Théophile, Chanteur de rue et... amoureux
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Théophile, Chanteur de rue et... amoureux
Un miséreux, à l’âge triste d’un corps accentué par la vieillesse, fredonnait en arpentant régulièrement les artères importantes de la ville souterraine des Cents. Bienveillant, prévenant et complice, Théophile ne pouvait contenir l’expression de son amour qu’elle soit sous-entendue ou franche. Pas un n’ignorait qu’il s’était entiché de la belle et glaciale Mirna. Protectrice du siège de la galerie, femme de dureté et d’inhospitalité, il soutenait que la pauvre n’avais pas savourée depuis trop longtemps la compagnie d’un gaillard vigoureux et passionné.
Après avoir hasardé a quêter longuement pour son pain, les passants devinrent rares comme s'ils s’étaient tous réfugiés dans l’ombre. Soudain, un grand souffle d’ivresse lui traversa le corps et aspira son attention au coude d’une avenue là où Mirna eue apparu. Le nécessiteux devait manifester ses intérêts. Son faciès trahissait la passion de l'homme plus elle gagnait en proximité. C’est alors qu’il entonna une comptine de sa voix roque et vibrant d'émoi réservé.
Esgourdez rien qu'un instant
La goualante d’un mendiant
Que les femmes n'aimaient pas
Mais ne l'oubliez pas
La passion ensorcèle la morale
Qu'on soit riche ou sans un sou
Sans amour on n'est rien du tout
Mirna passa son chemin sans un infime regard, pas le moindre cillement. Visiblement, elle était désintéressée pour l’œuvre du cœur d’un vagabond. Au moment où ils se croisèrent, Théophile souriait tranquillement en attente d'un sillage parfumée de la belle mais en vain. Il pris congé de sa besogne et rejoignit, d'un pas léger et amoureux, l'auberge. À proximité de celle-ci, le gueux, bercé de rêveries, embarrassa Ignam le miséreux en ignorant sa présence et son invitation au jeu. Ainsi, l'ancien noya le reste de sa soirée à trinquer mille et une fois pour Mirna épuisant ainsi le profil de sa collecte journalière. Grisé d’aisance, l’inhibition profondément assoupie, le vieil homme psalmodiait sa passion une fois de plus.
Il bectait chez les larrons
Il dansait dans les environs
Et lichait tous les tafias
Mais ne l'oubliez pas
Rien ne vaut une belle donzelle
Qui partage votre ragoût
Sans amour on n'est rien du tout
Les clients de la taverne semblaient l’écouter et il en était enthousiasme mais c’est dès lors qu’il comprit que l’attention que soulevait son discours n’avait rien à voir avec la bienvenue. Une botte passa au-dessus de sa tête, un pain frôla son oreille dans sa course aérienne et une tomate vint s’étamper sur son front laissant ses eaux dégouliner dans ses yeux et sur son nez. Éblouis par le jus du projectile, étourdit pas son ivresse avancé, on l’assaillit d’un ultime assaut; quelqu’un lui avait balancer au visage le contenu de son verre d’eau. Remerciant d’un vague signe de main et d’un sourire affable son nettoyeur anonyme, des éclats de rire résonna dans la pièce. Une fois le calme revenu, le mendiant brava un dernier couplet sur le bout des lèvres les coins s'accrochant au ciel.
Esgourdez bien jeunes gens
Profitez de vos vingt ans
On ne les a qu'une fois
Et ne l'oubliez pas
Plutôt qu'une cordelette
Mieux vaut une femme à son cou
Sans amour on n'est rien du tout
Les bourdonnements de rire redoublèrent puis s'affirmèrent franchement après un bref moment de silence. Théophile cala un verre débordant d'eau-de-vie qu'on lui avait fourgué et joigna un rire bonace à l'expression hilare de la foule.
Après avoir hasardé a quêter longuement pour son pain, les passants devinrent rares comme s'ils s’étaient tous réfugiés dans l’ombre. Soudain, un grand souffle d’ivresse lui traversa le corps et aspira son attention au coude d’une avenue là où Mirna eue apparu. Le nécessiteux devait manifester ses intérêts. Son faciès trahissait la passion de l'homme plus elle gagnait en proximité. C’est alors qu’il entonna une comptine de sa voix roque et vibrant d'émoi réservé.
Esgourdez rien qu'un instant
La goualante d’un mendiant
Que les femmes n'aimaient pas
Mais ne l'oubliez pas
La passion ensorcèle la morale
Qu'on soit riche ou sans un sou
Sans amour on n'est rien du tout
Mirna passa son chemin sans un infime regard, pas le moindre cillement. Visiblement, elle était désintéressée pour l’œuvre du cœur d’un vagabond. Au moment où ils se croisèrent, Théophile souriait tranquillement en attente d'un sillage parfumée de la belle mais en vain. Il pris congé de sa besogne et rejoignit, d'un pas léger et amoureux, l'auberge. À proximité de celle-ci, le gueux, bercé de rêveries, embarrassa Ignam le miséreux en ignorant sa présence et son invitation au jeu. Ainsi, l'ancien noya le reste de sa soirée à trinquer mille et une fois pour Mirna épuisant ainsi le profil de sa collecte journalière. Grisé d’aisance, l’inhibition profondément assoupie, le vieil homme psalmodiait sa passion une fois de plus.
Il bectait chez les larrons
Il dansait dans les environs
Et lichait tous les tafias
Mais ne l'oubliez pas
Rien ne vaut une belle donzelle
Qui partage votre ragoût
Sans amour on n'est rien du tout
Les clients de la taverne semblaient l’écouter et il en était enthousiasme mais c’est dès lors qu’il comprit que l’attention que soulevait son discours n’avait rien à voir avec la bienvenue. Une botte passa au-dessus de sa tête, un pain frôla son oreille dans sa course aérienne et une tomate vint s’étamper sur son front laissant ses eaux dégouliner dans ses yeux et sur son nez. Éblouis par le jus du projectile, étourdit pas son ivresse avancé, on l’assaillit d’un ultime assaut; quelqu’un lui avait balancer au visage le contenu de son verre d’eau. Remerciant d’un vague signe de main et d’un sourire affable son nettoyeur anonyme, des éclats de rire résonna dans la pièce. Une fois le calme revenu, le mendiant brava un dernier couplet sur le bout des lèvres les coins s'accrochant au ciel.
Esgourdez bien jeunes gens
Profitez de vos vingt ans
On ne les a qu'une fois
Et ne l'oubliez pas
Plutôt qu'une cordelette
Mieux vaut une femme à son cou
Sans amour on n'est rien du tout
Les bourdonnements de rire redoublèrent puis s'affirmèrent franchement après un bref moment de silence. Théophile cala un verre débordant d'eau-de-vie qu'on lui avait fourgué et joigna un rire bonace à l'expression hilare de la foule.
- Spoiler:
- Inspiré des vers d'Édith Piaf
Dernière édition par Lèche-Botte le Lun 23 Mar - 22:40, édité 3 fois
Lawreth- Messages : 159
Date d'inscription : 23/02/2009
Re: Théophile, Chanteur de rue et... amoureux
Après avoir mendigoter toute la journée, tendant ses bras meurtris par l'effort récurant, les mains accueillant la charité humblement, Théophile, épuisé, se traîna en peinant vers l'auberge. Un repos bien mérité sans contredit.
C'est à cette endroit qu'il y découvrit la redéfinition de la générosité, l'épanouissement d'une franche empathie à son égard et le soutient honnête d'une bonne âme buvant ses chants d'amour et de sagesse. C'est ainsi que le Chancelier lui prêta son temps et son intérêt.
En gage de sa bienveillance, le vieux bougre se fit offrir une paillasse en geôle, une liqueur tonifiante pour arroser sa soirée et de cette même âme, ô combien généreuse du Chancelier, lui lança un podium, ou ce qui pourrait être une chaise, pour encenser et élever le miséreux auteur braillant l'amour au travers d'une chansonnette.
Ainsi s'acheva la soirée du Chanteur de rue, s'éteignant doucement à une table de l'auberge avec un taux d'ivresse pouvant engourdir le colossal des géants. Sur une fausse tonalité, d'un parlé déformer par la lourdeur confuse de sa mâchoire et de sa langue, le clochard bien heureux fredonna quelques bribes jusqu'à basculer sur sa chaise pour s'effondrer sur la table sombrant dans un sommeil profond. Son esprit illumina sa passion jusqu'à la fin, ses yeux crépitant de belles folies, il était en extase devant la modulation de deux de ses vers fétiches dont seul un ivrogne tel que lui eût été capable. Selon lui, ceux-ci furent été tout appropriés à ce cher Chancelier.
Et pourtant, c'était le pouvoir qui faisait de lui un Chancelier et celui-ci l'avait déjà démontré au mendiant vieillissant. Or, cette âme généreuse serait capable d'aimer? Même l'amour subsisterait au-delà de la mort et du temps?
C'est à cette endroit qu'il y découvrit la redéfinition de la générosité, l'épanouissement d'une franche empathie à son égard et le soutient honnête d'une bonne âme buvant ses chants d'amour et de sagesse. C'est ainsi que le Chancelier lui prêta son temps et son intérêt.
En gage de sa bienveillance, le vieux bougre se fit offrir une paillasse en geôle, une liqueur tonifiante pour arroser sa soirée et de cette même âme, ô combien généreuse du Chancelier, lui lança un podium, ou ce qui pourrait être une chaise, pour encenser et élever le miséreux auteur braillant l'amour au travers d'une chansonnette.
Ainsi s'acheva la soirée du Chanteur de rue, s'éteignant doucement à une table de l'auberge avec un taux d'ivresse pouvant engourdir le colossal des géants. Sur une fausse tonalité, d'un parlé déformer par la lourdeur confuse de sa mâchoire et de sa langue, le clochard bien heureux fredonna quelques bribes jusqu'à basculer sur sa chaise pour s'effondrer sur la table sombrant dans un sommeil profond. Son esprit illumina sa passion jusqu'à la fin, ses yeux crépitant de belles folies, il était en extase devant la modulation de deux de ses vers fétiches dont seul un ivrogne tel que lui eût été capable. Selon lui, ceux-ci furent été tout appropriés à ce cher Chancelier.
L'original
Qu'on soit riche ou sans le sou
Sans amour on ne peux rien du tout
Délire d'ivrogne
Con soua ri-cHE et.. sans l'saoul
Sans a-mOUR tu n'peux rien du tout
Et pourtant, c'était le pouvoir qui faisait de lui un Chancelier et celui-ci l'avait déjà démontré au mendiant vieillissant. Or, cette âme généreuse serait capable d'aimer? Même l'amour subsisterait au-delà de la mort et du temps?
Lawreth- Messages : 159
Date d'inscription : 23/02/2009
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