Le Pirate et la prisonnière
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Le Pirate et la prisonnière
Elle murmurait, roulée en boule, les mains attachées dans le dos, une corde la reliant à une poulie, sans doute pour qu'on la hisse plus facilement. Ses fins poignets s'ornaient des traces que les cordes laissaient chaque fois qu'elle tentait de se défaire de ses liens. Et elle tirait souvent sur ses liens. Elle murmurait... sans vraiment que ça ait du sens.
Un bruit de pas lui fit ouvrir les yeux et se taire. Il se rapprochait. Elle entendait le bruit métallique que ses bottes faisaient sur le plancher craquant de la coque de son navire.
Elle ne bougea pas, les yeux mi-clos, observant à travers ses cils. Il resta à une distance raisonnable, s'accroupissant pour mieux l'observer. Elle retenait son souffle, s'efforçant de ne pas bouger. Peut-être que s'il la croyait morte, il la détacherait ?
Il fit un pas en avant, venant toucher son corps puis trop vite pour qu'elle puisse bouger, il recula, un sourire narquois aux lèvres.
- Ta peau est trrop chaude pour que tu sois morrte, ma jelaad.
Elle pesta, se redressant vivement. Elle avait les yeux encore rouges, très rouges et ses lèvres craquelées laissaient apparaitre ses dents affutés, qu'il prenait soin d'éviter.
Le lien la retint avant qu'elle ne puisse se jeter sur lui, la ramenant sur le sol avec brutalité, lui coupant le souffle. Une quinte de toux acheva de la coucher. Pliée en deux sur le sol, elle expirait les dernières bouffées d'air que ses poumons contenaient.
Il se rapprocha alors et l'aida à se redresser, une main sur sa nuque, la fixant sans jamais la regarder dans les yeux. Il glissa le bout d'une outre entre ses lèvres et l'aida à boire. L'eau était glacée.
Mais cela apaisa le feu de la fièvre un instant, permettant à la prisonnière de reprendre son souffle. Elle le fixait, cherchant ses yeux. Peut-être que s'il la regardait dans les yeux, il verrait le mal qu'il lui faisait ?
- Je t'en prie... il faut me laisser partir.
- Neh...
Il relâcha sa nuque, la laissant retomber sur le plancher puis s'éloigna, rejoignant son bureau, lui tournant le dos.
- S'il te plait... je serais sage... il faut que tu me détaches. Tu n'es pas un monstre ... je sais que je peux avoir confiance en toi... je t'en prie... je serais gentille. Je serais sage.. s'il te plait...
Elle tira sur ses liens, d'abord doucement puis elle tira plus fort, son souffle se raréfiant avant que la colère ne la submerge.
Alors Lawreth, car c'était lui, eut un aperçut de pourquoi il gardait Nellya Lamborose, Tes'Aunil de la République de Sombrum, attachée, prisonnière au fond de la cale de son navire. Mais ce fut à peine s'il lui accorda un regard, s'occupant de ses missives et de ses papiers sans mots dire, sans émotion.
Plus tard, quand la rage fut apaisé, il lui jeta un regard. Elle toussait, le visage baigné de sueur, le corps tremblant sous la fièvre. Il lui redonna de l'eau et lui fit manger quelques fruits. Et il s'installa, pas très loin d'elle, mais hors de portée tout de même, tandis qu'elle racontait des histoires d'autrefois, invitant des personnages qu'elle n'aurait pas dû connaître venir raconter leur version d'une histoire que beaucoup avait oublié.
La fièvre la faisait délirer.
Un bruit de pas lui fit ouvrir les yeux et se taire. Il se rapprochait. Elle entendait le bruit métallique que ses bottes faisaient sur le plancher craquant de la coque de son navire.
Elle ne bougea pas, les yeux mi-clos, observant à travers ses cils. Il resta à une distance raisonnable, s'accroupissant pour mieux l'observer. Elle retenait son souffle, s'efforçant de ne pas bouger. Peut-être que s'il la croyait morte, il la détacherait ?
Il fit un pas en avant, venant toucher son corps puis trop vite pour qu'elle puisse bouger, il recula, un sourire narquois aux lèvres.
- Ta peau est trrop chaude pour que tu sois morrte, ma jelaad.
Elle pesta, se redressant vivement. Elle avait les yeux encore rouges, très rouges et ses lèvres craquelées laissaient apparaitre ses dents affutés, qu'il prenait soin d'éviter.
Le lien la retint avant qu'elle ne puisse se jeter sur lui, la ramenant sur le sol avec brutalité, lui coupant le souffle. Une quinte de toux acheva de la coucher. Pliée en deux sur le sol, elle expirait les dernières bouffées d'air que ses poumons contenaient.
Il se rapprocha alors et l'aida à se redresser, une main sur sa nuque, la fixant sans jamais la regarder dans les yeux. Il glissa le bout d'une outre entre ses lèvres et l'aida à boire. L'eau était glacée.
Mais cela apaisa le feu de la fièvre un instant, permettant à la prisonnière de reprendre son souffle. Elle le fixait, cherchant ses yeux. Peut-être que s'il la regardait dans les yeux, il verrait le mal qu'il lui faisait ?
- Je t'en prie... il faut me laisser partir.
- Neh...
Il relâcha sa nuque, la laissant retomber sur le plancher puis s'éloigna, rejoignant son bureau, lui tournant le dos.
- S'il te plait... je serais sage... il faut que tu me détaches. Tu n'es pas un monstre ... je sais que je peux avoir confiance en toi... je t'en prie... je serais gentille. Je serais sage.. s'il te plait...
Elle tira sur ses liens, d'abord doucement puis elle tira plus fort, son souffle se raréfiant avant que la colère ne la submerge.
Alors Lawreth, car c'était lui, eut un aperçut de pourquoi il gardait Nellya Lamborose, Tes'Aunil de la République de Sombrum, attachée, prisonnière au fond de la cale de son navire. Mais ce fut à peine s'il lui accorda un regard, s'occupant de ses missives et de ses papiers sans mots dire, sans émotion.
Plus tard, quand la rage fut apaisé, il lui jeta un regard. Elle toussait, le visage baigné de sueur, le corps tremblant sous la fièvre. Il lui redonna de l'eau et lui fit manger quelques fruits. Et il s'installa, pas très loin d'elle, mais hors de portée tout de même, tandis qu'elle racontait des histoires d'autrefois, invitant des personnages qu'elle n'aurait pas dû connaître venir raconter leur version d'une histoire que beaucoup avait oublié.
La fièvre la faisait délirer.
Emerith- Messages : 91
Date d'inscription : 23/02/2009
Localisation : Quelque part dans les bains
Re: Le Pirate et la prisonnière
Cette fièvre était le manifeste d'un corps luttant pour sa rédemption, suintant son vice par sa peau albâtre et brûlante. De son côté, lui, il était sec et froid. Une antithèse idéal pour préserver l'équilibre fragile de cette situation.
La calle s'ouvrit sur l'extérieur, laissant une frêle luminosité diurne percé le voile de nuit de la prison transitoire de la Tes'Aunil; enchaînée et déchainant ses humeurs instables sur son ravisseur. Les marches gémirent, des bruits de pas lourd et tintant métallique annonçaient la descente d'un visiteur.
Dans une noirceur presque opaque, la procession pesante et d'une cadence lente résonnait dans le ventre du navire. À l'extérieur, un calme placide, un silence étouffant. De petites lueurs dorées esquissa les lieux. Un homme de haute stature vêtu de la nuit, un bureau massif niché en un coin et à l'opposer, une menue silhouette féminine échouée mollement contre le sol était lié au bateau. Lorsque l'on pactise avec la vie, il faut apprendre à en souffrir tous les maux au profit d'espérer un jour jouir de plénitude.
En traçant son chemin vers ses cartiers, allumant quelques lanternes accrochées ici et là, il entama d'un timbre de voix rauque et flegmatique. Douce espérance de constater l'état d'éveil de Nellya.
Vois-tu.. ce halo lumineux que j'ai invité en ta chambrrée..? L'Astrre Diurrne guette ailleurrs aujourrd'hui, son office implacable m'a été légué en ce lieu. Aujourrrd'hui, je suis ce rreprrésentant intrransigeant qui veillerra à ce que ta souffrrance ne soit banalisée. Je suis ton bourrreau mais également ton sauveurr. Si les volets de ta rrraison sont rrrabattus parrr inconsidérration, rrrappelles-toi que tu n'es pas seul à maudirre ce destin sauvage. Nous sommes tous spectateurrrs et acteurrs de notrre vécu. À la fois docile serrviteurr et puissant déterrminant.
Debout devant sa table de travail, il s'arrêta un moment devant celle-ci avant de s'y déposer avec lenteur, ses songes distordant son contacte avec la réalité.
Cerrrtaine chose échappe à notrrre contrrôle, cerrtaine chose nous échappe carr nous oublions qui nous sommes et ignorrons/rrenions les fondements de nos orrigines. Dès lorrrs, demain nous apparrrait comme infrrranchissable puisque nous ne sommes pas fixé, puisque nous ne savons pas d'où nous venons. Comment gagner la rrrive lorrsque nous n'avons aucun rrepèrre?
Après avoir deviser sans rien attendre en retour hormis qu'un léger spasme de vie de la part de sa prisonnière , il vint regagner son bureau, faisant dos à la Tes'Aunil sans savoir si elle était toujours vivante.
Nous garrderrons le cape surr cette avenirrr imperrceptible, quoiqu'il advienne, nous aurrrons vécu à la mesurrre de ce nous valons.
Il lorgnait vers elle laborieusement, laissant son regard évasif et hermétique. Quelque chose le préoccupait.
Si seulement leur regard se croisait.
À son éveil, la prisonnière constaterait qu'elle n'avait plus sa chevelure si somptueuse encadrant son fin minois. Un cheveu dans la soupe, l'envi de la femme serait dévorante de représailles possiblement.
La calle s'ouvrit sur l'extérieur, laissant une frêle luminosité diurne percé le voile de nuit de la prison transitoire de la Tes'Aunil; enchaînée et déchainant ses humeurs instables sur son ravisseur. Les marches gémirent, des bruits de pas lourd et tintant métallique annonçaient la descente d'un visiteur.
Dans une noirceur presque opaque, la procession pesante et d'une cadence lente résonnait dans le ventre du navire. À l'extérieur, un calme placide, un silence étouffant. De petites lueurs dorées esquissa les lieux. Un homme de haute stature vêtu de la nuit, un bureau massif niché en un coin et à l'opposer, une menue silhouette féminine échouée mollement contre le sol était lié au bateau. Lorsque l'on pactise avec la vie, il faut apprendre à en souffrir tous les maux au profit d'espérer un jour jouir de plénitude.
En traçant son chemin vers ses cartiers, allumant quelques lanternes accrochées ici et là, il entama d'un timbre de voix rauque et flegmatique. Douce espérance de constater l'état d'éveil de Nellya.
Vois-tu.. ce halo lumineux que j'ai invité en ta chambrrée..? L'Astrre Diurrne guette ailleurrs aujourrd'hui, son office implacable m'a été légué en ce lieu. Aujourrrd'hui, je suis ce rreprrésentant intrransigeant qui veillerra à ce que ta souffrrance ne soit banalisée. Je suis ton bourrreau mais également ton sauveurr. Si les volets de ta rrraison sont rrrabattus parrr inconsidérration, rrrappelles-toi que tu n'es pas seul à maudirre ce destin sauvage. Nous sommes tous spectateurrrs et acteurrs de notrre vécu. À la fois docile serrviteurr et puissant déterrminant.
Debout devant sa table de travail, il s'arrêta un moment devant celle-ci avant de s'y déposer avec lenteur, ses songes distordant son contacte avec la réalité.
Cerrrtaine chose échappe à notrrre contrrôle, cerrtaine chose nous échappe carr nous oublions qui nous sommes et ignorrons/rrenions les fondements de nos orrigines. Dès lorrrs, demain nous apparrrait comme infrrranchissable puisque nous ne sommes pas fixé, puisque nous ne savons pas d'où nous venons. Comment gagner la rrrive lorrsque nous n'avons aucun rrepèrre?
Après avoir deviser sans rien attendre en retour hormis qu'un léger spasme de vie de la part de sa prisonnière , il vint regagner son bureau, faisant dos à la Tes'Aunil sans savoir si elle était toujours vivante.
Nous garrderrons le cape surr cette avenirrr imperrceptible, quoiqu'il advienne, nous aurrrons vécu à la mesurrre de ce nous valons.
Il lorgnait vers elle laborieusement, laissant son regard évasif et hermétique. Quelque chose le préoccupait.
Si seulement leur regard se croisait.
À son éveil, la prisonnière constaterait qu'elle n'avait plus sa chevelure si somptueuse encadrant son fin minois. Un cheveu dans la soupe, l'envi de la femme serait dévorante de représailles possiblement.
Lawreth- Messages : 159
Date d'inscription : 23/02/2009
Re: Le Pirate et la prisonnière
Il existe quantité de mondes différents, de réalités alternatives, d'histoires parallèles. Jamais Nellya n'en avait été aussi consciente qu'en ce jour. Dans un rêve, elle avait été humaine, aimante et souriante, petit bout de femme travailleuse et déterminée.
Autrefois...
Il y a longtemps...
Il y a une éternité.
Couchée au fond de la cale du bateau, elle se débattait en vain pour arracher les liens qui la retenaient.
- Et après je pourrais te goûter ?
Un flot de salive lui envahit la bouche alors qu'elle imaginait plonger les dents dans le cou tendre du Kheijan. Un grognement de plaisir lui échappa alors qu'elle fantasmait sur le liquide brûlant et carmin qui ne manquerait pas de s'écouler entre ses lèvres pour aller apaiser la brûlure de sa gorge, pour aller satisfaire sa soif insatiable, quelques secondes.
Il tira sur sa chevelure de feu et d'un coup de ciseau, la réduisit à néant. Un vague malaise envahie l'être attaché. Elle était si fière de sa longue chevelure... non... Elle avait été fière. A présent, il ne restait que l'envie de manger. Elle se tourna vivement vers lui, tentant de lui arracher un tout petit bout de chaire pour satisfaire son appétit vorace.
Il était déjà loin. Elle cria pour le faire revenir mais il ne l'écoutait plus.
Quelques heures plus tard, elle ne se souvenait plus des mots. Elle n'était plus que grognement et fureur, se débattait comme une bête sauvage dans le piège qui s'était refermé sur elle.
Hurlant, telle une louve, elle appelait ses semblables puis jappait. La fièvre la faisait trembler, ses restes de cheveux collés à son front détrempé, ses yeux cerclés d'un noir ébène.
Un dernière sursaut de conscience lui murmura que sa fin était proche d'un ton triste. Mais l'animal n'en avait cure.
Elle voulait manger.
Le matin se leva tristement sur le navire bercé par le ressac de la plage. La cloche de la grande vergue tinta légèrement, son lugubre dans la brume matinale. Le silence seul répondait aux rares cris de mouette qui se perdaient dans le néant blafard.
Dans le fond de la cale, un gisant de chaire.
Un souffle tenu lui soulevait vaguement la poitrine. Son front était toujours mouillé de sueur.
Au moins, était-elle encore en vie.
Ce fut d'ailleurs sa première pensée. Des brides de son rêve lui revinrent, la faisant frissonner. Elle recula prestement, jetant un regard vers ses pieds, s'attendant à voir surgir le monstre qui cherchait à l'entrainer vers les flammes. Sa peau la picotait. Un frisson de pure terreur lui parcouru l'échine avant de s'éteindre, retombant dans le silence.
Puis elle réalisa. Oh, certes, elle avait encore de la fièvre, mais ça n'était rien en comparaison des jours précédents. Et puis... la faim... la faim était partie.
Dans le fond d'un bateau, une frêle jeune femme sanglotait. Tout son corps était douloureux, ses mains liées dans le dos depuis plusieurs jours imprimaient à ses épaules une position inhabituelle et elle n'avait rien mangé depuis ces mêmes jours à part quelques grains de raisins. Des traces noires cinglaient ses poignets.
Mais les larmes et les sanglots de Nellya n'étaient pas liés à la douleur.
Si elle pleurait dans le petit matin brumeux, c'était de soulagement.
Autrefois...
Il y a longtemps...
Il y a une éternité.
Couchée au fond de la cale du bateau, elle se débattait en vain pour arracher les liens qui la retenaient.
- Et après je pourrais te goûter ?
Un flot de salive lui envahit la bouche alors qu'elle imaginait plonger les dents dans le cou tendre du Kheijan. Un grognement de plaisir lui échappa alors qu'elle fantasmait sur le liquide brûlant et carmin qui ne manquerait pas de s'écouler entre ses lèvres pour aller apaiser la brûlure de sa gorge, pour aller satisfaire sa soif insatiable, quelques secondes.
Il tira sur sa chevelure de feu et d'un coup de ciseau, la réduisit à néant. Un vague malaise envahie l'être attaché. Elle était si fière de sa longue chevelure... non... Elle avait été fière. A présent, il ne restait que l'envie de manger. Elle se tourna vivement vers lui, tentant de lui arracher un tout petit bout de chaire pour satisfaire son appétit vorace.
Il était déjà loin. Elle cria pour le faire revenir mais il ne l'écoutait plus.
Quelques heures plus tard, elle ne se souvenait plus des mots. Elle n'était plus que grognement et fureur, se débattait comme une bête sauvage dans le piège qui s'était refermé sur elle.
Hurlant, telle une louve, elle appelait ses semblables puis jappait. La fièvre la faisait trembler, ses restes de cheveux collés à son front détrempé, ses yeux cerclés d'un noir ébène.
Un dernière sursaut de conscience lui murmura que sa fin était proche d'un ton triste. Mais l'animal n'en avait cure.
Elle voulait manger.
Le matin se leva tristement sur le navire bercé par le ressac de la plage. La cloche de la grande vergue tinta légèrement, son lugubre dans la brume matinale. Le silence seul répondait aux rares cris de mouette qui se perdaient dans le néant blafard.
Dans le fond de la cale, un gisant de chaire.
Un souffle tenu lui soulevait vaguement la poitrine. Son front était toujours mouillé de sueur.
Au moins, était-elle encore en vie.
Ce fut d'ailleurs sa première pensée. Des brides de son rêve lui revinrent, la faisant frissonner. Elle recula prestement, jetant un regard vers ses pieds, s'attendant à voir surgir le monstre qui cherchait à l'entrainer vers les flammes. Sa peau la picotait. Un frisson de pure terreur lui parcouru l'échine avant de s'éteindre, retombant dans le silence.
Puis elle réalisa. Oh, certes, elle avait encore de la fièvre, mais ça n'était rien en comparaison des jours précédents. Et puis... la faim... la faim était partie.
Dans le fond d'un bateau, une frêle jeune femme sanglotait. Tout son corps était douloureux, ses mains liées dans le dos depuis plusieurs jours imprimaient à ses épaules une position inhabituelle et elle n'avait rien mangé depuis ces mêmes jours à part quelques grains de raisins. Des traces noires cinglaient ses poignets.
Mais les larmes et les sanglots de Nellya n'étaient pas liés à la douleur.
Si elle pleurait dans le petit matin brumeux, c'était de soulagement.
Emerith- Messages : 91
Date d'inscription : 23/02/2009
Localisation : Quelque part dans les bains
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