Salamandar.

Tout commença avec un déclique. Pas n’importe quel déclique, mais un accident qui aurait pu mal tourner. Jouant avec quelques sorts dans l’auberge des Cents Pointes, l’homme toussant, Gaspard Velios eu un mauvais mouvement et un de ses sorts frappa la table où il était assit. Silence. Soudainement, quelques filets de fumée s’échappèrent de la table en question, qui s’enflamma aussitôt. Les quelques personnes présentes s’écrièrent au feu et prirent les moyens pour éteindre le feu. Après quelques minutes de gaspillage d’eau et de mauvais stress, la situation retomba sous le contrôle des habitants. Tout le monde retournaient à leurs occupations, mettant tout le blâme sur le dos du pauvre Velios. La chose fut oublié bien rapidement... Sauf du toussant.

Étant déjà incantateur, il maniait la magie destructrice à la base, mais aucunes spécialité ne l’avait intéressé jusqu’à maintenant. Depuis l’accident de l’auberge, il regardait le feu d’une nouvelle manière... D’une manière obsessionnelle et admirative. Le feu, pour Velios, était devenu source ultime de pouvoir. Déjà que l’énergie chaleureuse avait une signification toute particulière pour les Hastanes, il y avait encore plus à découvrir, pensa Gaspard. Suite à quelques discutions pour lui trouver un nouveau nom, plusieurs choix s’offraient à lui : Le Brasier, Le Tison, La Torche, Le Pyromancien, Pyro, La Salamandre ou... Salamandar.

Donc, Salamandar commença aussitôt ses études sur le feu. Il laissa son proche passé derrière, suite aux nombreux évènements marquant qu’il le troublait. Maintenant, il avait une nouvelle passion. Il commençait à aller observer le feu éternel dans les Cents Pointes, mais il ne trouva pas cela suffisant, donc il s’appropria divers trucs (bâtons, parchemins, torches) et quitta les Cent Pointes pour aller créer son propre sujet de recherche : Il allait allumer son propre feu. Étant devenu un vrai fanatique du feu, il était par le fait même devenu un peu pyromane et avait certainement un trouble obsessif-compulsif à la chaleur. Il usait maintenant beaucoup de métaphores impliquant le feu. Bref, quittant les Cents Pointes, se dirigeant vers le bois avoisinant...

Plaçant ses objets de manière à faire un bon feu, il se recula et incanta Vas Flam et les objets placés au sol s’enflamma sous l’impacte de la boule de feu. Le feu était d’origine magique, mais les éléments s’y trouvant était naturels : Un combustible et de la chaleur. S’assoyant au sol, Salamandar observait les flammes danser devant lui, s’approchant toujours un peu plus. Soudainement, sa voix s’élevait. Hypnotisé par les flammes, il leur parlait, leur demandant qui elles étaient, si elles pouvaient communiquer. Implorant leur bénédictions, il se leva, prononçant le nom de Nàr le bouillonnant et ferma les yeux.

Il se concentrait grandement sur la chaleur des flammes devant lui, serrant les poings. Il se disait que ces flammes, qui ne sont pas créées par l’éther, pouvaient être contrôlés. Il croyait que oui. Se concentrant toujours plus, il tenta d’optimiser les flammes devant lui, par la seule force de sa pensé. La chaleur autour de lui devenait de plus en plus intense et le feu se mit à se propager. Ouvrant les yeux, fier de son coup, maintenant, il en était certain.

Puis, il allait tenter autre chose. Essayant de contrôler totalement les flammes, il tendit ses mains vers le feu qui brulait de plus en plus fort et essaya d’attirer les flammes vers lui. Les deux mains en avant, la paume face à l’énergie de chaleur, il se concentrait toujours. Soudainement, quelque chose se produisit. Le feu devenait une masse de chaleur compacte. Les flammes se transformaient en une grosse boule plus ou moins parfaite. On aurait dit que quelque chose retenait le feu dans une bulle. Soudainement, une grosse boule de feu se détacha du reste, lévitant vers Salamandar. Ouvrant les yeux, étonnés, il sourit. Convaincu que Nàr lui même l’observait, il regarda sa création. Aucun éther ne fut utilisé pour créer cette boule de feu. Après quelques instants de manipulation frénétique, avec la franche excitation du moment et de la réussite, les flammes s’éteignirent tranquillement, laissant qu’un écran de fumé en face de Salamandar, content de sa découverte.

En fait, Salamandar avait tout simplement canalisé le feu à l’état brute, créant ainsi une boule d’énergie destructrice. Canaliser la matière. Personne n’avait pu faire quelque chose de la sorte. Malheureusement, les gens ne comprendront pas tous cet exploit, croyant que c’est normal pour un magicien de faire de tels choses. Mais c’est faux.

Soudainement, une idée frappa Salamandar : Son éternelle toux. C’est de la cendre qui se trouve dans ses poumons!

Après quelques heures de son expérience, Salamandar retourna doucement aux Cents Pointes. Il ne le sentait pas, mais quelque chose avait changé. Quand il entra dans l'auberge, rejoindre les autres, une soudaine bouffée de chaleur, pas très puissance, mais perceptible anima les lieux. Cette chaleur suivait les mouvement du Pyromane, mais il n'en remarqua pas le moindre changement. Lawreth était présent, et il était méfiant. Après plusieurs heures, sa méfiance éclata.

Il accusa Velios et lui demanda d'arrêter son petit jeu. Ce dernier ne comprenait pas du tout ce que Lawreth disait, mais après quelques minutes d'obstinage, il finit par... allumer. Faisant quelques testes sur ses confrères, il remarqua, en plaquant une main plus chaude que normallement sur la peau des gens, qu'il y avait eu un changement chez lui.

En fait, c'est seulement sa chaleur corporelle qui augmentait. N'ayant pas remarqué le phénomène avant, il ne s'en souciait pas, mais maintenant, c'était évident. Une certaine aura chaude flottait autour de l'homme, qui en était assez fier. Cela ne voulait probablement rien dire aux autres, mais lui, il comprenait doucement que le feu l'avait choisit. Bientôt, il rencontrera Nàr, peut-être...

Notons le premier changement physique de l'homme. Ses études ne faisaient que commencer et maintenant, il s'attaquait à l'illusion via les flammes brutes, pour mettre en oeuvre leur plan de délivrance de Macerick. À suivre...

La soirée était tranquille et les gens étaient rare dans l’auberge des Cents. Seulement, Gaspard avait rencontré Lyan qui semblait si fatigué et blessé. Il l’invita à entrer avec lui. Assit à la table, mort d’ennui, Salamandar réfléchissait et soudainement, il eut une idée : Il allait profiter de la tranquille soirée pour faire un peu d’étude. Lyan parlait de devoir aller en Citria, mais Salamandar voulait trop continuer dans son domaine, donc il dut refuser ou reporter l’invitation de Lyan.

Sortant une bougie de son sac, il la plaça sur la table devant lui. Retirant ses gants, il claqua des doigts et une flamme s’afficha au bout de son index, avec lequel il alla allumer la bougie inactive. Son sujet allait seulement être de créer cette fameuse illusion par le feu, alors il allait devoir modifier l’essence des flammes. Pour ce faire, il commença à se concentrer le plus possible. Fixant la flamme d’un regard brillant, fanatique, il plaça ses deux mains de chaque côté de la bougie et elles semblaient se crisper sous l’effort. L’Effort? Il ne semblait pas faire grand chose... Tout se passa dans sa tête... Et dans la flamme de la bougie. Jugeant qu’il allait peut-être pouvoir réussir quelque chose désormais, il décida de tester cette “nouvelle” flamme qui semblait pas avoir changé du tout... Salamandar prit sa main gauche et la plaça droit dans les flammes, la laissant quelques secondes sur place, testant son feu. Et elle n’avait pas changé non plus... Il se brûla maladroitement la main gauche, la retirant rapidement. Un premier échec.

Il recommença : Il replaça ses mains de chaques côtés de la bougie, se concentrant sur la flamme, oubliant le reste qui se trouvait autour de lui. Le feu... C’était chaud... Alors il devait le refroidir! Changer l’Essence même de la flamme pour la refroidir... Non, s’il refroidissant ce feu, il allait l’éteindre! Alors il fallait réellement changer carrément la nature, garder l’allure, mais... Minimiser les effets? Oui! Se concentra de plus en plus, il arriva à quelque chose de concret dans sa tête... Il avait peut-être réussit... Donc il allait la tester. Ses mains crispés se ramollirent et il bougea sa main gauche. La plaçant dans les flammes et... Aïe! Toujours aussi chaude... Il devait tout recommencer.

Il devait carrément contrôler la flamme... Un peu comme il l’Avait fait avec le feu de camp dehors. Alors il s’exécuta. Se frottant le visage de ses mains, il recommença. Fixant la flamme, crispant ses mains et soudainement, Boum. La bougie tomba sur la table et s’enflamma dans une petite explosion. Reculant de sur son banc, il se releva, regardant le feu. Les flammes semblaient rester sur la table et ne semblait pas trop bouger... Gaspard, curieux, avança une main vers les flammes. Elle semblait... Chaude... Mais endurable... Ça marchait? Les flammes restaient sur la table, relevant un minimum de fumée et noircissant à peine. Se félicitant, Salamandar sourit. Lyan beuglait à côté, accusant Velios d’avoir fait cramer la table une deuxième fois... Mais tout commença...

Soudainement, une petite créature de flamme sauta du feu de la bougie, riant d’un petit rire grinçant et commençant à courir partout dans l’auberge. Velios ignorait ce qu’il se passait et tenta de calmer la créature. Lyan jurait encore plus envers Velios et la nouvelle créature, l’appelant Brule-tout-ce-qu’il-touche. Alors le sourire de Salamandar s’Effaça quand il aperçu réellement la créature brûler tout sur son passage. L’auberge au complet était en flamme maintenant! Le lutin enflammé ne semblait pas vouloir s’arrêter et les flammes se montraient de plus en plus fortes. Salamandar devait stopper la chose avant que l’auberge tombe en ruine. Pourtant, nous pouvions noter le manque de fumée et le noircissement des tables et des trucs brûlant était très faible... Ce n’était pas un feu ordinaire... De toute façon, il devait contrôler la chose et arrêter ces flammes. Lyan tentait désespérément d’éteindre les flammes du début avec sa gourde, mais paniqua et vint se réfugier près de Velios. Le Chancelier passa dans le coin, jurant, il ne semblait pas très content...

Le Lutin, avait l’air de bien s’amuser, mais c’était assez maintenant, on devait l’arrêter. Il y avait du feu partout, même aux pieds du Pyromane et de l’enfant... Mais ça ne brûlait pas... Il avait réussit... Le Lutin avait réussit. Alors, levant les bras rapidement, commençant à stresser au dires du gamin, Salamandar essaya son possible d’arrêter ces flammes, mais il y en avait beaucoup trop... Il analysa toute les particules de feu autour de lui, les yeux fermés et envoyant une minime partie vitale de sa part dans chacun de celles-ci, espérant ainsi les contrôler à sa guise... Enfin, presque. C’était long, l’enfant avec des larmes de rages devant l’imprudence de Velios, mais ce dernier faisait tout ce qui était en son pouvoir pour arrêter le vrai fautif. Grognant sous son chapeau, il semblait souffrir, brûler dans son fort intérieur. Les flammes ne se calmaient pas, le Lutin continuait d’allumer les éléments inflammable de l’endroit. Soudainement, Salamandar ferma les poings d’un coup sec et cria “Assez!”. Les flammes s’éteignirent tous en même temps, comme si une énorme bourrasque de vent avait pénétré l’endroit. Il ne restait plus que le petit lutin et son rire grinçant.

Cette petite créature décida de foncer vers Salamandar, rapidement et elle sauta droit dans le ventre de l’homme, qui pouffa d’une douleur intense dans son torse, comme si son cœur s’enflammait. La Lutin avait pénétré dans son être et semblait vouloir y rester. Velios tomba à genoux, puis assit au sol, épuisé. Se prenant la poitrine d’une main, semblant souffrir, mais en bonne santé... Il respira fortement et hocha la tête. Il sourit doucement et rit un bon coup. Le lutin sortit la tête de son torse, lançant un rire toujours aussi grinçant. Le chancelier ne semblait pas apprécier, il sortit une dague et sauta devant Velios, qui recula au sol. Un mûr de feu se créa autour de l’homme. Il devait y avoir une affiche énorme au-dessus de sa tête : Pas Touche! Le chancelier sortit une lance, mais Salamandar menaça de tout faire cramer pour vrai, invitant Xath à regarder les dommages de l’auberge : Impec. Donc, se relevant doucement, il alla s’assoir, pour se reposer.

Le Lutin Enflammé qui se trouve maintenant dans le corps de Salamandar a la capacité de créer des flammes illusoires. Une flamme qui semble chaude, semble créer de la fumé et semble s’éteindre, mais qui n’est pas dangereuse du tout. C’est un illusion propre à l’homme, personne ne détenait ce talent. Le Lutin semble être une créature doté d’une intelligence et qui peut se mouvoir seule. Mais pourtant, elle n’a pas prouvé aucuns autre signe d’intelligence que de pouvoir tout brûler sur son passage et de pousser quelques rires grinçant.

Salamandar à un certain contrôle sur ce lutin pour l’instant, mais semble avoir quelques difficultés à le maîtriser. Espérant qu’il n’aille pas d’accidents majeurs avec ce petit démon, il tentera d’en connaître plus avec le temps et pouvoir l’utiliser comme bon lui semble...