin.
- Pourquoi ? Parce qu'en fin de compte tu restes à moi. N'oublie pas ce qui se trouve à ton dos. Même si ça prendra du temps, et j'espère que ça en prendra, je briserais à nouveau ton petit esprit. Har har har !
Jeté à Tyrimar, le môme s'était tiré lamentablement jusqu'au Lys Doré, ou avec milles inquiétudes on lui prodigua les soins nécessaire. Il n'en garda que peu de souvenir, à peine un arrière gout de quiche aux pêches, qu'une expression de douleur continuelle.
Puisque toute la nuit durant, il n'arrivera à trouver le sommeil. Dans les bras de son grand-frère, bien blottie contre lui et bien lovée, les cauchemars le hanteraient toujours. Tremblante et frémissante, la jeune fille ne lâchera pas son souffle haleté de la nuitée. Moins éveillé encore que ces souvenirs qui le hantait, et ce gouffre qui lui était destiné.
- Quelle autre petite-fille serait encore vivante après ça, Lyan ? Tu vois bien que tu es fort, et que tu y arriveras.
Vraiment, Amadeo... ? Espérons qu'il eut raison...
Tourmenté, l'enfant était assis contre les marches de chez Soren, une bouteille de bière à la main qu'il sirrotait dans l'espoir d'oublier, ou de se perdre un brin. Une chicane avec sa mère l'avait laissé amer, et milles souvenirs et questions revenaient dans sa tête, le bourdonnaient et accentuait sa colère. Ainsi à ruminé, une main sur la bouteille et l'autre sur un bracelet d'or qui n'aidait en rien son vice, l'enfant n'avait pas vue venir l'homme qui s'approchait.
Une dague en main, son bras avait passé contre les épaules de l'enfant qui, sitôt, s'était immobilisé de crainte. L'odeur, qu'elle aurait été inexistante ou pas, ne lui était pas inconnue. Il aurait reconnu cet homme d'aussi creux que son déguisement aurait pu être... reconnaître la main qui te bat.
Ses murmures étaient porteurs de poisons, et ses mains également. Une petite incision s'appuya contre son flanc, dont il ne s'attendait pas, trop occupé à fixer la dague près de son cou. Il s'énerva en premier lieu, surpris par la deuxième dague cachée, mais rapidement il n'en pu plus rien. Son regard devint vague de hargne, ses yeux écarquillés de peur en sentant peu à peu le poison gagner.
Il n'était plus possible de bouger. Poupée de chiffon, paralysé d'essence.
Il avait été amené, sans même pouvoir bouger le moindre doigt, engourdis de handicape alors qu'il s'efforçait d'afficher une quelconque résistance. Mais non, rien. On l'avait levé sans peine contre une table sur laquelle il reposait désormais, couché, et on l'y avait échoué. Les loups bourdonnaient à la porte, hurlait par les murs et grattait les fondations.
Et lui, chien, était enfermé dans la maison, comme un animal domestique, en rien libre. Les pensées hantaient son esprit qui n'avait pas suffisamment ingérer d'alcool pour les repousser, les yeux dévié vers le fantôme le laissait effrayé par les armes dont il ne savait quel prendre. Le cœur battant à tout rompre, il basculait entre le noir et le blanc, tentant de s'accrocher à sa raison malgré son mal.
Mais pendant que les loups mangeaient le soleil et se baignait dans le gazon, le chien mangeait la torture et se baignait dans le sang.
- 'Suis... 'lus ton... chien... marmonna avec moult difficulté l'enfant, forçant sa mâchoire à articuler les mots qui peinait à sortir de ses lèvres empoisonnées.
- Nog, en effet. Là est tout le plaisir de la chose. Tu sembles plus vivante, plus sûre de toi. Tu t'es fait des amis, des proches ?
Lyan acquiesça faiblement, autant qu'il le pouvait, alors qu'une petite éclair d'arrogance brilla à ses yeux terrifiés. Et d'une crainte fort louable, puisqu'aussitôt une dague s'enfonça contre son épaule. Un gémissement fuyais ses lèvres immobiles, alors que tout les muscles de son corps se contractèrent dans l'effort de se débattre, sans rien. Autant qu'il aurait pu espérer bouger, il n'était bon qu'à rester étendu sous sa main...
- Comme je l'ai déjà dit à un de mes frères... la chair se coupe, se déchire... expliqua avec attention le fantôme trop familier qui tirait contre la dague enfoncée.
L'enfant gémit fortement, mais d'un ton étouffé, inarticulé. La paralysie hantait toujours son corps et crispait ses muscles, tant qu'il n'arrivait plus à s'opposer aux sévices. La dague, largement enfoncé dans son épaule était tiré vers le bas, déchirant les muscles et les tendons au passage. Sa gorge déploya un cri de douleur déchirant, tourmenté. Au loin, un loup rageur l'accompagna.
- Les mortels se brisent si facilement, mais pour les briser correctement, il faut rompre leur esprit. Et ça, j'ai jamais eu le plaisir de le faire... continua t'il alors que près de Lyan, il enfonçait davantage la dague contre son épaule.
- J'ai acheté un chien déjà dressé, déjà brisé, sans amis et sans proches... Impossible de briser quelque chose de déjà mort. Har har har, mais maintenant ! ricana le tortionnaire en retirant sèchement la dague. Je peux m'y donner à cœur joie ! Har har har !
Il s'écarta près de la forge, alors que l'enfant continuait à gémir la douleur qui lui lacérait l'épaule. Le flot de sang produit par celle-ci s'écoulait contre son pardessus, contre la table, et s'égouttait peu à peu contre les dalles. Les museaux aguéris des loups à l'extérieur beuglaient leurs envies d'engloutir le sang qui leur empestait les narines... le boucan n'en devint que plus infernal.
Puis ça continua. Dans un silence qui lui était horrible, et pourtant si peu réel. Son tortionnaire ne disait mot, se contentant de ricaner en se parlant à lui même, passant milles sévices contre le corps engourdis du môme. L'acide qui fit redressé le moindre tendons nerveux de sa main qui se crispait avec douleur, inutilisable pour un temps. La dague à blanc contre sa nuque, à peine au-dessus de son tatouage déjà présent, qui força dès lors à garder sa tête bien basse, douloureuse.
Mais même s'il tentait de garder sa fierté, son honneur, la fièvre gagnait et la conscience le perdait. Les yeux vagues, il était traîner là et là, soulever par le col au-dessus d'une meute de loup cinglés, et craignait. Puisque cette fois-ci, son sang tombait sur le museau des détraqués au bas, ce qui ne les énervaient que davantage, assourdissant sa tête déjà trop demandé.
- P...ourquoi ?... murmura l'enfant qui luttait contre ses larmes, alternant entre les loups et le fantôme, incertain de la pire fin.
- Pourquoi ? Parce qu'en fin de compte tu restes à moi. N'oublie pas ce qui se trouve à ton dos. Même si ça prendra du temps, et j'espère que ça en prendra, je briserais à nouveau ton petit esprit. Har har har !
Jeté à Tyrimar, le môme s'était tiré lamentablement jusqu'au Lys Doré, ou avec milles inquiétudes on lui prodigua les soins nécessaire. Il n'en garda que peu de souvenir, à peine un arrière gout de quiche aux pêches, qu'une expression de douleur continuelle.
Puisque toute la nuit durant, il n'arrivera à trouver le sommeil. Dans les bras de son grand-frère, bien blottie contre lui et bien lovée, les cauchemars le hanteraient toujours. Tremblante et frémissante, la jeune fille ne lâchera pas son souffle haleté de la nuitée. Moins éveillé encore que ces souvenirs qui le hantait, et ce gouffre qui lui était destiné.
- Quelle autre petite-fille serait encore vivante après ça, Lyan ? Tu vois bien que tu es fort, et que tu y arriveras.
Vraiment, Amadeo... ? Espérons qu'il eut raison...
Re: Séquences de Loyauté conditionnée
Troquer sa niche pour une grotte
- Lyan, tu es hilarante. Tu sais quoi ? persiffla Isathis alors qu'elle emboîtait rapidement le pas vers moi. J'en voulais rien, je voulais juste m'en aller, je voulais plus le dire, j'avais du mal à garder les yeux secs. Mais elle m'a agrippée par le bras, elle m'a tourner solidement vers elle tellement que je pouvais juste serrer la mâchoire. J'étais pas furieux, j'étais pas en colère, je voulais juste pas lui faire de mal... je veux tellement pas lui faire de mal...
- Je t'aime Lyan... mais je ne veux pas que ma fille devienne une délinquante sans foi ni loi. Amuse toi, mais prend ceci pour réfléchir.
Et elle... m'a giflé. Giflé tellement fort que ça paraît encore sur ma joue, le rouge, imprégné. Ça a fait plus mal que toutes mes tortures cumulés, plus mal que toutes les souffrances de Maelan, plus mal que toutes mes années. Ça a fait plus mal encore que quand on m'a rejeté, plus mal que jamais...
Et ses yeux... ses yeux... encore des yeux ! J'ai eu des yeux crevés par ma main, des yeux effrayés par mon poing, et maintenant, des yeux si dure, si sévère encore par ma faute ? J'en peux plus... Et j'ai mal, j'ai encore mal, j'aurai toujours mal...
- Je n'en peux plus... je ne supporterai pas tes conneries plus longtemps... tu fais n'importe quoi.
Et moi d'être tellement brisé, et moi d'être tellement perdu. Et moi de ne plus pouvoir ravaler mes larmes, mes larmes si honteuses. Sa main est toujours contre moi, contre mon bras, mon bras est rouge, un peu, comme ma joue, moins qu'elle. J'imagine un moment qu'elle le caresse, ce qu'elle fait pas. J'imagine un moment qu'elle va me prendre dans ses bras, ce qu'elle fait pas. J'imagine un moment que c'est doux, ce que ce n'est pas. J'imagine un moment que nous sommes encore liées, par cette main, qui s'en va.
- Dehors, maintenant.
- J't'ais... j'essai d'articuler, ça marche mal. J'ai mal, j'ai encore mal... Venu.. dire que je ne serais plus votre fille... je voulais que... ce soit pacifique...
Je la regarde encore un peu, j'espère encore un peu. Elle se détourne, elle s'en va. Ma lumière s'éteint. Est-ce que je suis assez digne pour en avoir une, lumière ? Non, c'est pas ça. La vrai question, c'est est-ce que j'en veux vraiment une ? Dieso a dit qu'il avait des gens fait pour obéir, d'autre pour diriger. Que quand c'est sain, ça va. Mais une lumière ? Je sais pas, Thomas dit que je repousse les gens qui m'aiment, je pense que c'est vrai. Mais ça fait tellement mal...
- Allez sors.. commande le Garath, d'une voix qui m'aurait bien irrité, mais qui se noie bien vite. Je suis épuisé, trop épuisé pour commencer à être en colère.
Et j'ai peur, de me noyer. Et j'ai peur, de tomber. Mais plus encore, j'ai peur de les amener dans ma tombe avec moi. Thomas, c'est pas égoïste, c'est pas que je veux pas que vous m'aidiez, c'est que je veux pas être un poids, j'en suis un d'abord. Je peux pas empêcher des oiseaux de voler, je peux juste être le poids à une roche. Faut pas m'en vouloir, je veux pas que vous m'en vouliez, je veux pas... je voulais... je voulais...
- Que ce soit pacifique ! Je voulais pas qu'on s'arrête dans ces termes ! Plume !
Tremblant, je peux pas faire autre chose que de me blottir contre le chat mouillé, le museau contre ses étoffes, à me morfondre, comme il dit. J'ai pas le droit, d'abord, de me morfondre, Plume ? 'Me reste plus que vous. Toi et les Cents, vous que personne ne comprends jamais, comme moi. Me reste plus qu'un tas de vagabonds avec des plans fouarreux qu'au final, ils ne font jamais rien de mauvais. Il me reste plus... plus...
Plus de lumière...
- Lyan, tu es hilarante. Tu sais quoi ? persiffla Isathis alors qu'elle emboîtait rapidement le pas vers moi. J'en voulais rien, je voulais juste m'en aller, je voulais plus le dire, j'avais du mal à garder les yeux secs. Mais elle m'a agrippée par le bras, elle m'a tourner solidement vers elle tellement que je pouvais juste serrer la mâchoire. J'étais pas furieux, j'étais pas en colère, je voulais juste pas lui faire de mal... je veux tellement pas lui faire de mal...
- Je t'aime Lyan... mais je ne veux pas que ma fille devienne une délinquante sans foi ni loi. Amuse toi, mais prend ceci pour réfléchir.
Et elle... m'a giflé. Giflé tellement fort que ça paraît encore sur ma joue, le rouge, imprégné. Ça a fait plus mal que toutes mes tortures cumulés, plus mal que toutes les souffrances de Maelan, plus mal que toutes mes années. Ça a fait plus mal encore que quand on m'a rejeté, plus mal que jamais...
Et ses yeux... ses yeux... encore des yeux ! J'ai eu des yeux crevés par ma main, des yeux effrayés par mon poing, et maintenant, des yeux si dure, si sévère encore par ma faute ? J'en peux plus... Et j'ai mal, j'ai encore mal, j'aurai toujours mal...
- Je n'en peux plus... je ne supporterai pas tes conneries plus longtemps... tu fais n'importe quoi.
Et moi d'être tellement brisé, et moi d'être tellement perdu. Et moi de ne plus pouvoir ravaler mes larmes, mes larmes si honteuses. Sa main est toujours contre moi, contre mon bras, mon bras est rouge, un peu, comme ma joue, moins qu'elle. J'imagine un moment qu'elle le caresse, ce qu'elle fait pas. J'imagine un moment qu'elle va me prendre dans ses bras, ce qu'elle fait pas. J'imagine un moment que c'est doux, ce que ce n'est pas. J'imagine un moment que nous sommes encore liées, par cette main, qui s'en va.
- Dehors, maintenant.
- J't'ais... j'essai d'articuler, ça marche mal. J'ai mal, j'ai encore mal... Venu.. dire que je ne serais plus votre fille... je voulais que... ce soit pacifique...
Je la regarde encore un peu, j'espère encore un peu. Elle se détourne, elle s'en va. Ma lumière s'éteint. Est-ce que je suis assez digne pour en avoir une, lumière ? Non, c'est pas ça. La vrai question, c'est est-ce que j'en veux vraiment une ? Dieso a dit qu'il avait des gens fait pour obéir, d'autre pour diriger. Que quand c'est sain, ça va. Mais une lumière ? Je sais pas, Thomas dit que je repousse les gens qui m'aiment, je pense que c'est vrai. Mais ça fait tellement mal...
- Allez sors.. commande le Garath, d'une voix qui m'aurait bien irrité, mais qui se noie bien vite. Je suis épuisé, trop épuisé pour commencer à être en colère.
Et j'ai peur, de me noyer. Et j'ai peur, de tomber. Mais plus encore, j'ai peur de les amener dans ma tombe avec moi. Thomas, c'est pas égoïste, c'est pas que je veux pas que vous m'aidiez, c'est que je veux pas être un poids, j'en suis un d'abord. Je peux pas empêcher des oiseaux de voler, je peux juste être le poids à une roche. Faut pas m'en vouloir, je veux pas que vous m'en vouliez, je veux pas... je voulais... je voulais...
- Que ce soit pacifique ! Je voulais pas qu'on s'arrête dans ces termes ! Plume !
Tremblant, je peux pas faire autre chose que de me blottir contre le chat mouillé, le museau contre ses étoffes, à me morfondre, comme il dit. J'ai pas le droit, d'abord, de me morfondre, Plume ? 'Me reste plus que vous. Toi et les Cents, vous que personne ne comprends jamais, comme moi. Me reste plus qu'un tas de vagabonds avec des plans fouarreux qu'au final, ils ne font jamais rien de mauvais. Il me reste plus... plus...
Plus de lumière...
Re: Séquences de Loyauté conditionnée
Ma queue bat au rythme de son cœur : sans un geste.
Non... non... ça se peux pas, c'est impossible. Je fais un mauvais rêve. N'est-ce pas que je fais un mauvais rêve ? Je me réveillerai à Citria, et il aura Gilbert, il y aura Kyela, Viviane, Edward et tous les autres qui me diront : "Oh sacré mauvais rêve, Lyan". Oui, c'est obligé.
Parce que Kyela se battra pour moi, parce que Gilbert dira, et avec raison, que je ne suis pas comme ça, et il crachera encore aux pieds de Godefroi. Oui, c'est obligé.
Je sais que je suis pas innocent, mais la bêtise des hauts-gradés commence réellement a être dur sur le moral. Je... j'ai strictement rien fait de mal... contre nos lois contre... quoi qu'ce soit... alors pourquoi, diable, tu te la fermes pas, Godefroi !?
- Lyan, Lyan... me murmure une voix lointaine. J'entrouvre les yeux, je lève le museau.
Il est là, ses bras autour de moi, me tenant contre son torse, son visage d'ivoire percé par l'inquiétude, par l'empathie. Il me regarde, mon maître me regarde, mais sans haine ou sans cruauté, juste comme ça. Il me serre encore un peu plus dans ses bras et moi, je me blottis encore un peu plus. Sans lui, j'ai peur que mes jambes me lâchent.
Aujourd'hui, j'ai regardé Citria pour la dernière fois, que je crois. On m'a enlevé Citria pour avoir accompagné mon maître au cimetière Hastane. Parce que quand l'armée est arrivé, il était couvert de son propre sang, Ils ont dit que c'était une messe noire. Vous avez tout faux, tellement tout faux...
Il vaut mieux que Citria...
- Reste... avec moi pour... dormir.
- Bien sûr, Lyan, comme toujours.
Il me déplace lentement sur le lit, je ne dis mot. De toute façon, je ne vois rien. J'ai les yeux trop embrouillés, j'ai le cœur qui me serre trop. Je me laisse manipulé comme une poupée avec des yeux vides, mais les miens... les miens sont tristes. Il replace les draps sur moi, je les sens à peine. Il m'enlace, je me replis contre ce corps qui ne dégage aucune chaleur, mais qui est... si...
...réconfortant
Dois-je vraiment dire adieu à Citria ? Faites que ce soit un mauvais rêve.
Non... non... ça se peux pas, c'est impossible. Je fais un mauvais rêve. N'est-ce pas que je fais un mauvais rêve ? Je me réveillerai à Citria, et il aura Gilbert, il y aura Kyela, Viviane, Edward et tous les autres qui me diront : "Oh sacré mauvais rêve, Lyan". Oui, c'est obligé.
Parce que Kyela se battra pour moi, parce que Gilbert dira, et avec raison, que je ne suis pas comme ça, et il crachera encore aux pieds de Godefroi. Oui, c'est obligé.
Je sais que je suis pas innocent, mais la bêtise des hauts-gradés commence réellement a être dur sur le moral. Je... j'ai strictement rien fait de mal... contre nos lois contre... quoi qu'ce soit... alors pourquoi, diable, tu te la fermes pas, Godefroi !?
- Lyan, Lyan... me murmure une voix lointaine. J'entrouvre les yeux, je lève le museau.
Il est là, ses bras autour de moi, me tenant contre son torse, son visage d'ivoire percé par l'inquiétude, par l'empathie. Il me regarde, mon maître me regarde, mais sans haine ou sans cruauté, juste comme ça. Il me serre encore un peu plus dans ses bras et moi, je me blottis encore un peu plus. Sans lui, j'ai peur que mes jambes me lâchent.
Aujourd'hui, j'ai regardé Citria pour la dernière fois, que je crois. On m'a enlevé Citria pour avoir accompagné mon maître au cimetière Hastane. Parce que quand l'armée est arrivé, il était couvert de son propre sang, Ils ont dit que c'était une messe noire. Vous avez tout faux, tellement tout faux...
Il vaut mieux que Citria...
- Reste... avec moi pour... dormir.
- Bien sûr, Lyan, comme toujours.
Il me déplace lentement sur le lit, je ne dis mot. De toute façon, je ne vois rien. J'ai les yeux trop embrouillés, j'ai le cœur qui me serre trop. Je me laisse manipulé comme une poupée avec des yeux vides, mais les miens... les miens sont tristes. Il replace les draps sur moi, je les sens à peine. Il m'enlace, je me replis contre ce corps qui ne dégage aucune chaleur, mais qui est... si...
...réconfortant
Dois-je vraiment dire adieu à Citria ? Faites que ce soit un mauvais rêve.
Re: Séquences de Loyauté conditionnée
- Tu as besoin d'or pour ton groupe Lyan, je sais que tu veille sur eux comme sur la prunelle de tes yeux. susurra un homme pas tant plus vieux que lui, alors qu'il était assis à ses côtés. Tu veux les former, leur donner le choix que tu n'as jamais eux. Mais ca prend de l'or et cela en donnerait, nisi?
- Je suis pas un criminel.
- Tu es prête a te sacrifier pour le bien des gens que tu protèges...
- Mais j'suis pas un criminel... répéta l'enfant avec insistance.
- En tant que ''tuteur'' des orphelins tu sais que tu vas devoir trouver bien de l'or, pour leur donner une meilleur vie. Sinisi, il y aura d'autres Lyan, et tu le sais.
- Ferme là, ferme là... tu sais rien du tout..
L'enfant se releva, la mâchoire serrée alors qu'il quitta d'un pas raide la chambre de son «collègue». Le saluant brièvement de la main avec une raison inventé, il franchit le pas de la porte avant de s'appuyer contre celle-ci, tourmenté. Les yeux de l'enfant étaient troublés, et ses épaules se secouaient discrètement. «Je déteste ces jeux de chats...» songea Lyan avec amertume, passant une main à ses yeux pour les essuyer rapidement. Ces jeux de chats, oui... quand les gens usent d'hypocrisie et de fausse sympathie. Ces jeux ou tu dois rester fort avec la tête haute pour ne pas être pris pour cible. Ces jeux ou tu dois cacher qui tu es, ou tu dois ravalé tes larmes et faire milles et une bassesse pour arriver à tes fins. Ces jeux-là, il les détestait.
Les couloirs étaient vide, il supposa que les Caïds étaient déjà rentrés. Le cœur serré à cette seule idée, il dévisagea une porte de chambre pendant un moment, hésitant. Non, rentrer aurait été égoïste. Rentrer pour de la compagnie, c'était stupide. Et qui sait s'il ne ferait pas comme le précédent, en profiter pour lui suggérer milles et un projet désagréable..
Il s'écarta alors, le regard toujours aussi tourmenté, descendant les marches de l'édifice. Descendant les marches du port, montant celles de la ville, celles de la croisée, puis celle du balcon d'Edward d'Orion. Il s'appuya contre le mur du manoir Ambrosius, puis s'assoya au sol. Le regard dans le vide, il patienta. Son esprit était loin, égaré, il avait un air blasé et déprimé sur le minois, dans ses yeux. Les paroles de l'homme lui revenait toujours en tête, mais il s'y refusait. D'Orion se tenait là, devant. Combien de temps s'était écoulé ? Va savoir. Mais il était là, enfin. Un sourire grimpa aux lèvres de l'enfant qui, ravi, l'observait désormais avec un air soulagé.
- Lyan... ? Mais que fiches-tu donc ici ?
Un air qui, par contre, parti très rapidement. Son sourire se décomposa contre ses lèvres sur les paroles de l'homme, soudainement incertain et hésitant.
- T'as... dit que je pouvais venir... ajouta l'enfant à mi-voix d'un ton qui se voulait assuré.
La discussion se fit pendant un moment. L'assurance de l'enfant partait au fil des mots de l'adulte, ses yeux s'abaissant toujours un peu plus. Le réconfort qu'il était venu chercher partait peu à peu, et il ne pouvait pas l'attraper. On le repoussait, on lui refusait. Il parlait, il était doux, mais ses mots étaient remplis de cauchemars. Oui, à chaque fois qu'il allait trouver refuge quelque part, ça marchait jamais. Pas à Citria, jamais. À chaque fois, il perdait quelqu'un plutôt que de gagner. Il avait été idiot.
- C'est un ou l'autre. La lumière et ma personne ou les Cents-Pointes... conclut Edward après un moment, avec une expression que Lyan n'arriva pas à déchiffré.
La seule chose qu'il savait, c'est que son monde s'écroulait encore une fois. Il argumenta, mais ce fut vain. Rien ne servait de tenter de défendre son point de vu, il demeurait imperturbable. Il était venu chercher le réconfort, mais il partait. C'est sur cette pensée que l'enfant se releva du mur, emboîtant un pas traînant jusqu'à la porte des terres Ambrosius. Il fut néanmoins arrêté lorsque d'Orion lui agrippa le bras.
- Il faut choisir.
- Je veux pas. Si vous étiez ma famille, vous et Citria, vous me demanderiez pas de choisir. C'est idiot. Les Fanels ont fait pareil, et voilà le résultat. J'en ai marre, j'ai été stupide. Je reviendrai plus vous embêter, promis. De toute façon, je vous cause des problèmes. De toute façon... vous partez, comme les autres...
- Tu ne me perd pas pour toujours. Tu connais la manière de me récupérer. Mais d'ici la, je ne pourrai rien pour toi... lui rappela l'adulte en posant sa main contre son épaule. Mais si tu franchis cette porte, c'est que tu refuse la lumière que je t'offre.
L'enfant demeura toutefois silencieux, déglutissant. Il se dégagea du bras sans un mot, ouvrant la porte des terres du pied, sans enjouement. Son regard était désormais brouillé et sa voix chevrotante. Il ajouta toutefois, la voix lasse : «Aurevoir, Monsieur d'Orion». Et il franchit la porte. Ses épaules se secouaient néanmoins, ses sanglots étouffés dans sa gorge pendant qu'il s'éloignait du manoir, le pas chancelant.
Et maintenant, enfouis dans ses fourrures poussiéreuse de son vieux refuge, le gamin pleurait encore une fois la douleur de s'être fait repoussé par une lumière qu'il était venu chercher. Pourquoi diable devait-on toujours le forcer à faire un choix pour l'assombrir ? Pensaient-ils réellement que quand il venait les voir pour de l'aide, c'était le moment de le tourmenté ? Encore une fois, on l'avait lâché. Encore une fois, on l'avait... jeté.
À sa nuque, la blessure que couvrait ses bandages se rouvrit, mais il ne s'en soucia pas. Le sang teignait le tissus blanc, s'égouttant contre son lit. Mais de toute façon, il pleurait déjà.
- Je suis pas un criminel.
- Tu es prête a te sacrifier pour le bien des gens que tu protèges...
- Mais j'suis pas un criminel... répéta l'enfant avec insistance.
- En tant que ''tuteur'' des orphelins tu sais que tu vas devoir trouver bien de l'or, pour leur donner une meilleur vie. Sinisi, il y aura d'autres Lyan, et tu le sais.
- Ferme là, ferme là... tu sais rien du tout..
L'enfant se releva, la mâchoire serrée alors qu'il quitta d'un pas raide la chambre de son «collègue». Le saluant brièvement de la main avec une raison inventé, il franchit le pas de la porte avant de s'appuyer contre celle-ci, tourmenté. Les yeux de l'enfant étaient troublés, et ses épaules se secouaient discrètement. «Je déteste ces jeux de chats...» songea Lyan avec amertume, passant une main à ses yeux pour les essuyer rapidement. Ces jeux de chats, oui... quand les gens usent d'hypocrisie et de fausse sympathie. Ces jeux ou tu dois rester fort avec la tête haute pour ne pas être pris pour cible. Ces jeux ou tu dois cacher qui tu es, ou tu dois ravalé tes larmes et faire milles et une bassesse pour arriver à tes fins. Ces jeux-là, il les détestait.
Les couloirs étaient vide, il supposa que les Caïds étaient déjà rentrés. Le cœur serré à cette seule idée, il dévisagea une porte de chambre pendant un moment, hésitant. Non, rentrer aurait été égoïste. Rentrer pour de la compagnie, c'était stupide. Et qui sait s'il ne ferait pas comme le précédent, en profiter pour lui suggérer milles et un projet désagréable..
Il s'écarta alors, le regard toujours aussi tourmenté, descendant les marches de l'édifice. Descendant les marches du port, montant celles de la ville, celles de la croisée, puis celle du balcon d'Edward d'Orion. Il s'appuya contre le mur du manoir Ambrosius, puis s'assoya au sol. Le regard dans le vide, il patienta. Son esprit était loin, égaré, il avait un air blasé et déprimé sur le minois, dans ses yeux. Les paroles de l'homme lui revenait toujours en tête, mais il s'y refusait. D'Orion se tenait là, devant. Combien de temps s'était écoulé ? Va savoir. Mais il était là, enfin. Un sourire grimpa aux lèvres de l'enfant qui, ravi, l'observait désormais avec un air soulagé.
- Lyan... ? Mais que fiches-tu donc ici ?
Un air qui, par contre, parti très rapidement. Son sourire se décomposa contre ses lèvres sur les paroles de l'homme, soudainement incertain et hésitant.
- T'as... dit que je pouvais venir... ajouta l'enfant à mi-voix d'un ton qui se voulait assuré.
La discussion se fit pendant un moment. L'assurance de l'enfant partait au fil des mots de l'adulte, ses yeux s'abaissant toujours un peu plus. Le réconfort qu'il était venu chercher partait peu à peu, et il ne pouvait pas l'attraper. On le repoussait, on lui refusait. Il parlait, il était doux, mais ses mots étaient remplis de cauchemars. Oui, à chaque fois qu'il allait trouver refuge quelque part, ça marchait jamais. Pas à Citria, jamais. À chaque fois, il perdait quelqu'un plutôt que de gagner. Il avait été idiot.
- C'est un ou l'autre. La lumière et ma personne ou les Cents-Pointes... conclut Edward après un moment, avec une expression que Lyan n'arriva pas à déchiffré.
La seule chose qu'il savait, c'est que son monde s'écroulait encore une fois. Il argumenta, mais ce fut vain. Rien ne servait de tenter de défendre son point de vu, il demeurait imperturbable. Il était venu chercher le réconfort, mais il partait. C'est sur cette pensée que l'enfant se releva du mur, emboîtant un pas traînant jusqu'à la porte des terres Ambrosius. Il fut néanmoins arrêté lorsque d'Orion lui agrippa le bras.
- Il faut choisir.
- Je veux pas. Si vous étiez ma famille, vous et Citria, vous me demanderiez pas de choisir. C'est idiot. Les Fanels ont fait pareil, et voilà le résultat. J'en ai marre, j'ai été stupide. Je reviendrai plus vous embêter, promis. De toute façon, je vous cause des problèmes. De toute façon... vous partez, comme les autres...
- Tu ne me perd pas pour toujours. Tu connais la manière de me récupérer. Mais d'ici la, je ne pourrai rien pour toi... lui rappela l'adulte en posant sa main contre son épaule. Mais si tu franchis cette porte, c'est que tu refuse la lumière que je t'offre.
L'enfant demeura toutefois silencieux, déglutissant. Il se dégagea du bras sans un mot, ouvrant la porte des terres du pied, sans enjouement. Son regard était désormais brouillé et sa voix chevrotante. Il ajouta toutefois, la voix lasse : «Aurevoir, Monsieur d'Orion». Et il franchit la porte. Ses épaules se secouaient néanmoins, ses sanglots étouffés dans sa gorge pendant qu'il s'éloignait du manoir, le pas chancelant.
Et maintenant, enfouis dans ses fourrures poussiéreuse de son vieux refuge, le gamin pleurait encore une fois la douleur de s'être fait repoussé par une lumière qu'il était venu chercher. Pourquoi diable devait-on toujours le forcer à faire un choix pour l'assombrir ? Pensaient-ils réellement que quand il venait les voir pour de l'aide, c'était le moment de le tourmenté ? Encore une fois, on l'avait lâché. Encore une fois, on l'avait... jeté.
À sa nuque, la blessure que couvrait ses bandages se rouvrit, mais il ne s'en soucia pas. Le sang teignait le tissus blanc, s'égouttant contre son lit. Mais de toute façon, il pleurait déjà.
Re: Séquences de Loyauté conditionnée
La nuit est difficile,
Elle finit dans un mélange de perplexité.
Tu as le droit d'avoir peur de te perdre,
Nous abandonnerons nos adieux.
Mon futur se met en marche progressivement,
Cherchant à nouveau des rêves
Mais il doit déjà nier une part de sa définition :
Être incapable de te pardonner.
Cette nuit on doit écouter prudemment,
Imitant ce raisonnement, je peux changer.
Pour que je sois capable de respirer à ton rythme
Je m'en fiche si tu découpes le futur.
Je m'en fiche si tu découpes le futur.
- C'est... Lyan, c'est toi qui a écrit ça ? s'enquit le vampire en plissant le regard quelque peu, caressant la page de son index.
- Mh ? Nn nn, je l'ai trouvé, ça traînait... C'est troublant, tu trouves pas..?
- C'est en soit la ressemblance qui me trouble... C'est très beau, vraiment..
Puis, sous le sourire du vampire, l'enfant étira un air amusé, reprenant le carnet en hochant de la tête à quelques reprises. Oui c'est vrai, ce texte était véridique. Le gamin était toujours sujet à des cauchemars et malgré tout, malgré qu'il ne puisse pas dormir, Rax restait à ses côtés toutes les nuits. Il l'observait simplement et était toujours prêt à l'accueillir lorsqu'il se réveillait en sursaut. Même s'il l'avait piégé, il le pardonnait et il était prêt à le suivre n'importe ou, même si le futur venait qu'à partir en lambeaux..
***
- J'ai froid...
Emmitouflée dans sa cape de poil trempé, trop lourde sur ses épaules, l'enfant avait fini par canter mollement. Ainsi, il était couché sur un sol de neige épaisse, les vêtements collant à sa peau, le froid parvenant à ses chairs sans la moindre protection. Mais il restait là, simplement. Il croyait à juste titre que ses membres ne voudraient pas bouger même s'il le souhaitait. Il croyait aussi que son cœur ne voudrait pas se mettre à l'ouvrage, parce qu'il était trop lourd, qu'il le clouait au sol. Aussi, il ne bougeait pas. C'était là une petite silhouette étendue dans la neige, les genoux repliés contre son torse.
Quelque part, il pensait que l'histoire ne faisait que se répéter, à l'envers. Xath' aussi l'avait laissé comme ça dans la neige, étendu comme il était, forcé à y rester couché jusqu'à ce qu'il tombe inconscient. Mais au réveil, le fantôme était à ses côtés, l'accueillant à nouveau dans la réalité. Maintenant, c'était identique. Sauf qu'il ne savait pas si, à son réveil, Rax y serait. La tête bourdonnante, les yeux embrouillés, aucune pensée ne s'enlignait très bien entre elles. Le discours de Rax'Zeï était encore plus incompréhensible maintenant que lorsqu'il l'avait prononcer, plus rien n'allait.
«J'ai peur...» «J'ai soif...» «J'ai froid...»
« Où tu es ? Pourquoi tu es partis ? Tu m'avais promis d'être là pour me coucher, quand j'allais mourir. Tu m'aurais couchée dans mon lit et tu aurais venu dormir toutes les nuits avec moi. Tu l'avais promis. Ou tu es ? Tu devais être à côté de moi pendant ça, tu devais pas me lâcher, même si je te détestais. Tu devais supporter mes coups et mes crises, jusqu'au jour ou ça serait terminé. Où tu es ? Est-ce que tu penses que ça ira mieux si tu pars ? Tu comprends rien.»« Je suis engourdi, pourquoi personne ne vient ? J'ai froid, aussi, et j'ai mal, aussi. Ou vous êtes ? Pourquoi on m'a encore abandonné comme un chien ? J'ai été banni de Citria pour toi, et tu quittes.. je suis engourdis. Je vois plus rien, où est mon guide ? Tu es mon guide, tu es la main qui me guide, c'est à cause de toi que j'ai choisi l'ombre, parce que tu me guidais. Ou tu es ? Il fait noir, Rax, je vois pas ta main, pourquoi tu es parti devant ? La lumière ou le guide, tu m'as fais choisir. J'ai choisi, la lumière elle est loin maintenant, parce que j'ai choisi, elle me boude. Parce qu'elle me boude, elle viendra jamais jusqu'ici, il fait trop noir. Toi, tu es ou ? Même si je vois rien, c'est toi que je suivais, parce que le noir, c'est ton domaine... ou tu es ? Il fait froid, il fait noir, ici..»
- Lyan ? Lyan... ? Lyan ?! s'écria Naella, sur le chemin du retour, en remarquant le gamin blotti dans la neige.
Toutefois, celui-ci resta silencieux. Le regard dans le vide, les yeux embrouillés et rougis, il semblait quelque peu distant, détaché. Et il le resta toute la soirée. Naella lui parlait et il répondait, mais trop vaguement. Il acceptait les tasses de thé, répondait au question de Pomme, qui prenait son rôle de médecin très à coeur, mais ne sentais aucune étreinte autour de lui. Le bras de Naella lui semblait si léger qu'il n'en avait aucun poids sur les épaules. Le temps était long, et le thé était fade. La plus part du temps, il était silencieux et lunatique, aussi bien qu'on eu fini par lui proposer des somnifères.
- Prends ça Lyan, lui proposa alors l'orphelin-médecin, mais fait attention et ne mêle pas le rêve avec la réalité.
«De quoi il parle... ? 'M'en fiche... j'en peux plus...» Le gamin, malgré les recommandations de Pomme, avala l'ensemble des somnifères. Sitôt transporté dans le lit, aux côtés de Naella, le sommeil gagna sur son corps épuisé.
***
Il ouvre lentement les yeux, observant autour de lui. À ses côtés, Rax'Zeï est étendu comme à son habitude, un livre à la main pour passer le temps. Toutefois, dès que l'enfant ouvre les yeux, le livre se ferme et son regard se pose vers lui.
- Bon matin, Lyan.
Un sourire ensommeillé se porte sur les lèvres de l'enfant, répondant d'une politesse similaire alors qu'il vient enfouir son minois à proximité de son épaule. Mm, il ne respire toujours pas, son coeur ne bat toujours pas, il est toujours aussi froid, sans chaleur. Il dit que c'est comme une statue, et elle le croit. Mais même si c'est une statue, qu'il n'a pas d'odeur ou quoi que ce soit, être là comme ça lui suffit. Il sent son bras passer doucement autour de lui, comme d'habitude, le ramenant encore un peu plus blotti, puis y laissant son bras. Il sent encore le poids de son bras autour de lui, la proximité de son cou près de son museau, et il s'enivre.
- J'ai soif... avoua l'enfant qui, tenté par la proximité, humait déjà son cou inodore.
Le vampire se contenta d'un sourire, acquiesçant légèrement en levant l'un de ses doigts griffus à son propre cou. D'une griffure, il blessa son cou pour en laissé échapper un fin filet de sang. Après quoi il redressa légèrement le gamin par son étreinte, le replaçant convenablement. Il lui chuchota quelque chose à l'oreille, mais aucun souffle ne vint le dérangé ; évidemment. L'enfant, lui, avait les yeux braqués sur le sang, qu'il vint lapé du bout de la langue, avant d'y poser ses lèvres, gourmand. C'était comme ça depuis tellement de mois, ce rituel, mais ses joues n'arrivaient toujours pas à trahir son embarras. Mais cette fois-ci, il lui semblait que tout le malaise qu'il ressentait n'était plus, puisque son bras l'entourait et que l'odeur de son sang se diffusait dans l'ensemble de la pièce.
- Rax... tu partiras jamais, han ? Tu vas rester là, comme tu m'as promis ? murmura l'enfant en répétant comme d'habitude cette formule incessante, un brin possessive, peut-être.
- T'en fais pas Lyan, je resterai toujours aux cotés de ma petite chérie. Un sourire se posa sur ses lèvres de la gamine à la réponse, alors qu'elle lécha ses lèvres rougies par le sang carmin. Tu sais... Quand tu mourras, je te coucherais dans ton lit.. et je t'y laisserais, comme si tu sommeillais pour toujours... Et puis... Je prierai Kalos pour qu'il te ramène chaque jour chaque nuit... jusqu'au jour...où il décidera de te ramener.. et s'il ne le fait pas.. Je maudirai son nom pour l'éternité.
- C'est vrai... chuchota l'enfant avec un sourire, nichant son museau contre son torse. Et tu dormiras tous les soirs à côté de moi, pour que je ne fasses pas de cauchemars.
L'adulte acquiesça lentement, resserrant son étreinte autour de l'enfant. Il ne le quitterais pas, il le savait. Ses bras tellement froids l'entouraient et le gardait en sécurité, protégé. L'odeur du sang planait toujours dans la pièce, et il s'en était habitué. Ce n'était pas malsain, c'était leur lien. Et il savait que sans lui, les choses seraient différentes, tellement différentes... Il était le centre de sa vie, sa principale inquiétude, son seul maître, la source de sa loyauté, de sa fidélité. Il était là, irremplaçable et immortel.
- Tu sais, Lyan. Tu es bien la seule vivante que j'aime. se contente t'il de dire en fermant ses yeux.
- Tu te trompes, c'est "apprécier", le mot, on en a déjà parlé. s'obstina t'elle alors, les traits un peu froncés d'incertitudes.
- Non je ne crois pas... Je crois avoir un bon vocabulaire et faire choix des bons mots. Allez, tu as oublié que tu devais aller chez Naella, aujourd'hui. Mais je t'attendrai ici, demain matin. Promis.
Je t'attendrai ici, promis... promis... Ici.
***
Ses yeux s'ouvrent avec douceur, encore ensommeillé. Un sourire se glisse sur ses lèvres sèches, pivotant en observant alors Naella toujours assoupie à ses côtés. Ses membres sont lourds, elle ne sait pas trop pourquoi. Elle se relève, s'étire discrètement puis jète un œil enjoué vers Naella. C'est vrai, se dit-elle, j'ai dormi ici ce soir. Elle ne s'en soucie pas davantage, les traits tirés mais le teint revigoré par rapport à la veille, qui semble si loin de ses soucis, présentement.
- Désolé, Naella. Je pars avant que tu te lèves, Rax m'attends, qu'il a dit. Chuchote l'enfant à l'adulte en se penchant vers sa joue, y déposant un baiser furtif. Il ne remarque pas les cernes sous les joues de Naella, qui l'a veillé pendant les deux zéniths sous somnifère.
Il sort de la tour du bout des pieds, puis prend une bonne bouffée de l'air hivernale. D'un soupire satisfait, il tourne le pas et entame le chemin vers sa Tour à lui et à Lui. Oui, il l'y attend, comme tout le temps. Il disait être un homme à la maison, ça l'amusait tout le temps. Et puis, il a promis.
Il l'a promis.
Arrivé au pas de chez lui, l'odeur du sang ne manque pas de prendre d'assaut son museau. Des gouttes de sang et d'autres flaques plus conséquentes sont sur le pas de la porte, séchés et faiblement enneigées. L'enfant demeure perplexe, puis se contente de croire qu'il lui a fait de nouveaux bonbons. Il entre. Le sang continu, c'est une trace, c'est un chemin qui s'ouvre jusqu'à l'échelle, jusqu'à la chambre. Il se contente de croire qu'il a vraiment fait beaucoup de dégâts, jusqu'au foyer. Il monte. Le sang se propageait jusqu'au lit, ou était étendu le Vampire, en de si beaux habits dans ce lit si blanc. «Il est là...» L'enfant s'approche, évitant de s'étourdir par l'odeur de sang de plus en plus tenace à mesure qu'il s'approche du mortan. Sa bonne humeur s'effiloche avec les pas, son sourire devient de moins en moins assuré. Il ne faisait pas des biscuits. Il... dort ? Non, il ne dort jamais. Il s'approche encore un peu, l'esprit embrouillé par autant de sang dans la petite tour aux fenêtres barricadées, le cœur battant par l'appréhension.
Et la réalité le frappe brusquement.
«Où je vais il n'y a que paix...» « Chaque histoire n'est pas heureuse... chaque histoire n'est pas non plus triste... mais chacune finie par voir arriver leur fin un jour ou l'autre » « Il est venu temps pour moi de marcher le fleuve des morts.. en quête de vérité...» « J'ai longtemps marché Lyan.. vu nombre de jour se lever.. d'autre s'éteindre... j'ai regard la fenêtre ceux ci passer et .. je me suis dis... Pourquoi les faire durer si longtemps et ce indéfiniment ? » « Oui Lyan je partirai, mais je serai toujours ici »
Ces paroles brisent l'illusion du rêve trop réel. Pomme l'avait mis en garde. Un flot de souvenirs si brusque... L'enfant sent ses jambes se dérobées sous lui, ses muscles l'abandonné et ses yeux se couvrir de larmes. Il ne sent même pas les sanglots le secouer de part en part, il n'entend même pas les gémissements et les cris qui s'échappent de ses lèvres, il est sourd et muet. Tombé agenouillé à côté du cadavre, il tend la main avec un dernier espoir, agrippant celle du cadavre étendu sur le lit. Si froide... si rude...
- Rax... Rax... !
« Il te seras rendu.. se qui t'es du Lyan... Lyan... N'oublie jamais que je t'aime.
- J'ai déjà dit... que tu te.. trompais de mot..
- Non je ne me suis jamais trompé.. jamais... »
- Nnhhh !
En sanglots, l'enfant se tire jusqu'à l'intérieur du lit, enfouissant son minois à l'intérieur du cou du cadavre, tremblant et gémissant ses larmes et sa rage. Il se blottissait contre ce corps au coeur manquant, aussi froid qu'à son habitude, mais horriblement plus douloureux. « Tu avais pas le droit... fi...fichtre... Tu... tu étais supposé tu... tu... Je fais quoi, maintenant !? Raaaax ! Ça fait mal ! »
Un cri d'agonie ne fait pas de bruit,
Appelant tout ce que j'ai pu connaître
Je suis ici, aux objets trouvés,
Appelant tout le monde.
Les violons entament leurs complaintes
Ils chantent en ton nom, puisque tu ne le peux plus
Leurs son prennent mes larmes,
et les jètent dans l'océan.
Nous vivons un rêve qui se meurt.
Si tu peux comprendre,
Tout ce que j'ai pu connaître
C'est tout ce que j'ai connu
Je demanderai à ton Dieu, quit à prier
Je l'appellerai de nulle part,
Et je lui dirai : Si vous ne le ramener pas,
Veuillez brûler jusqu'à votre dernière cendre.
Elle finit dans un mélange de perplexité.
Tu as le droit d'avoir peur de te perdre,
Nous abandonnerons nos adieux.
Mon futur se met en marche progressivement,
Cherchant à nouveau des rêves
Mais il doit déjà nier une part de sa définition :
Être incapable de te pardonner.
Cette nuit on doit écouter prudemment,
Imitant ce raisonnement, je peux changer.
Pour que je sois capable de respirer à ton rythme
Je m'en fiche si tu découpes le futur.
Je m'en fiche si tu découpes le futur.
- C'est... Lyan, c'est toi qui a écrit ça ? s'enquit le vampire en plissant le regard quelque peu, caressant la page de son index.
- Mh ? Nn nn, je l'ai trouvé, ça traînait... C'est troublant, tu trouves pas..?
- C'est en soit la ressemblance qui me trouble... C'est très beau, vraiment..
Puis, sous le sourire du vampire, l'enfant étira un air amusé, reprenant le carnet en hochant de la tête à quelques reprises. Oui c'est vrai, ce texte était véridique. Le gamin était toujours sujet à des cauchemars et malgré tout, malgré qu'il ne puisse pas dormir, Rax restait à ses côtés toutes les nuits. Il l'observait simplement et était toujours prêt à l'accueillir lorsqu'il se réveillait en sursaut. Même s'il l'avait piégé, il le pardonnait et il était prêt à le suivre n'importe ou, même si le futur venait qu'à partir en lambeaux..
***
- J'ai froid...
Emmitouflée dans sa cape de poil trempé, trop lourde sur ses épaules, l'enfant avait fini par canter mollement. Ainsi, il était couché sur un sol de neige épaisse, les vêtements collant à sa peau, le froid parvenant à ses chairs sans la moindre protection. Mais il restait là, simplement. Il croyait à juste titre que ses membres ne voudraient pas bouger même s'il le souhaitait. Il croyait aussi que son cœur ne voudrait pas se mettre à l'ouvrage, parce qu'il était trop lourd, qu'il le clouait au sol. Aussi, il ne bougeait pas. C'était là une petite silhouette étendue dans la neige, les genoux repliés contre son torse.
Quelque part, il pensait que l'histoire ne faisait que se répéter, à l'envers. Xath' aussi l'avait laissé comme ça dans la neige, étendu comme il était, forcé à y rester couché jusqu'à ce qu'il tombe inconscient. Mais au réveil, le fantôme était à ses côtés, l'accueillant à nouveau dans la réalité. Maintenant, c'était identique. Sauf qu'il ne savait pas si, à son réveil, Rax y serait. La tête bourdonnante, les yeux embrouillés, aucune pensée ne s'enlignait très bien entre elles. Le discours de Rax'Zeï était encore plus incompréhensible maintenant que lorsqu'il l'avait prononcer, plus rien n'allait.
«J'ai peur...» «J'ai soif...» «J'ai froid...»
« Où tu es ? Pourquoi tu es partis ? Tu m'avais promis d'être là pour me coucher, quand j'allais mourir. Tu m'aurais couchée dans mon lit et tu aurais venu dormir toutes les nuits avec moi. Tu l'avais promis. Ou tu es ? Tu devais être à côté de moi pendant ça, tu devais pas me lâcher, même si je te détestais. Tu devais supporter mes coups et mes crises, jusqu'au jour ou ça serait terminé. Où tu es ? Est-ce que tu penses que ça ira mieux si tu pars ? Tu comprends rien.»« Je suis engourdi, pourquoi personne ne vient ? J'ai froid, aussi, et j'ai mal, aussi. Ou vous êtes ? Pourquoi on m'a encore abandonné comme un chien ? J'ai été banni de Citria pour toi, et tu quittes.. je suis engourdis. Je vois plus rien, où est mon guide ? Tu es mon guide, tu es la main qui me guide, c'est à cause de toi que j'ai choisi l'ombre, parce que tu me guidais. Ou tu es ? Il fait noir, Rax, je vois pas ta main, pourquoi tu es parti devant ? La lumière ou le guide, tu m'as fais choisir. J'ai choisi, la lumière elle est loin maintenant, parce que j'ai choisi, elle me boude. Parce qu'elle me boude, elle viendra jamais jusqu'ici, il fait trop noir. Toi, tu es ou ? Même si je vois rien, c'est toi que je suivais, parce que le noir, c'est ton domaine... ou tu es ? Il fait froid, il fait noir, ici..»
- Lyan ? Lyan... ? Lyan ?! s'écria Naella, sur le chemin du retour, en remarquant le gamin blotti dans la neige.
Toutefois, celui-ci resta silencieux. Le regard dans le vide, les yeux embrouillés et rougis, il semblait quelque peu distant, détaché. Et il le resta toute la soirée. Naella lui parlait et il répondait, mais trop vaguement. Il acceptait les tasses de thé, répondait au question de Pomme, qui prenait son rôle de médecin très à coeur, mais ne sentais aucune étreinte autour de lui. Le bras de Naella lui semblait si léger qu'il n'en avait aucun poids sur les épaules. Le temps était long, et le thé était fade. La plus part du temps, il était silencieux et lunatique, aussi bien qu'on eu fini par lui proposer des somnifères.
- Prends ça Lyan, lui proposa alors l'orphelin-médecin, mais fait attention et ne mêle pas le rêve avec la réalité.
«De quoi il parle... ? 'M'en fiche... j'en peux plus...» Le gamin, malgré les recommandations de Pomme, avala l'ensemble des somnifères. Sitôt transporté dans le lit, aux côtés de Naella, le sommeil gagna sur son corps épuisé.
***
Il ouvre lentement les yeux, observant autour de lui. À ses côtés, Rax'Zeï est étendu comme à son habitude, un livre à la main pour passer le temps. Toutefois, dès que l'enfant ouvre les yeux, le livre se ferme et son regard se pose vers lui.
- Bon matin, Lyan.
Un sourire ensommeillé se porte sur les lèvres de l'enfant, répondant d'une politesse similaire alors qu'il vient enfouir son minois à proximité de son épaule. Mm, il ne respire toujours pas, son coeur ne bat toujours pas, il est toujours aussi froid, sans chaleur. Il dit que c'est comme une statue, et elle le croit. Mais même si c'est une statue, qu'il n'a pas d'odeur ou quoi que ce soit, être là comme ça lui suffit. Il sent son bras passer doucement autour de lui, comme d'habitude, le ramenant encore un peu plus blotti, puis y laissant son bras. Il sent encore le poids de son bras autour de lui, la proximité de son cou près de son museau, et il s'enivre.
- J'ai soif... avoua l'enfant qui, tenté par la proximité, humait déjà son cou inodore.
Le vampire se contenta d'un sourire, acquiesçant légèrement en levant l'un de ses doigts griffus à son propre cou. D'une griffure, il blessa son cou pour en laissé échapper un fin filet de sang. Après quoi il redressa légèrement le gamin par son étreinte, le replaçant convenablement. Il lui chuchota quelque chose à l'oreille, mais aucun souffle ne vint le dérangé ; évidemment. L'enfant, lui, avait les yeux braqués sur le sang, qu'il vint lapé du bout de la langue, avant d'y poser ses lèvres, gourmand. C'était comme ça depuis tellement de mois, ce rituel, mais ses joues n'arrivaient toujours pas à trahir son embarras. Mais cette fois-ci, il lui semblait que tout le malaise qu'il ressentait n'était plus, puisque son bras l'entourait et que l'odeur de son sang se diffusait dans l'ensemble de la pièce.
- Rax... tu partiras jamais, han ? Tu vas rester là, comme tu m'as promis ? murmura l'enfant en répétant comme d'habitude cette formule incessante, un brin possessive, peut-être.
- T'en fais pas Lyan, je resterai toujours aux cotés de ma petite chérie. Un sourire se posa sur ses lèvres de la gamine à la réponse, alors qu'elle lécha ses lèvres rougies par le sang carmin. Tu sais... Quand tu mourras, je te coucherais dans ton lit.. et je t'y laisserais, comme si tu sommeillais pour toujours... Et puis... Je prierai Kalos pour qu'il te ramène chaque jour chaque nuit... jusqu'au jour...où il décidera de te ramener.. et s'il ne le fait pas.. Je maudirai son nom pour l'éternité.
- C'est vrai... chuchota l'enfant avec un sourire, nichant son museau contre son torse. Et tu dormiras tous les soirs à côté de moi, pour que je ne fasses pas de cauchemars.
L'adulte acquiesça lentement, resserrant son étreinte autour de l'enfant. Il ne le quitterais pas, il le savait. Ses bras tellement froids l'entouraient et le gardait en sécurité, protégé. L'odeur du sang planait toujours dans la pièce, et il s'en était habitué. Ce n'était pas malsain, c'était leur lien. Et il savait que sans lui, les choses seraient différentes, tellement différentes... Il était le centre de sa vie, sa principale inquiétude, son seul maître, la source de sa loyauté, de sa fidélité. Il était là, irremplaçable et immortel.
- Tu sais, Lyan. Tu es bien la seule vivante que j'aime. se contente t'il de dire en fermant ses yeux.
- Tu te trompes, c'est "apprécier", le mot, on en a déjà parlé. s'obstina t'elle alors, les traits un peu froncés d'incertitudes.
- Non je ne crois pas... Je crois avoir un bon vocabulaire et faire choix des bons mots. Allez, tu as oublié que tu devais aller chez Naella, aujourd'hui. Mais je t'attendrai ici, demain matin. Promis.
Je t'attendrai ici, promis... promis... Ici.
***
Ses yeux s'ouvrent avec douceur, encore ensommeillé. Un sourire se glisse sur ses lèvres sèches, pivotant en observant alors Naella toujours assoupie à ses côtés. Ses membres sont lourds, elle ne sait pas trop pourquoi. Elle se relève, s'étire discrètement puis jète un œil enjoué vers Naella. C'est vrai, se dit-elle, j'ai dormi ici ce soir. Elle ne s'en soucie pas davantage, les traits tirés mais le teint revigoré par rapport à la veille, qui semble si loin de ses soucis, présentement.
- Désolé, Naella. Je pars avant que tu te lèves, Rax m'attends, qu'il a dit. Chuchote l'enfant à l'adulte en se penchant vers sa joue, y déposant un baiser furtif. Il ne remarque pas les cernes sous les joues de Naella, qui l'a veillé pendant les deux zéniths sous somnifère.
Il sort de la tour du bout des pieds, puis prend une bonne bouffée de l'air hivernale. D'un soupire satisfait, il tourne le pas et entame le chemin vers sa Tour à lui et à Lui. Oui, il l'y attend, comme tout le temps. Il disait être un homme à la maison, ça l'amusait tout le temps. Et puis, il a promis.
Il l'a promis.
Arrivé au pas de chez lui, l'odeur du sang ne manque pas de prendre d'assaut son museau. Des gouttes de sang et d'autres flaques plus conséquentes sont sur le pas de la porte, séchés et faiblement enneigées. L'enfant demeure perplexe, puis se contente de croire qu'il lui a fait de nouveaux bonbons. Il entre. Le sang continu, c'est une trace, c'est un chemin qui s'ouvre jusqu'à l'échelle, jusqu'à la chambre. Il se contente de croire qu'il a vraiment fait beaucoup de dégâts, jusqu'au foyer. Il monte. Le sang se propageait jusqu'au lit, ou était étendu le Vampire, en de si beaux habits dans ce lit si blanc. «Il est là...» L'enfant s'approche, évitant de s'étourdir par l'odeur de sang de plus en plus tenace à mesure qu'il s'approche du mortan. Sa bonne humeur s'effiloche avec les pas, son sourire devient de moins en moins assuré. Il ne faisait pas des biscuits. Il... dort ? Non, il ne dort jamais. Il s'approche encore un peu, l'esprit embrouillé par autant de sang dans la petite tour aux fenêtres barricadées, le cœur battant par l'appréhension.
Et la réalité le frappe brusquement.
«Où je vais il n'y a que paix...» « Chaque histoire n'est pas heureuse... chaque histoire n'est pas non plus triste... mais chacune finie par voir arriver leur fin un jour ou l'autre » « Il est venu temps pour moi de marcher le fleuve des morts.. en quête de vérité...» « J'ai longtemps marché Lyan.. vu nombre de jour se lever.. d'autre s'éteindre... j'ai regard la fenêtre ceux ci passer et .. je me suis dis... Pourquoi les faire durer si longtemps et ce indéfiniment ? » « Oui Lyan je partirai, mais je serai toujours ici »
Ces paroles brisent l'illusion du rêve trop réel. Pomme l'avait mis en garde. Un flot de souvenirs si brusque... L'enfant sent ses jambes se dérobées sous lui, ses muscles l'abandonné et ses yeux se couvrir de larmes. Il ne sent même pas les sanglots le secouer de part en part, il n'entend même pas les gémissements et les cris qui s'échappent de ses lèvres, il est sourd et muet. Tombé agenouillé à côté du cadavre, il tend la main avec un dernier espoir, agrippant celle du cadavre étendu sur le lit. Si froide... si rude...
- Rax... Rax... !
« Il te seras rendu.. se qui t'es du Lyan... Lyan... N'oublie jamais que je t'aime.
- J'ai déjà dit... que tu te.. trompais de mot..
- Non je ne me suis jamais trompé.. jamais... »
- Nnhhh !
En sanglots, l'enfant se tire jusqu'à l'intérieur du lit, enfouissant son minois à l'intérieur du cou du cadavre, tremblant et gémissant ses larmes et sa rage. Il se blottissait contre ce corps au coeur manquant, aussi froid qu'à son habitude, mais horriblement plus douloureux. « Tu avais pas le droit... fi...fichtre... Tu... tu étais supposé tu... tu... Je fais quoi, maintenant !? Raaaax ! Ça fait mal ! »
Un cri d'agonie ne fait pas de bruit,
Appelant tout ce que j'ai pu connaître
Je suis ici, aux objets trouvés,
Appelant tout le monde.
Les violons entament leurs complaintes
Ils chantent en ton nom, puisque tu ne le peux plus
Leurs son prennent mes larmes,
et les jètent dans l'océan.
Nous vivons un rêve qui se meurt.
Si tu peux comprendre,
Tout ce que j'ai pu connaître
C'est tout ce que j'ai connu
Je demanderai à ton Dieu, quit à prier
Je l'appellerai de nulle part,
Et je lui dirai : Si vous ne le ramener pas,
Veuillez brûler jusqu'à votre dernière cendre.
Re: Séquences de Loyauté conditionnée
Chien à deux pattes
Les gens partent.
Les gens partent et oubli, je crois qu'ils passent comme ça. C'est étrange, Rax. J'ai pas envie qu'ils partent. Je me souviens plus qui au juste, peut-être Isathis, mais on m'a dit un jour que je repoussais moi-même les gens autour de moi. J'ai rigoler, ce jour-là, mais quelques semaines après j'ai remarquer qu'elle avait peut-être pas tord. Ça avait fait mal, ça. Se rendre compte de choses sur nous-même ça fait mal, vraiment. Mais enfin, ça, c'était avec Xath, je m'en souviens. Et avec du recul, je me rend compte que je les repoussais pour les protéger. Ça peut paraître idiot, Rax, mais Xath me menaçait toujours de tuer ceux à qui je tenais en guise de punition, et je savais qu'il le ferait pour de vrai. Alors j'essayais d'avoir personne proche de moi, ou de jour au yo-yo.
Ça à durer longtemps, j'étais doué pour ça, je crois. Puis Xath est parti, et j'avais plus à le faire, parce que j'avais plus d'ennuis. J'en ai jamais eu après, des ennuis, rien de majeur comme l'esclavage en tout cas. Alors, est-ce que je peux les repousser encore aujourd'hui ?
Tu m'avais dit qu'on pouvait faire confiance à Naella, qu'elle serait toujours là. Et elle l'était quand tu étais avec moi. Peut-être qu'elle t'appréciait plus. Mais je pense que si tu la voyais maintenant, tu ne dirais plus ça. Je sais pas pourquoi, je crois qu'elle a changé un peu. Ça doit être la faute de Garkoz qui veut faire d'elle une espèce d'assassin sans coeur. En tous cas, elle est plus la même, je pense. Elle l'était au début, puis elle l'était plus après. Je pensais l'avoir perdu un moment, puis là je l'ai perdu pour vrai. Je ne pense pas faire exprès cette fois-ci, Rax. Je fais rien pour, je trouve. En fait, je pense que j'aurais peut-être jamais du faire confiance aux chats comme ça, c'était hors nature.
Parce que je veux pas être un criminel, parce que je veux pas voler encore, tuer encore, espionner encore, je pense que je perds ma place ici. On me remplace par quelqu'un à qui ça dérange pas. C'est ça, être prometteur, aux Cents ? Ça doit être ça, être Hastane, avoir autant de soucis dans la tête à chaque fois qu'on fait quelque chose d'un peu croche. Ça doit être ça, être Hastane, tenir à ce point à une lumière qui nous abandonne de toute façon, mais pas être capable à se résoudre de l'oublier. J'imagine que je suis devenu un Hastane, avec le temps, et plus un chien. Ça fait étrange.
Je pense que je me suis trompé de chemin, sans ta main. C'est quand que tu vas ouvrir les yeux, te lever de mon lit et me prendre dans tes bras pour m'amener avec toi ? Je commence à avoir peur, tout seul, presque vraiment tout seul.
Les gens partent.
Les gens partent et oubli, je crois qu'ils passent comme ça. C'est étrange, Rax. J'ai pas envie qu'ils partent. Je me souviens plus qui au juste, peut-être Isathis, mais on m'a dit un jour que je repoussais moi-même les gens autour de moi. J'ai rigoler, ce jour-là, mais quelques semaines après j'ai remarquer qu'elle avait peut-être pas tord. Ça avait fait mal, ça. Se rendre compte de choses sur nous-même ça fait mal, vraiment. Mais enfin, ça, c'était avec Xath, je m'en souviens. Et avec du recul, je me rend compte que je les repoussais pour les protéger. Ça peut paraître idiot, Rax, mais Xath me menaçait toujours de tuer ceux à qui je tenais en guise de punition, et je savais qu'il le ferait pour de vrai. Alors j'essayais d'avoir personne proche de moi, ou de jour au yo-yo.
Ça à durer longtemps, j'étais doué pour ça, je crois. Puis Xath est parti, et j'avais plus à le faire, parce que j'avais plus d'ennuis. J'en ai jamais eu après, des ennuis, rien de majeur comme l'esclavage en tout cas. Alors, est-ce que je peux les repousser encore aujourd'hui ?
Tu m'avais dit qu'on pouvait faire confiance à Naella, qu'elle serait toujours là. Et elle l'était quand tu étais avec moi. Peut-être qu'elle t'appréciait plus. Mais je pense que si tu la voyais maintenant, tu ne dirais plus ça. Je sais pas pourquoi, je crois qu'elle a changé un peu. Ça doit être la faute de Garkoz qui veut faire d'elle une espèce d'assassin sans coeur. En tous cas, elle est plus la même, je pense. Elle l'était au début, puis elle l'était plus après. Je pensais l'avoir perdu un moment, puis là je l'ai perdu pour vrai. Je ne pense pas faire exprès cette fois-ci, Rax. Je fais rien pour, je trouve. En fait, je pense que j'aurais peut-être jamais du faire confiance aux chats comme ça, c'était hors nature.
Parce que je veux pas être un criminel, parce que je veux pas voler encore, tuer encore, espionner encore, je pense que je perds ma place ici. On me remplace par quelqu'un à qui ça dérange pas. C'est ça, être prometteur, aux Cents ? Ça doit être ça, être Hastane, avoir autant de soucis dans la tête à chaque fois qu'on fait quelque chose d'un peu croche. Ça doit être ça, être Hastane, tenir à ce point à une lumière qui nous abandonne de toute façon, mais pas être capable à se résoudre de l'oublier. J'imagine que je suis devenu un Hastane, avec le temps, et plus un chien. Ça fait étrange.
Je pense que je me suis trompé de chemin, sans ta main. C'est quand que tu vas ouvrir les yeux, te lever de mon lit et me prendre dans tes bras pour m'amener avec toi ? Je commence à avoir peur, tout seul, presque vraiment tout seul.
Re: Séquences de Loyauté conditionnée
Ce n'est pas en tenant sa laisse dans sa gueule qu'on sait où aller.
Il ouvre la porte lentement, accueillant avec une malsaine habitude l'odeur d'humidité, de sang et d'enfermement qui règne dans tous les tombeaux. Il retire ses bottes lentement, les poussant contre le coin du mur. Il retire son chapeau, puis son manteau, et les jettent tous deux sur le divan à la parure osseuse. Sa main s'égare dans ses cheveux alors qu'il s'approche de l'étagère de nourriture, choisissant au hasard un couteau et une pomme noircie à quelques endroits et très évidemment pourrie. L'endroit n'est pas propice à la conservation des aliments. Toutefois, il s'en fiche, mordant quand même dans la pomme trop molle avant d'avaler sa bouchée. Une pensée fugace le traverse, quelque chose qui ressemble à un croisement entre lui et Hance, chose qui arrive presque à lui arracher un sourire.
Coinçant sa pomme entre ses dents en la mordant pas complètement, il agrippe l'échelle de ses deux mains pour monter à l'étage. Une fois debout devant ses armoires, il retire la pomme de sa bouche, et ré-entreprend de la manger plus normalement. En même temps, il s'approche du lit.
- Bonsoir, Rax.
L'enfant s'assoit lentement aux côtés du cadavre étendu là. Il passe le revers de sa main sur le crane du vampire, puis ramène sa main vers lui. Dédaignant la pomme, il la jète négligemment dans le foyer à proximité, puis coince le couteau entre ses dents. Il entreprend alors, une fois ses deux mains dégagés, de retirer les bandages qui sont autour de ses avants-bras.
Il les déroule un à un, les laissant tomber aux côtés du lit. Une fois fait, l'enfant reprend le couteau dans une de ses mains, et passe le revers de celui-ci contre une des nombreuses cicatrices déjà présentes à son avant-bras.
- J'ai pensé que tu ouvrirais peut-être les yeux si tu sentais et goûtait encore le sang que tu aimais... ajouta l'enfant en guise de simple explication, ou excuse, alors qu'il tourna le couteau pour laissé un fin filet de sang s'échapper. Il étira le bras un peu, puis laissa tomber les gouttes contre les lèvres blanches et immobiles du Mortanyss. Bois, Rax.
- Tu sais... je suis vraiment perdu, sans toi. Je suis même aller à Sombrum, aujourd'hui. Je sais pas pourquoi, d'ailleurs, j'ai toujours détester cette ville-là et tu me l'as toujours déconseillé. Mais j'y suis aller, comme ça, sans raisons. Juste... par invitation... Mais tu sais, ça a servit à rien, parce qu'au final j'avais que les chiens pour me tenir compagnie. Tu sais, il m'avait dit qu'il m'apprendrait à lire, mon huitième professeur, mais j'ai du le suivre chez les dragons d'os pour avoir un minimum d'attention. En plus, ça a servit à rien. C'était juste dangereux. Sitôt revenu que tous les chats s'entassaient dans leur Église, et j'avais plus que les chiens, encore. C'est idiot, Rax. Si tu étais là j'aurais pas à m'en faire comme ça... je ferais pas toute ces bêtises qui me rendent la tête plein de brouillards. Tu... tu étais le maître idéal...
- Je peux plus fonctionner, sans toi. Tout le monde me le dit, il me faut quelqu'un. Mais quelqu'un c'était toi, sinon je serais pas comme ça. J'suis pas aveugle, tu sais, je sais que je suis désagréable, colérique, irritable et tout... Mais je... Tu sais, j'ai tenté de quitter les Cents-Pointes. J'voulais plus de responsabilité, juste faire comme ça, sans rien, jouer là et se moquer de tout le reste, la politique, les complots, les assassinats, les vols, les kidnapping, je dois tout m'en soucier, et je voulais plus. Éh bah figure toi que c'est à l'eau, personne veut même pas me remplacer.
Au fil de son monologue, l'enfant avait remis un bandage autour de sa blessure et s'était lové contre le cadavre, l'intérieur de la lèvre mordue.
- J'ai envie de revenir comme avant, comme avec toi. Mais je trouverai jamais personne comme ça encore, c'est impossible. En plus tu étais le pire profil que je pouvais imaginer, au début, je peux plus prendre de chance comme ça. Je peux pas prendre le premier cruel sur la rue et lui dire : Toi ! Soit comme Lui ! c'est juste du suicide et de l'attirage d'ennui. En plus... je... sais plus ou j'en suis.
Reviens...
Il se blottissait encore un peu plus contre le cadavre, fermant ses yeux humides pour une nuit, comme à l'habitude, peuplé de cauchemars.
Il ouvre la porte lentement, accueillant avec une malsaine habitude l'odeur d'humidité, de sang et d'enfermement qui règne dans tous les tombeaux. Il retire ses bottes lentement, les poussant contre le coin du mur. Il retire son chapeau, puis son manteau, et les jettent tous deux sur le divan à la parure osseuse. Sa main s'égare dans ses cheveux alors qu'il s'approche de l'étagère de nourriture, choisissant au hasard un couteau et une pomme noircie à quelques endroits et très évidemment pourrie. L'endroit n'est pas propice à la conservation des aliments. Toutefois, il s'en fiche, mordant quand même dans la pomme trop molle avant d'avaler sa bouchée. Une pensée fugace le traverse, quelque chose qui ressemble à un croisement entre lui et Hance, chose qui arrive presque à lui arracher un sourire.
Coinçant sa pomme entre ses dents en la mordant pas complètement, il agrippe l'échelle de ses deux mains pour monter à l'étage. Une fois debout devant ses armoires, il retire la pomme de sa bouche, et ré-entreprend de la manger plus normalement. En même temps, il s'approche du lit.
- Bonsoir, Rax.
L'enfant s'assoit lentement aux côtés du cadavre étendu là. Il passe le revers de sa main sur le crane du vampire, puis ramène sa main vers lui. Dédaignant la pomme, il la jète négligemment dans le foyer à proximité, puis coince le couteau entre ses dents. Il entreprend alors, une fois ses deux mains dégagés, de retirer les bandages qui sont autour de ses avants-bras.
Il les déroule un à un, les laissant tomber aux côtés du lit. Une fois fait, l'enfant reprend le couteau dans une de ses mains, et passe le revers de celui-ci contre une des nombreuses cicatrices déjà présentes à son avant-bras.
- J'ai pensé que tu ouvrirais peut-être les yeux si tu sentais et goûtait encore le sang que tu aimais... ajouta l'enfant en guise de simple explication, ou excuse, alors qu'il tourna le couteau pour laissé un fin filet de sang s'échapper. Il étira le bras un peu, puis laissa tomber les gouttes contre les lèvres blanches et immobiles du Mortanyss. Bois, Rax.
- Tu sais... je suis vraiment perdu, sans toi. Je suis même aller à Sombrum, aujourd'hui. Je sais pas pourquoi, d'ailleurs, j'ai toujours détester cette ville-là et tu me l'as toujours déconseillé. Mais j'y suis aller, comme ça, sans raisons. Juste... par invitation... Mais tu sais, ça a servit à rien, parce qu'au final j'avais que les chiens pour me tenir compagnie. Tu sais, il m'avait dit qu'il m'apprendrait à lire, mon huitième professeur, mais j'ai du le suivre chez les dragons d'os pour avoir un minimum d'attention. En plus, ça a servit à rien. C'était juste dangereux. Sitôt revenu que tous les chats s'entassaient dans leur Église, et j'avais plus que les chiens, encore. C'est idiot, Rax. Si tu étais là j'aurais pas à m'en faire comme ça... je ferais pas toute ces bêtises qui me rendent la tête plein de brouillards. Tu... tu étais le maître idéal...
- Je peux plus fonctionner, sans toi. Tout le monde me le dit, il me faut quelqu'un. Mais quelqu'un c'était toi, sinon je serais pas comme ça. J'suis pas aveugle, tu sais, je sais que je suis désagréable, colérique, irritable et tout... Mais je... Tu sais, j'ai tenté de quitter les Cents-Pointes. J'voulais plus de responsabilité, juste faire comme ça, sans rien, jouer là et se moquer de tout le reste, la politique, les complots, les assassinats, les vols, les kidnapping, je dois tout m'en soucier, et je voulais plus. Éh bah figure toi que c'est à l'eau, personne veut même pas me remplacer.
Au fil de son monologue, l'enfant avait remis un bandage autour de sa blessure et s'était lové contre le cadavre, l'intérieur de la lèvre mordue.
- J'ai envie de revenir comme avant, comme avec toi. Mais je trouverai jamais personne comme ça encore, c'est impossible. En plus tu étais le pire profil que je pouvais imaginer, au début, je peux plus prendre de chance comme ça. Je peux pas prendre le premier cruel sur la rue et lui dire : Toi ! Soit comme Lui ! c'est juste du suicide et de l'attirage d'ennui. En plus... je... sais plus ou j'en suis.
Reviens...
Il se blottissait encore un peu plus contre le cadavre, fermant ses yeux humides pour une nuit, comme à l'habitude, peuplé de cauchemars.
Re: Séquences de Loyauté conditionnée
- Lyan, Masque est... revenu.
Il ne le croyait pas. Enfin si, il le croyait tout à fait, mais tentait de se convaincre que c'était impossible. Après tout, Rax était toujours dans son lit, comment Masque pouvait ne plus y être ? Ils étaient la même personne, c'était inconcevable. Pourtant, voilà qu'on lui disait qu'il avait bel et bien été vue, et parlé. Oui, il avait parlé, et de lui de surcroît. L'âme que je préfère, l'âme que j'aime, la seule. C'est ce qu'il avait dit, qu'on lui avait rapporté. Est-ce que c'était vraiment possible ? On lui a dit que oui, on lui a dit que Kalos offrait parfois un autre corps, si le premier ne pouvait plus... être vivant comme il fallait. Oui, c'était possible.
Il était revenu ! Il était revenu pour le chercher ! Il était revenu pour le serrer dans ses bras, pour tenir sa promesse ! Son maître !
Et le gamin ne tenait plus en place, et avec raison. Ses pensées se bousculaient et une seule chose semblait importante à ses yeux : le trouver, le voir. Et le plus vite possible. Heureusement, ou pas, il n'eut pas eu à attendre très longtemps.
Masque se dressait devant lui, un peu éloigné, vêtu de ses habits qu'il lui connaissait si bien, avec cette voix si...ressemblante.
[a finir]
Il ne le croyait pas. Enfin si, il le croyait tout à fait, mais tentait de se convaincre que c'était impossible. Après tout, Rax était toujours dans son lit, comment Masque pouvait ne plus y être ? Ils étaient la même personne, c'était inconcevable. Pourtant, voilà qu'on lui disait qu'il avait bel et bien été vue, et parlé. Oui, il avait parlé, et de lui de surcroît. L'âme que je préfère, l'âme que j'aime, la seule. C'est ce qu'il avait dit, qu'on lui avait rapporté. Est-ce que c'était vraiment possible ? On lui a dit que oui, on lui a dit que Kalos offrait parfois un autre corps, si le premier ne pouvait plus... être vivant comme il fallait. Oui, c'était possible.
Il était revenu ! Il était revenu pour le chercher ! Il était revenu pour le serrer dans ses bras, pour tenir sa promesse ! Son maître !
Et le gamin ne tenait plus en place, et avec raison. Ses pensées se bousculaient et une seule chose semblait importante à ses yeux : le trouver, le voir. Et le plus vite possible. Heureusement, ou pas, il n'eut pas eu à attendre très longtemps.
Masque se dressait devant lui, un peu éloigné, vêtu de ses habits qu'il lui connaissait si bien, avec cette voix si...ressemblante.
[a finir]
Re: Séquences de Loyauté conditionnée
Le chien tourne trois fois avant de se coucher mourir.
Trois fois à suivre la même trace. Trois fois à faire les mêmes étapes, trois fois à tourner sur lui-même, à subir les mêmes boule de tissus sous ses pattes. Trois fois. Est-ce que ça signifie que c'est la dernière fois, maintenant ? Est-ce que ça signifie que je vais enfin mourir, après ? Plus qu'un tour à faire et je pourrai dormir pour longtemps, dites ? Quand est-ce que je vais arrêter de survivre, quand est-ce que je vais me décider à tout laisser tomber, à me laisser choir dans les bras de mes assassins ? Ils doivent être las de me voir toujours fuir, toujours esquivé, avant d'avoir pu faire le moindre geste. Est-ce que c'est l'effet pervers d'avoir tant de contacts ? Mourir, être assassiné.
J'aurais pu mourir plus d'une fois. Tué par Xath, par Citria, par Rhasekh, par Noedel, par Naella, par Rax'Zeï, par Ax'x, par Khanax, par Arès, par l'Ombre, par Maverick, par l'Oiseau, par Charku'T, par Kaz'Xira, par tout le monde. J'aurais pu mourir tellement de fois déjà, mais il a fallut que je lève la tête et que je crache au visage de la mort. Arrogance. J'aurais du courber le dos comme j'arrive à le faire et le laisser m'emporter. Trois fois, tourner trois fois sur soi-même, inlassablement, pour arriver à mourir un jour. La vie de chien est exécrable.
Il faut que je supporte de rencontrer mon troisième Xathwort. Mon troisième bourreau, mon troisième tortionnaire, mon troisième... mortan ? Il faut que je supporte, après avoir traversé l'indifférence envers Xath, l'amour envers Rax, de faire face aux remords avec lui ? C'est cruel. Une troisième fois, encore, comme s'il ne voulait pas me lâcher. Comme si ma servitude me forçait à vivre comme ça jusqu'à temps que je meurs, et Dieu sait que je vais mourir jeune ! Je dois avoir essuyé autant de complots qu'un politicien véreux de Sombrum, qu'un noble jalousie de Citria, qu'un kardar trop riche de Kar.
Et pourtant, je me souviens pas l'avoir cherché. Vendu à Xath, loin de quelconques volontés. Confident de Vorak, attirant la jalousie de Rax'Zeî, un intérêt porté sur moi qui s'est avoué empoisonné à quelques égards. Et maintenant, coupable d'un meurtre par... suicide assisté. Si je dois dire qu'un de ces trois-là est de ma faute, c'est irrémédiablement le dernier. Et c'est pour ça que je suis furieux. Parce que cette fois-ci j'ai aucune excuse. C'est de ma faute, de la mienne, et de nulle autre. Et le pire, c'est que personne comprendrait, personne... saurait.
Parce que si son âme est noir, c'est parce qu'il est mort. S'il est mort, c'est par ma main, par ma lame, par mes yeux. Et si noir il est maintenant, c'est parce que je suis celui qui l'a amené chez Kalos, parce que je suis celui qui est à la source de son retour. J'ai pas tué qu'un corps : j'ai tué et noircie une âme. Maintenant, je suis persuadé que même Adaelle ne voudra plus m'étreindre comme elle le faisait. J'ai commis l'irréparable. Et ça, ah, ça, il compte me le faire payer. Bon pour un troisième tour, encore une fois, les mêmes étapes, les mêmes souffrances.
Mais cette fois-ci, je l'ai cherché.
Viens me tuer, Ax'x, plutôt que de rire de ton nuage. Fais ta promesse avant que tu n'ais plus qu'un adolescent qui n'a plus rien à voir avec ton souhait à tué.
Trois fois à suivre la même trace. Trois fois à faire les mêmes étapes, trois fois à tourner sur lui-même, à subir les mêmes boule de tissus sous ses pattes. Trois fois. Est-ce que ça signifie que c'est la dernière fois, maintenant ? Est-ce que ça signifie que je vais enfin mourir, après ? Plus qu'un tour à faire et je pourrai dormir pour longtemps, dites ? Quand est-ce que je vais arrêter de survivre, quand est-ce que je vais me décider à tout laisser tomber, à me laisser choir dans les bras de mes assassins ? Ils doivent être las de me voir toujours fuir, toujours esquivé, avant d'avoir pu faire le moindre geste. Est-ce que c'est l'effet pervers d'avoir tant de contacts ? Mourir, être assassiné.
J'aurais pu mourir plus d'une fois. Tué par Xath, par Citria, par Rhasekh, par Noedel, par Naella, par Rax'Zeï, par Ax'x, par Khanax, par Arès, par l'Ombre, par Maverick, par l'Oiseau, par Charku'T, par Kaz'Xira, par tout le monde. J'aurais pu mourir tellement de fois déjà, mais il a fallut que je lève la tête et que je crache au visage de la mort. Arrogance. J'aurais du courber le dos comme j'arrive à le faire et le laisser m'emporter. Trois fois, tourner trois fois sur soi-même, inlassablement, pour arriver à mourir un jour. La vie de chien est exécrable.
Il faut que je supporte de rencontrer mon troisième Xathwort. Mon troisième bourreau, mon troisième tortionnaire, mon troisième... mortan ? Il faut que je supporte, après avoir traversé l'indifférence envers Xath, l'amour envers Rax, de faire face aux remords avec lui ? C'est cruel. Une troisième fois, encore, comme s'il ne voulait pas me lâcher. Comme si ma servitude me forçait à vivre comme ça jusqu'à temps que je meurs, et Dieu sait que je vais mourir jeune ! Je dois avoir essuyé autant de complots qu'un politicien véreux de Sombrum, qu'un noble jalousie de Citria, qu'un kardar trop riche de Kar.
Et pourtant, je me souviens pas l'avoir cherché. Vendu à Xath, loin de quelconques volontés. Confident de Vorak, attirant la jalousie de Rax'Zeî, un intérêt porté sur moi qui s'est avoué empoisonné à quelques égards. Et maintenant, coupable d'un meurtre par... suicide assisté. Si je dois dire qu'un de ces trois-là est de ma faute, c'est irrémédiablement le dernier. Et c'est pour ça que je suis furieux. Parce que cette fois-ci j'ai aucune excuse. C'est de ma faute, de la mienne, et de nulle autre. Et le pire, c'est que personne comprendrait, personne... saurait.
Parce que si son âme est noir, c'est parce qu'il est mort. S'il est mort, c'est par ma main, par ma lame, par mes yeux. Et si noir il est maintenant, c'est parce que je suis celui qui l'a amené chez Kalos, parce que je suis celui qui est à la source de son retour. J'ai pas tué qu'un corps : j'ai tué et noircie une âme. Maintenant, je suis persuadé que même Adaelle ne voudra plus m'étreindre comme elle le faisait. J'ai commis l'irréparable. Et ça, ah, ça, il compte me le faire payer. Bon pour un troisième tour, encore une fois, les mêmes étapes, les mêmes souffrances.
Mais cette fois-ci, je l'ai cherché.
Viens me tuer, Ax'x, plutôt que de rire de ton nuage. Fais ta promesse avant que tu n'ais plus qu'un adolescent qui n'a plus rien à voir avec ton souhait à tué.
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