[BG] Jeux de l'Amour et du Hasard
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[BG] Jeux de l'Amour et du Hasard
Toute bonne histoire à son lot de tragédie, de personnages profonds, charismatiques, pathétiques. Et toute comédie à son cortège de rires, de cocasseries. Laissez-moi donc vous introduire les pauvres acteurs de ce drame, tantôt cruel, tantôt mortel....mais jamais, jamais naturel.
Mesdames, Messieurs, Nobliaux, Petites Gentes...faîtes place à
- Faustine de Navarre ; mère bien-aimée de Blanche, dame élégante aux ascendants nobles. Héritière d'un preux chevalier, elle aura su défendre les valeurs hastanes jusque dans l'Illégalité...mais voilà, loyauté envers ses contrées ne paye pas toujours et elle fut empoisonnée par la maîtresse jalouse de son mari. Extrêmement belle et caractérielle, elle attisa les passions de nombreux hommes...mais n'en succomba qu'à un seul...
- Le Roi de Navarre ; Beau-père protecteur et indépendant, il est à la tête d'une petite guilde de brigands de grand chemin qui aiment effrayer les frontières. Son rôle principal aux Cent Pointes ? Remplir les caisses tout en se servant généreusement. Amour de jeunesse de Faustine, il est comme tout hastane: charmeur et beau-parleur. Sa beauté froide et lisse attire cependant plus les gracieuses et noires filles de Narshoul- et nombreuses furent ses conquêtes. Malgré tout, en amour, il sut rester fidèle à Faustine qu'il aimât de tout son coeur - enfin, il se remit très vite de sa mort. Son fantasme : sa belle-fille, Blanche. Son désir le plus grand : Avoir un fils.
- La Favorite ; Prétentieuse Nargolithe, experte assassine : son passé est davantage rouge que noir. Follement éprise du Roi de Navarre, elle sut l'influencer par sa chair attrayante et le magnétisme de ses yeux sombres: prison de l'âme. Toujours à la recherche de plus de pouvoir, elle détestait Faustine et une fois débarrassée de cette gênante hastane : s'en prit à sa fille. Entre Blanche et elle ne règne pas la plus grande des affections. A vrai dire, c'est plutôt à celle qui tuerait l'autre en premier. Mais rien ne presse, si mourir est un art : bien tuer est une science compliquée.
- Blanche de Navarre ; Héroïne de notre petite tragédie, elle représente tout ce qu'une femme hastane doit être : l'élégance, la grâce...le divertissement. Sa beauté est singulière et jeune. Modestement, du haut de ses vingt printemps, elle en paraît seulement dix-sept. Excellente comédienne, elle sait s'adapter à toute les situations et son coeur, son coeur est prisonnier d'une forteresse de pierre et de glace. Ses ambitions ne sont point humbles et elle aspire au pouvoir et à la richesse. Petite séductrice et grande joueuse : aucun rôle ne lui échappe : pas même le sien. Il serait cependant bien dommage de se laisser prendre un jour par sa propre mascarade. Elle prendra le surnom "Le Miracle" puisqu'elle se croit capable de tout.
Mesdames, Messieurs, Nobliaux, Petites Gentes...faîtes place à
- Faustine de Navarre ; mère bien-aimée de Blanche, dame élégante aux ascendants nobles. Héritière d'un preux chevalier, elle aura su défendre les valeurs hastanes jusque dans l'Illégalité...mais voilà, loyauté envers ses contrées ne paye pas toujours et elle fut empoisonnée par la maîtresse jalouse de son mari. Extrêmement belle et caractérielle, elle attisa les passions de nombreux hommes...mais n'en succomba qu'à un seul...
- Le Roi de Navarre ; Beau-père protecteur et indépendant, il est à la tête d'une petite guilde de brigands de grand chemin qui aiment effrayer les frontières. Son rôle principal aux Cent Pointes ? Remplir les caisses tout en se servant généreusement. Amour de jeunesse de Faustine, il est comme tout hastane: charmeur et beau-parleur. Sa beauté froide et lisse attire cependant plus les gracieuses et noires filles de Narshoul- et nombreuses furent ses conquêtes. Malgré tout, en amour, il sut rester fidèle à Faustine qu'il aimât de tout son coeur - enfin, il se remit très vite de sa mort. Son fantasme : sa belle-fille, Blanche. Son désir le plus grand : Avoir un fils.
- La Favorite ; Prétentieuse Nargolithe, experte assassine : son passé est davantage rouge que noir. Follement éprise du Roi de Navarre, elle sut l'influencer par sa chair attrayante et le magnétisme de ses yeux sombres: prison de l'âme. Toujours à la recherche de plus de pouvoir, elle détestait Faustine et une fois débarrassée de cette gênante hastane : s'en prit à sa fille. Entre Blanche et elle ne règne pas la plus grande des affections. A vrai dire, c'est plutôt à celle qui tuerait l'autre en premier. Mais rien ne presse, si mourir est un art : bien tuer est une science compliquée.
- Blanche de Navarre ; Héroïne de notre petite tragédie, elle représente tout ce qu'une femme hastane doit être : l'élégance, la grâce...le divertissement. Sa beauté est singulière et jeune. Modestement, du haut de ses vingt printemps, elle en paraît seulement dix-sept. Excellente comédienne, elle sait s'adapter à toute les situations et son coeur, son coeur est prisonnier d'une forteresse de pierre et de glace. Ses ambitions ne sont point humbles et elle aspire au pouvoir et à la richesse. Petite séductrice et grande joueuse : aucun rôle ne lui échappe : pas même le sien. Il serait cependant bien dommage de se laisser prendre un jour par sa propre mascarade. Elle prendra le surnom "Le Miracle" puisqu'elle se croit capable de tout.
Le Miracle- Messages : 14
Date d'inscription : 13/05/2010
Age : 34
Localisation : Ombres
Re: [BG] Jeux de l'Amour et du Hasard
La scène est à la Cour du Roi de Navarre, bastion de sa petite faction, aux Cent Pointes.
Acte I, Scène 1.
LE ROI, LA FAVORITE, LE MIRACLE.
Le Miracle entre avec précipitation, l'ombre de La Favorite sur les talons.
MIRACLE
Papa, Papa, Quelle horrible tristesse!
Dans quelle peine me jette votre maîtresse ?
De votre paternelle personne, elle est la traîtresse!
LE ROI
Comment tant de cris ?! Parle davantage Miracle!
Ainsi vêtue de noir, tu ressembles aux Oracles,
Sortis de ta bouche les mots ne sont pas clairs,
Viens donc t'asseoir et respire un peu d'air!
Miracle s'assoit près de son père. La Favorite reste de marbre.
MIRACLE
J'accuse votre catin de mille et uns méfaits!
Et d'entre eux tous, celui tellement vrai,
D'avoir empoisonné ma Mère adorée,
D'avoir assassinée votre Reine préférée!
Mon coeur aujourd'hui appelle votre raison,
Pour raviver votre ancienne passion.
Soufrerez-vous donc de partager un lit
Dont les draps sont tâchés de la chair meurtrie,
De celle qui jadis fut votre seule aimée,
Qu'au-dessus de nous tous vous aviez placée ?
LE ROI, grimace.
Belle Blanche, c'est un ordre : calme-toi !
Ce n'est point sur ce ton que l'on parle à un roi !
Considères tes accusations comme fallacieuses,
Je crois simplement tes lèvres trop audacieuses.
Elles, qui jadis, avaient tout pour charmer...
Recouvertes du voile gracieux de la subtilité;
Sont maintenant peintes de grossièreté.
La Favorite, viens donc ma fille rassurer,
Sur ce crime étrange que tu n'as pas perpétré !
La FAVORITE, s'avance vers eux.
Mon amour, c'est vous que je veux réconforter.
La perte de votre épouse fut par nous tous condamnée.
En ces heures sombres chacun fait son triste deuil,
Votre fille devrait de sa mère accepter le linceul.
Et ne point chercher à me faire mourir avec elle,
Par quelques extravagances aussi dérangées qu'elle.
Nous ne sommes guère ici entre gens de la Plèbe.
Qu'elle ne vienne pas voir si rouge est mon herbe.
Soyons sobres, soudés et civilisés.
Dans cette épreuve que le Sombre nous a envoyé.
Le Miracle sort.
LE ROI, LA FAVORITE, LE MIRACLE.
Le Miracle entre avec précipitation, l'ombre de La Favorite sur les talons.
MIRACLE
Papa, Papa, Quelle horrible tristesse!
Dans quelle peine me jette votre maîtresse ?
De votre paternelle personne, elle est la traîtresse!
LE ROI
Comment tant de cris ?! Parle davantage Miracle!
Ainsi vêtue de noir, tu ressembles aux Oracles,
Sortis de ta bouche les mots ne sont pas clairs,
Viens donc t'asseoir et respire un peu d'air!
Miracle s'assoit près de son père. La Favorite reste de marbre.
MIRACLE
J'accuse votre catin de mille et uns méfaits!
Et d'entre eux tous, celui tellement vrai,
D'avoir empoisonné ma Mère adorée,
D'avoir assassinée votre Reine préférée!
Mon coeur aujourd'hui appelle votre raison,
Pour raviver votre ancienne passion.
Soufrerez-vous donc de partager un lit
Dont les draps sont tâchés de la chair meurtrie,
De celle qui jadis fut votre seule aimée,
Qu'au-dessus de nous tous vous aviez placée ?
LE ROI, grimace.
Belle Blanche, c'est un ordre : calme-toi !
Ce n'est point sur ce ton que l'on parle à un roi !
Considères tes accusations comme fallacieuses,
Je crois simplement tes lèvres trop audacieuses.
Elles, qui jadis, avaient tout pour charmer...
Recouvertes du voile gracieux de la subtilité;
Sont maintenant peintes de grossièreté.
La Favorite, viens donc ma fille rassurer,
Sur ce crime étrange que tu n'as pas perpétré !
La FAVORITE, s'avance vers eux.
Mon amour, c'est vous que je veux réconforter.
La perte de votre épouse fut par nous tous condamnée.
En ces heures sombres chacun fait son triste deuil,
Votre fille devrait de sa mère accepter le linceul.
Et ne point chercher à me faire mourir avec elle,
Par quelques extravagances aussi dérangées qu'elle.
Nous ne sommes guère ici entre gens de la Plèbe.
Qu'elle ne vienne pas voir si rouge est mon herbe.
Soyons sobres, soudés et civilisés.
Dans cette épreuve que le Sombre nous a envoyé.
Le Miracle sort.
Le Miracle- Messages : 14
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